Les virus chez les plantes (ou phytoviru), et surtout chez les plantes cultivées, sont responsables de maladies, que l'on nomme « viroses ». Le virus de la Tristeza des agrumes, jusqu'ici présent uniquement dans l'archipel de la Société, a été détecté à Nuku Hiva et Ua Huka. Il a été apporté, par les airs ou par la mer, par un habitant qui n’a pas respecté l’interdiction d’importer des végétaux en provenance des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent ; La maladie des queues blanches a été détectée sur des prélèvements de chevrettes sauvages d'eau douce à Tahiti. La réglementation du transport de chevrettes au départ de Tahiti modifiée vers toute autre île de la Polynésie française.
# Le virus de la Tristeza des agrumes, jusqu'ici présent uniquement dans l'archipel de la Société, a été détecté à Nuku Hiva et Ua Huka. Les deux îles des Marquises ont été déclarées par le conseil des ministres comme îles infestées par le virus et font désormais l'objet d'un programme de lutte officielle. Dans le cadre de la surveillance biologique du territoire, la direction de la biosécurité (DBS) procède régulièrement à des prélèvements sur les plants d’agrumes présents dans nos îles en vue de détecter la présence d’organismes nuisibles. Dans le cadre de missions réalisées aux Marquises, les agents de la DBS et de la direction de l’agriculture (DAG) ont procédé à plusieurs milliers d’épreuves diagnostiques. Certains de ces tests se sont avérés positifs, révélant ainsi que des pieds d’agrumes présents à Nuku Hiva et Ua Huka sont infectés par le virus de la Tristeza des agrumes (CTV).
Le virus de la Tristeza des agrumes, transmis par des pucerons, est un virus s’attaquant à la famille des Rutaceae, dont les agrumes et les kumquats. Il est susceptible d’entraîner le dépérissement des arbres ou des baisses de rendement. Il était jusqu’à présent considéré comme présent à Tahiti, Moorea et dans les Îles Sous-le-Vent.
Nuku Hiva et Ua Huka infestées par le virus de la Tristeza des agrumes (Tahiti Infos)
Le virus de la tristeza des agrumes a malheureusement atteint les Marquises et contaminé des arbres. Ils ont dû être détruits. La tristeza affecte la plupart des espèces de plantes du genre Citrus. Cette maladie, qui entraîne le dépérissement des arbres, est le principal fléau de l'agrumiculture dans le monde. C'est un habitant des Marquises qui l'a importé dans l'archipel. (…) A Nuku Hiva, ce sont les 200 arbres (portes greffes et plants greffés) de la collection d’agrumes de l’antenne de la direction de l’agriculture qui ont été détectés infectés par la tristeza. (…) ll n’y a aucun doute sur l’origine du virus ; il a été apporté par les airs ou par la mer par un habitant qui n’a pas respecté l’interdiction d’importer des végétaux en provenance des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent. Pour éviter toute propagation, les agents de la DAG marquisienne ont donc coupé et brûlé les plants en question (...).
Marquises : des plants d'agrumes attaqués par la tristeza coupés et brûlés (Polynésie 1ère)
# La maladie des queues blanches a été détectée sur des prélèvements de chevrettes sauvages d'eau douce à Tahiti. Afin d'éviter la dissémination de la maladie, le conseil des ministres a décidé de modifier la réglementation du transport de chevrettes au départ de Tahiti vers toute autre île de la Polynésie française. Celui-ci devra faire l'objet d'une autorisation de transport interinsulaire délivrée par la direction de la biosécurité.
Dans le cadre de la surveillance biologique du territoire, la direction des ressources marines (DRM) a procédé à des prélèvements de chevrettes sauvages d’eau douce sur Tahiti. Les résultats de ces tests mettent en évidence la présence du Nodavirus de Macrobrachium rosenbergii, agent de la maladie des queues blanches, maladie à déclaration obligatoire.
À ce stade, aucun épisode de maladie n’a été détecté. Des investigations seront donc diligentées par la direction de la biosécurité (DBS) en 2023 pour évaluer le degré de circulation de ce virus sur Tahiti et Moorea (îles ayant fait l’objet de culture de Macrobrachium rosenbergii précédemment).
Pour éviter la propagation d'une maladie, le transport de chevrettes vers les îles soumis à autorisation (Tahiti Infos)
(…) Le conseil des ministres a décidé de modifier un arrêté afin de limiter tant que faire se peut la dissémination de la maladie. Un risque pour les 16 espèces locales de chevrettes, dont certaines endémiques, ne pouvant être écarté. Le transport de chevrettes au départ de Tahiti vers tout autre île de la Polynésie française sera désormais subordonné à la délivrance d’une autorisation de transport interinsulaire par la DBS. Cette autorisation pourra être délivrée aux établissements agréés ou à l’issue d’une inspection ou d’un traitement garantissant que les chevrettes destinées au transport sont insusceptibles de véhiculer la maladie des queues blanches.
Pour en savoir plus : Virus chez les plantes ou phytovirus : symptômes, dégâts (Gerbeaud.com)