On le sait désormais, l’intégrité des océans est menacée par la pollution au plastique… Mais cette pollution affecte aussi notre santé de manière insidieuse… Selon un rapport commandé par le World Wildlife Fund (WWF), Fonds mondial pour la nature, à l'université de Newcastle (Australie) les humains ingèreraient et respireraient une nuée de particules de plastique dont le poids a été estimé à quelque 250 grammes annuellement. Soit 5 grammes par semaine, le poids d’une carte de crédit ( !).
Ce rapport, publié le 11 juin dans la revue Environmental Science and Technology*, est la compilation de 50 études menées sur l'ingestion humaine de plastiques divers : l'eau, surtout si elle est embouteillée, mais aussi… les fruits de mer, la bière et le sel qui contiennent le plus fort taux. Il faut aussi compter avec l’inhalation de microparticules présentes dans l’air que nous respirons, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, l’usure des pneus... Ces estimations varient bien sûr individuellement selon le mode et le lieu de vie, mais ce qui est certain c’est qu’elles se retrouvent désormais partout sur la planète. Cette information a notamment alerté le gouvernement français, qui va saisir l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour qu’elle lance une étude détaillée.
Avec ce rapport, le WWF souhaite mettre les gouvernements en garde, car les plastiques polluent nos océans, nos rivières mais aussi nos organismes puisque même en essayant de manger le plus sainement possible, nous en avons en nous !
Cette nouvelle ne devrait que renforcer les initiatives pour lutter contre la surconsommation de plastique, comme ce mouvement qui encourage à ne plus boire avec une paille ou cette marque géniale qui propose des assiettes et des couverts réutilisables et totalement biodégradables à base de son de blé pour remplacer les équivalents jetables en plastique.
* No Plastic in nature : Assessing plastic Ingestion from Nature to people = https://wwf.fi/mediabank/12486.pdf (en anglais)