Notre assiette constitue le socle incontournable du changement que nous souhaitons pour notre santé et celle de la planète. La crise sanitaire actuelle démontre à l'envi que les pathologies (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires...) qui affectent une grande partie des Polynésiens ont notamment pour cause une mauvaise alimentation. D'où la nécessité d'établir un diagnostic du système alimentaire du fenua ; l'intérêt aussi de retourner vers une alimentation plus traditionnelle mettant en valeur ses produits ; ce qui implique, pour plus d'autonomie alimentaire, d'accompagner les porteurs de projets agricoles ; de faire connaître la préparation et l’utilisation d’engrais à base de déchets de poisson comme engrais naturel ; sans oublier de développer le sens du goût chez les jeunes...
# Les premières tables rondes sur la transition alimentaire se sont déroulées jeudi (14 octobre). Près de 80 acteurs se sont réunis pour échanger sur le sujet, défini comme un axe fondamental de politique publique par le gouvernement. L'objectif est d'adopter dès 2022, un plan stratégique sur dix ans fixant les actions nécessaires à cette transition. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence le mauvais état de santé général des Polynésiens dont l’une des causes est la mauvaise alimentation. Le Pays souhaite y remédier en positionnant la transition alimentaire comme un axe fondamental des politiques publiques. Jeudi, une première table ronde sur la transition alimentaire en Polynésie s'est déroulée en présence de 80 acteurs du système alimentaire du fenua, du président Édouard Fritch, et du vice-président et ministre de l’Agriculture, Tearii Alpha.
La malbouffe dans la ligne de mire (Tahiti Infos)
Les acteurs concernés par ce « projet de société » vont travailler sur la base d’un diagnostic du système alimentaire établi par les équipes du projet Protege en Polynésie française, mené par la Communauté du Pacifique Sud. De la production à l’achat et de l’achat au régime alimentaire, tous les domaines doivent évoluer de concert pour aboutir à un mode d’alimentation sain, abordable et durable. La crise sanitaire a mis en évidence l’urgence de remédier à la prépondérance du surpoids en Polynésie : 70% de la population en souffre et 90% des décès liés au Covid sont corrélés à des comorbidités dont la première est l’obésité. Un diagnostic « sans fard » du système alimentaire polynésien sert de point de départ aux tables rondes de la transition alimentaire pour remédier à cette épidémie d’obésité.
Dix ans pour changer les habitudes alimentaires en Polynésie (Radio 1)
Les premières tables rondes sur la transition alimentaire se sont tenues hier à Pirae, à la DGEE. Elles ont réuni une soixantaine d'acteurs de notre système alimentaire. Le système alimentaire, « c’est tout le processus qui conduit la production, l’achat et la consommation des aliments » comme nous l’a expliqué Philippe Couraud, directeur de l’agriculture. « Le but de cette journée est de s’approprier le diagnostic de ce système qui a été réalisé pour connaître les conséquences en matière de santé, en matière d’environnement et les tenants et aboutissants en matière économique. » (…) « On l’a constaté au cours de cette épidémie, 95% des gens en réanimation avaient des troubles dus principalement à l’alimentation : obésité, diabète et autres », a commenté pour sa part Jacques Raynal, ministre de la santé.
Prise de conscience sur la malbouffe (La Dépêche)
« Nous sommes ce que nous mangeons ». L’alimentation des Polynésiens est trop riche et peu nutritive. Conséquence : une surcharge pondérale pour 70% des adultes dont 40% sont au stade d’obésité, sans compter les maladies cardio-vasculaires et d’hypertension. Ce problème interpelle les autorités.
Transition alimentaire : mieux manger pour être en meilleure santé (Polynésie 1ere)
# Retourner vers une alimentation plus traditionnelle mettant en valeur les produits du fenua. Les enfants, au travers de la restauration scolaire, peuvent être les moteurs de cette transition alimentaire. Pour cela, le travail des agriculteurs et éleveurs locaux doit être favorisé et valorisé. Pour cela, les communes encouragent les agriculteurs à travers des coopératives.
Privilégier les produits du terroir dans les menus des cantines scolaires (Polynésie 1ere)
# Depuis le mois de mai, à Raiatea, le CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de Moorea assure une formation à l’installation agricole. Elle vise ainsi à accompagner les porteurs de projets agricoles. Sur les 45 candidats à avoir postulé, 18 ont été retenus. Cinq mois plus tard, où en sont-ils ? (…) Semaine après semaine, les stagiaires s’enrichissent des ateliers qui leurs sont proposés. (…) Et l’initiative est saluée par les professionnels de l’île. “Cela reste un des gros problèmes de l’agriculture bio. Au niveau de formations, on a un besoin, et le fait d’avoir là des jeunes qui sont formés, cela nous fait gagner beaucoup de temps, c’est un plus pour les agriculteurs des îles Sous-le-Vent” admet Thierry Lison de Loma, membre fondateur d’une ferme biologique. Apiculture, sylviculture, maraîchage ou encore horticulture, les projets ne manquent pas. À l’issue de la formation, ces futurs chefs d’entreprise devraient pouvoir mener à terme leur projet agricole et affronter plus sereinement le monde professionnel.
À Raiatea, une formation pour accompagner les porteurs de projets agricoles (TNTV)
# La Chambre de l’Agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie française a donné ce vendredi 15 octobre une formation à la préparation et l’utilisation d’engrais à base de déchets de poisson aux populations de Pirae et Arue. Dans l’après-midi au complexe sportif de Tefaaroa, les familles bénéficiaires du programme d’action communautaire ont assisté à une démonstration par Thomas Moutame, président de la CAPL et Jason Roopinia, technicien, tout comme des agriculteurs de la commune de Pirae le matin dans leur mairie.
L’engrais à base de déchets de poisson va booster les potagers de Pirae et Arue (Radio 1)
# Dans le cadre de la semaine du goût, des activités ont été préparées au collège de Punaauia par les élèves de 3e SEGPA atelier cuisine. Durant deux jours, les jeunes vont faire découvrir leur environnement aux 234 élèves de 6e au travers de jeux sensoriels.
Le collège de Punaauia fête la semaine du goût (TNTV)