À l'issue d'un second tour, dimanche, les élections vont permettre le renouvellement de l’Assemblée de la Polynésie française et, en conséquence, celui du gouvernement. La Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) Te Ora Naho et quelques associations sensibilisées à des problématiques sociétales et environnementales auraient aimé avoir des réponses à leurs questions…
La société civile est aujourd’hui en mesure de proposer des réponses aux principaux défis qui se posent à un fenua en pleine mutation. Encore faudrait-il qu’elle soit écoutée par les pouvoirs publics. Les associations, qui en sont une expression, jouent un rôle important, au quotidien, dans la vie des Polynésiens, de souche ou d'adoption. Dans la perspective d’un premier tour des élections territoriales, certaines d’entre elles avaient posé des questions précises aux candidats des différents partis en lice. On ne peut pas dire que les réponses se sont bousculées...! À quelques jours du deuxième tour, les citoyens sont-ils mieux informés ? Nous rappelons ici des questionnaires qui ont été déposés aux secrétariats des différentes listes. L’avenir dira si les futurs élus en tiendront compte. Les électeurs sont aussi libres de s’en inspirer pour motiver leur vote…
Les dix questions de la FAPE
« Vous vous présentez aux élections territoriales ? Vous aurez peut-être la responsabilité de diriger notre Pays. Te Ora Naho vous interpelle sur 10 sujets environnementaux qu’elle juge prioritaires et vous propose des exemples d’actions concrètes. Ces sujets sont-ils pour vous aussi une priorité ? Quelles mesures vous engagez-vous à mettre en œuvre durant votre mandat ? », interroge la FAPE.
- Winiki Sage : "en terme d’environnement on peut mieux faire et on veut ouvrir" (Polynésie 1ere)
- Territoriales : les protecteurs de l'environnement interpellent les candidats (Tahiti Infos)
- Au tour de la Fape d’interpeller les candidats (TNTV)
Plutôt que des résumés ou des extraits, lire l’intégralité du document de la FAPE: 10 priorités pour un fenua plus écologique (AvA Infos). le pdf)
À deux jours du premier tour, seuls deux candidats ont répondu !
- Réponse de Mr Jérôme GASIOR de la liste UPR à nos 10 priorités pour un fenua plus écologique (teoranaho-fape.org)
- Réponse de TE ORA API O PORINETIA de Marcel TUIHANI (teoranaho-fape.org)
Quelle considération pour les animaux ?
Alors que l’association Fenua Animalia est en voie de fermer ses portes…
- L'association Fenua animalia annonce sa dissolution (La Dépêche)
- L’association Fenua Animalia va être dissoute (TNTV)
Les candidats sont interrogés sur le sujet :
- Les candidats maintenant interpellés sur les animaux (Radio 1)
- Huit propositions pour améliorer la condition animale en Polynésie (TNTV)
- À leur tour, les défenseurs des animaux interpellent les candidats (TNTV)
Les essais nucléaires et leurs conséquences
Une lettre ouverte a été adressée par l’association 193 aux groupes politiques candidats aux prochaines élections territoriales.
Nucléaire : l’association 193 se glisse dans le débat des territoriales (Tahiti Infos)
Nucléaire : Oscar Temaru répond à l'association 193 (Tahiti Infos)
Nucléaire : Oscar Temaru en phase avec 193 mais contre toute « récupération électoraliste » (Radio 1)
Référendum et nucléaire : le Tavini répond à la lettre ouverte de l’association 193 (La Dépêche)
Marcel Tuihani favorable à un référendum sur le nucléaire (Polynésie 1ere)
Nucléaire : E Reo Manahune veut la création « en urgence » d’une commission d’enquête (TNTV)
Nuisances sonores : une pollution rampante qui ruine la vie quotidienne
C'est pour l'association Te Ora Hau « une grande cause prioritaire du fenua ». Cette association de lutte contreles nuisances sonores en appelle aux candidats aux élections territoriales. Elle souhaite faire entendre sa voix dans les débats pour que cessent les bruits qu'elle juge intempestifs...
- Nuisances sonores : l’association Te Ora Hau interpelle les partis politiques (Polynésie 1ere)
- Les anti-nuisances sonores veulent se faire entendre des candidats (Radio 1)
Île flottante : les opposants votent avec leurs pieds
Le projet d’île flottante n’a pas l’air de plaire aux habitants de Mataiea, sur la côte ouest de Tahiti. Il s’est lui aussi invité dans les élections en cours, début avril. Des marches ont été organisées pour manifester le refus de nombre d’entre eux de le voir se réaliser sur leur lagon. Même s’il a été rappelé en février par le gouvernement que le recueil d'intentions réciproques signé pour l'aménagement en Polynésie d'un prototype d'île flottante "n'a aucune valeur juridique”... La méfiance règne quant au déploiement potentiel de ce projet auquel AvA-Infos a consacré plusieurs articles dès janvier 2017. Lire notamment: un prototype de cité flottante dans les eaux polynésiennes. Pour quel futur ? .
- Des centaines de personnes ont protesté contre les îles flottantes (Polynésie 1ere)
- Une marche contre les îles flottantes (Polynésie 1ere)
- Une marche pour contrer le projet d'îles flottantes à Atimaono (Tahiti Infos)
- Le collectif des pêcheurs de Mataiea en marche contre le projet d’îles flottantes (La Dépêche)
- Les habitants de Mataiea poursuivent leur mobilisation contre les îles flottantes (TNTV)
Pour une accessibilité, pour tous
Le but de l’association Mobil’ite (‘ite veut dire savoir, en reo tahiti): agir pour plus d’accessibilité. Elle a été créée en mars par trois personnes de la société civile qui souhaitent que tous les Polynésiens (personnes handicapées, âgées, femmes enceintes…) aient accès au même droit : celui de se déplacer. Après une lettre au président du Pays restée sans réponse, elle a lancé sur Facebook « Vivre son handicap en Polynésie française » il y a un peu plus d’un an. Informations pratiques, incivilités et questions de tous les jours… alimentent cette page.
- Mobil‘ite en marche vers plus d'accessibilité (TNTV)