Eaux, sols, climat, énergies, matières-ressources, etc., les services écosystémiques de la planète ne sont guère en forme, c'est le moins que l'on puisse dire…
Pourtant, des techniques alternatives de développement sont proposées et clairement définies depuis une dizaine d’années. À se demander quand et d’où viendra le « déclic » providentiel qui lancera – enfin – le Plan Marshall nécessaire à aborder globalement et intelligemment ce siècle de tous les défis.
Quand ? L’échéance ne devrait tarder, compte tenu de l’inexorable pression que ces évidences font de plus en plus peser sur les politiques économiques et sociales des pays développés, et de l’arrivée des nouvelles générations de femmes et d’hommes ayant une conception sensiblement différente des objectifs et des qualificatifs d’un développement raisonné.
D’où ? C’est bien là d’où pourrait venir la plus grande surprise. On ne cesse de les montrer du doigt pour leur révération de la société de consommation, leurs émissions de dioxyde de carbone, mais les États-Unis d’Amérique disposent aussi de toutes les capacités de faire face à ce défi, comme ils ont fait face à d’autres par le passé.
Prenons le sujet du dérèglement climatique, jusqu’alors absent des primaires et qui s’est récemment invité à la table des débats Républicains-Démocrates. Les deux candidats annoncent en effet un objectif de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) de 60% à 80% d’ici 2050. Du jamais vu dans un pays qui par ailleurs s’attache (difficilement) à contrôler ses approvisionnement en pétrole et dispose de grosses réserves de charbon !
Peut-on y voir un intérêt accru pour notre environnement global ou plus prosaïquement une restructuration nécessaire de son économie vers la durabilité ?
Et que fera un autre outsider potentiel dans les années qui viennent ? La Chine, désormais plus gros « pollueur CO2 » du monde dispose d’un taux de croissance impressionnant. Un taux de croissance qu'elle sait, déjà, soumis à la maîtrise de son efficacité d'utilisation des ressources, de sa consommation énergétique et de sa production de pollutions, à un niveau national mais aussi global.
Et en Polynésie, pensez-vous que nous soyions prêts à montrer la voie ?...