L'obésité et le diabète frappent les populations des îles du Pacifique Sud dans des proportions parmi les plus élevées au monde. Sur les dix pays où l'on recense proportionnellement le plus d'obèses dans le monde, neuf se situent dans cette région. En cause, certes, des prédispositions génétiques, mais également des habitudes alimentaires et des modes de vie.

L'Agence France Presse (AFP) relayée par La Dépêche de Tahiti, a fait part le 13 décembre de ce terrible constat : Dans les îles du Pacifique Sud, diabète et obésité font des ravages . En Nouvelle-Calédonie, le diabète et les multiples affections qui lui sont associées (insuffisance rénale, hypertension, maladies cardiovasculaires...), coûtent 5,5 milliards de francs Pacifique (46 millions euros) par an à la Cafat, caisse locale d'assurance maladie. A Wallis et Futuna, deux minuscules îles polynésiennes de 12.187 âmes, la situation est encore plus dramatique. Un rapport de la Cour des Compte de juin 2014 sur "La santé dans les outre-mer" a révélé qu'entre 1980 et 2010, le diabète et l'obésité avaient doublé et la prévalence de l'hypertension, triplé. 60% des habitants de l'archipel sont obèses. La Cour avait mis en exergue "la prise en charge défaillante de ces risques, au point que l'espérance de vie recule, un cas de figure unique en France".
La Polynésie française n'est pas non plus épargnée. "Elle peut se targuer d’afficher l’un des taux d’obésité infantile parmi les plus élevés dans le monde", peut-on lire sur le site parlonsante.com qui précise qu'à Tahiti, un enfant sur trois est obèse.   "34% des enfants âgés de 5 à 14 ans sont obèses, c’est 14% de plus qu’aux Etats-Unis. Les adultes ne sont pas en reste, 4 sur 10 sont obèses", précise encore le site qui fait référence à un article du quotidien polynésien, paru en août 2009.

Obésité et développement durable

Le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable (2002) reprend l'objectif énoncé dans la Déclaration du millénaire qui est de réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion de la population mondiale qui souffre de la faim (§40a). Mais il comprend aussi l'engagement de prévenir les maladies non transmissibles, tels les maladies cardio-vasculaires, le cancer, le diabète sucré, les affections respiratoires chroniques, et de réduire plusieurs facteurs de risques comme un régime alimentaire malsain et le manque d'activité physique.