Le 'uru, le taro et les autres cultures vivrières de Polynésie française ont été à l'honneur pendant quatre jours, lors du festival qui leur était consacré la semaine dernière à la Maison de la culture. L’occasion de découvrir les mille et une facettes d’aliments issus d’une tradition ancestrale d’horticulture. Et une excellente alternative sanitaire aux produits importés, issus de l’agriculture industrielle...
Aujourd'hui, les produits importés ont supplanté le ‘uru, le taro et autres tubercules dans les assiettes des consommateurs. Il est pourtant important de développer une agriculture moins tributaire de l'extérieur, d’une part. Et d’autre part de proposer une nourriture saine à même d’empêcher le développement de pathologies chroniques comme le diabète et l’obésité. On peut regretter le quasi-abandon de la technique culinaire du « mei », réalisé à partir des fruits (maiore) de l’arbre à pain (‘uru). Après ensilage des fruits mûrs, la fermentation lactique qui se produisait alors garantissait la conservation de la pâte de "mei" et modifiait considérablement sa valeur alimentaire. Beaucoup de Polynésiens sont aujourd’hui diabétiques par suralimentation glucidique, et l’on peut se demander par exemple si une évaluation moderne de cet aliment traditionnel ne serait pas souhaitable. Ceux qui veulent retrouver ‘uru, taro, etc… qui n’auraient pu visiter le Salon du ‘Uru (Tout, vous saurez tout sur le 'uru, sur Tahiti Infos), peuvent toujours se rendre au marché des produits du terroir, à Papeete, tous les premiers samedis du mois.
- Écouter les conseils de Myrtille Bodin, présente au salon et qui sera le samedi 4 avril au marché des produits du terroir (parking de l’ancien hôpital Mamao). À suivre, sa page FB : Aromaohi. Voir aussi la page de la Communauté Urophile.