Les embouteillages du mois de mars l’ont encore abondamment démontré. Il y a un réel problème des transports à Tahiti ! AvA-Infos a déjà traité le sujet dans des articles précédents. Mais cette thématique risque de s’introduire dans la campagne territoriale en cours.
AvA-Infos avait notamment consacré un article à cette problématique, en février. Comme elle est récurrente, les candidats aux sièges de représentants devront expliquer leur programme à ce propos. De nombreuses villes envisagent de sortir du "tout bagnole". Serait-ce envisageable à Tahiti ?
Vidéo - Transports : thématique majeure de la campagne (TNTV)
Une alternative avait déjà été évoquée, le transport par navettes lagonaires. Son utilisation pour contourner les bouchons est revenue sur le devant de la scène.
Des navettes lagonaires pour circuler pendant le blocage (TNTV)
Des navettes lagonaires pour contourner le blocage (Radio 1)
Une navette maritime Punaauia-Papeete en cas de barrage routier (Tahiti News)
On n’évitera cependant pas une refonte du système de transport en commun. Est-ce le cas ? La procédure pour renouveler la délégation de service public sur les transports terrestres de l’île de Tahiti (la précédente date de 2001) a été lancée le 13 mars. La chambre territoriale des comptes estime que le coût global des transports terrestres supporté par le Pays est supérieur à 1,3 milliard de francs par an, dont la moitié pour le transport scolaire. Les délégataires actuels totalisent 114 véhicules en état de marche, et l’âge moyen du parc est de 11 ans. “L’attribution du contrat est envisagée au cours du premier semestre 2018”, selon le rapport de présentation fixant les grandes orientations de la délégation de service public annexé à l’arrêté du 28 novembre 2017. Le contrat est prévu pour une durée de 15 ans, alors que, dans un premier temps, il était question de 10 ans.
Nouvelle donne dans les transports publics (La Dépêche)
Promouvoir l’utilisation de véhicules moins (ou pas) polluants s’avère en tout cas nécessaire
La prime à la voiture propre de nouveau effective (TNTV)
Le niveau de pollution en centre ville, notamment durant ces fameux embouteillages, devait être record. En Belgique, l’ONG Greenpeace, associée à une série de partenaires, a mené une enquête inédite à l’automne dernier. Le résultat est alarmant. Le laboratoire spécialisé qui a piloté l’étude confirme que la proximité du trafic et les gaz d’échappement sont un « facteur déterminant » de qualité de l’air.
Qu’en est-il à Papeete ? Toute la voie intérieure (avenue du Gal de Gaulle), du Pont de l’Est à Tipaerui, est littéralement « enfumée » à certaines heures. Des mesures sont-elles effectuées ? Piétons, conducteurs de deux-roues, clients des terrasses de café… en font largement les frais !