L'exposition d'une mère à la pollution de l'air, durant sa grossesse, pourrait renforcer les risques d'autisme chez l'enfant. C'est ce qu'indiquent des chercheurs américains qui viennent de publier leurs travaux concernant cette pathologie complexe, dont les causes sont probablement multiples.

Le Monde évoque le sujet dans son édition en ligne (abonnés) du 19 décembre en faisant référence à une publication scientifique récente (en anglais) réalisée par la Harvard School of Public Health. Les chercheurs de Boston, ont analysé une étude épidémiologique de 1989, appelée Nurses'Health Study II, comparée avec les données de l'US Environmental Protection Agency (EPA). Cette étude épidémiologique contenait les dossiers médicaux collectés par plus de 116.000 infirmières. Leurs travaux avancent que la pollution de l’air augmente le risque d’autisme et montrent que les femmes enceintes vivant dans les zones les plus polluées par le diesel et le mercure avaient deux fois plus de risque d’avoir un bébé autiste que celles des zones les moins riches en ces composés. L’exposition à ces substances toxiques environnementales peut en effet perturber les processus in utero normaux, tels que la formation du système nerveux, la prolifération et la différenciation cellulaires, et la mort cellulaire programmée (apoptose). Ces polluants peuvent provoquer la libération dans le sang et le cerveau de molécules stimulant l’inflammation et altérant le système immunitaire néonatal. Les autistes présentent des troubles du développement caractérisés notamment par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs.

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La pollution atmosphérique augmente le risque d'avoir des bébés de faibles poids et autistes

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