La période de confinement à Tahiti et Moorea profite aux baleines à bosse ; Demande de soutien pour l'opération “Vigie sanctuaire” ; 3 mesures concernant l’environnement au Conseil des ministres du 15/9 : projet de délibération autorisant la prorogation de la convention entre la Polynésie française et l’IFREMER pour 5 années supplémentaires - nouveau projet de convention pluriannuelle ADEME – Polynésie française 2021-2023 – Installations classées : arrêté modifiant le code de l’environnement ; À travers son projet d’AMP, la Codim (Marquises) souhaite développer une économie bleue de façon raisonnée.
# La période de confinement à Tahiti et Moorea profite aux baleines à bosse, actuellement dans nos eaux. Un repos bien mérité. Les îles de Tahiti et Moorea sont confinées depuis bientôt un mois et cela n’enchante guère de monde, hormis une certaine catégorie de nos « visiteurs » annuels, à savoir les baleines à bosse. Ces cétacés viennent chaque année dans nos eaux, de mai à fin novembre et la forte réduction du trafic maritime de toute sorte, imposée par le confinement, est du pain béni pour eux.
Les cétacés se reposent dans nos eaux (La Dépêche)
# L'opération Vigie sanctuaire, qui consiste à observer les baleines à bord des ferries entre Tahiti et Moorea afin de mieux comprendre et limiter les risques de collision entre les navires et les mammifères, a besoin de soutien. L'association Oceania qui l'organise, a lancé une cagnotte via la fondation Anavai afin de financer son action.
Une cagnotte pour protéger les baleines (Tahiti Infos)
# Au Conseil des ministres du 15 septembre
+ Convention avec l’IFREMER
Le partenariat entre la Polynésie française et l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation en Mer (IFREMER) existe depuis de nombreuses années. Dans ce cadre, une convention portant accord de coopération entre la Polynésie française et l’IFREMER a été conclue à la date du 5 août 2016 pour une durée de cinq années. Cette coopération porte sur les thématiques de recherche liées au développement durable des filières perlicoles et aquacoles, incluant la qualité sanitaire et environnementale des milieux de production. Étant arrivée à son terme, la conclusion d’une nouvelle convention s’avère être indispensable pour poursuivre les travaux scientifiques menés dans les domaines de la perliculture et de l’aquaculture du paraha peue, de la crevette bleue et des holothuries. Le Conseil des ministres a ainsi autorisé la transmission aux fins d’examen par l’Assemblée de la Polynésie française d’un projet de délibération autorisant la prorogation de la convention entre la Polynésie française et l’IFREMER pour 5 années supplémentaires.
+ Convention pluriannuelle avec l’ADEME
Depuis 2002, la Polynésie française est accompagnée par l’ADEME (agence de la transition écologique) dans le cadre de ses politiques publiques en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Le nouveau projet de convention pluriannuelle ADEME – Polynésie française 2021-2023 n’est donc que la continuité d’un partenariat pertinent, performant et fonctionnel.
L’enveloppe financière de cette nouvelle convention est de 405 722 millions Fcfp sur 3 ans pour chacune des parties prenantes (ADEME et Polynésie française) sur les thématiques suivantes: transition énergétique, économie circulaire et prévention des déchets. Ainsi, tout type d’acteurs (communes, entreprises, associations, etc.) pourra bénéficier d’accompagnement technique et financier (subvention) dans le cadre des thématiques visées par la convention.
+ Modification du code de l’environnement pour les installations classées
Sur proposition du ministre de la Culture et de l’environnement, le Conseil des ministres a pris un arrêté modifiant le code de l’environnement de la Polynésie française. Cet arrêté s’inscrit dans la volonté du gouvernement de simplifier les procédures administratives, sans compromettre la nécessaire protection de l’environnement. Il inscrit donc, dans le code de l’environnement, des arrêtés-types pour des installations relevant de la 2ème classe, auxquels tout entrepreneur pourra désormais se référer avant de lancer son projet. La procédure demeure une autorisation administrative, toutefois, si le dossier est complet et en conformité avec les exigences de l’arrêté-type concerné, la Direction de l’environnement (DIREN) pourra donner un avis administratif et règlementaire plus rapidement.
(Retrouver l'intégralité du Conseil des ministres sur presidence.pf)
# Aux Marquises, après avoir tenté de développer la pêche industrielle contre l’avis de la population, les maires de l’archipel défendent désormais le projet d’une grande aire marine protégée. Projet que les membres de la communauté de communes des Marquises sont allés le défendre à Marseille au congrès de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) - voir l’article du 9/9: La Polynésie représentée au Congrès mondial de la nature (AvA-Infos). Ils souhaitent le voir aboutir rapidement. (…) D’après les représentants de la communauté de communes des Îles Marquises (Codim), le projet remis au goût du jour résulte de consultations avec le Pays, l’État, la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) et l’ONG Pew Bertarelli. Mais surtout, il s’appuie sur les résultats de plusieurs campagnes scientifiques internationales menées aux Marquises de 2011 à 2013 par l’Agence des aires marines protégées, notamment les expéditions Remmoa et Pakaihi i te Moana et le programme culturel Palimma. (…) L’objectif de la Codim à travers ce projet d’AMP est de développer une économie bleue de façon raisonnée. (…) La population marquisienne, quant à elle, suit de près l’évolution de ce dossier depuis 2018. Elle a déjà montré son refus catégorique de voir se développer la pêche industrielle massive dans l’archipel… Une aire marine protégée est attendue, en revanche une aire marine gérée ne serait pas la bienvenue.
Aire marine protégée : les Marquises en avance sur le Pays (Tahiti Infos)