Le tourisme représente un secteur économique majeur pour la Polynésie française. Il représentait 8% du PIB et 15% des emplois salariés du secteur marchand en 2018. Après trois années de "vaches maigres" en 2019, 2020 et 2021 dues à la crise économico-sanitaire Covid-19, il remonte la pente. Une bonne opportunité alors que deux événements se sont tenus fin janvier et début février : la Conférence annuelle des acteurs du tourisme et le Salon du tourisme. Mais quel modèle faut-il promouvoir ? On parle de plus en plus de "tourisme durable", un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux, actuels et futurs, répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels de l’environnement et des communautés d’accueil.
# Avec au moins 215 000 touristes, 2022 a frisé les records de l’ère pré-Covid, et les réservations 2023 semblent confirmer cette trajectoire porteuse. Reste à pérenniser cette réussite, insiste Jean Marc Mocellin, directeur de Tahiti Tourisme, sur Radio1, en pariant plus que jamais sur le développement durable. Compensation carbone locale, réduction des déchets, limitation du nombre de clés… Mais aussi changement d’approche sur les projets hôteliers. (…) C’est là qu’intervient la stratégie touristique Fari’ira’a Manihini 2027, pointe Jean-Mocellin. Une stratégie « co-construite » pendant de longs mois et présentée ces dernières semaines au public, aux professionnels et aux institutions. Car « tous » doivent être impliqués dans ce grand mouvement vers un tourisme durable, dont 2023 serait « l’année zéro ». Les grands objectifs sont connus : faire du fenua une destination « boutique », une « destination à taille humaine, axée sur les expériences culturelles et les rencontres avec la population », une « destination responsable » qui privilégie « la qualité à la quantité », avec cette idée d’augmenter la durée de séjour par touriste et ne pas dépasser « un touriste pour un habitant » plutôt que de viser 500 000 touristes dans l’année…
Carbone, déchets, nouveaux hôtels… Le développement touristique doit se « transformer » (Radio 1) (24/01)
Le tourisme et l'écologie sont-ils plus liés que jamais ? Tahiti Tourisme veut en faire son cheval de bataille après avoir passé une année 2022 réussie. Les chiffres sont bons, très bons même. Les acteurs s’organisent pour mettre en place une nouvelle stratégie, le tourisme durable. Le secteur se doit d’évoluer avec les problématiques actuelles. Actuellement l'une d'elles est de trouver des solutions pour héberger toujours plus de visiteurs dans nos îles.
Les touristes continuent d'affluer, mais où les loger ? (Polynésie 1ère)
La Conférence annuelle des acteurs du tourisme se tient ce lundi 30 janvier au lycée hôtelier à Punaauia en présence des représentants des neuf bureaux basés à l’international. Bilan 2022 et orientations stratégiques sont au programme. L’accent est mis sur le tourisme durable avec un invité spécial, David Ermen, directeur général de Destination Capacity, une agence néo-zélandaise spécialisée dans le tourisme durable qui propose du consulting et des formations auprès des professionnels.
Trois questions à David Ermen, directeur général de Destination Capacity, formateur en tourisme durable : Qu’est-ce que le tourisme durable ? “C’est un tourisme qui vise à préserver l’environnement dans le temps. Mais l’approche est globale. Ce tourisme doit tenir compte en permanence de ses impacts économiques, sociaux, culturels et environnementaux actuels et futurs en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels et des communautés d’accueil.” (…) ; Que peut-on faire en Polynésie française ? (…) ; Qui peut agir principalement pour un tourisme durable ? (…)
Conférence annuelle – Cap sur le tourisme durable (La Dépêche)
À l’occasion de l’ouverture du 30e Salon du tourisme, le président (Fritch) a rappelé le cap fixé par la stratégie touristique du Pays : 300 000 visiteurs en 2030. À l’entendre les objectifs mis sur la table par Moetai Brotherson et le Tavini sont non seulement irréalistes, mais risqueraient de « submerger » la population et d’engendrer des problèmes fonciers. Un tourisme « raisonné », « inclusif » et « durable » qui recherche la « qualité plutôt que la quantité »… Voilà les grandes orientations de la stratégie Fāri’ira’a Manihini 2027 (FM27), discutée ces deux dernières années au sein du secteur touristique et de nouveau mise en avant par Édouard Fritch en ouverture du 30e Salon du tourisme ce matin. Parmi les nouveautés de la feuille de route, cet objectif chiffré et inscrit noir sur blanc dans le document adopté à l’unanimité de Tarahoi le 8 décembre : une « fréquentation globale de 280 000 touristes par an en 2027, sur le principe soutenable de un ‘touriste pour un habitant’ « . Pas si éloigné des 236 000 touristes de 2019 ou des 218 000 de 2022. (...) Mais ce plafond semble aujourd’hui faire débat. Ainsi sur le plateau de Radio1 mardi, Moetai Brotherson a-t-il expliqué que pour le Tavini, le but était aussi de mieux distribuer l’activité touristique au fenua, de développer un tourisme « différent », mais surtout qu’il s’agissait « d’atteindre à peu près 600 000 touristes » par an. Un cap jugé « atteignable, raisonnable » par le député, qui assure ne pas vouloir faire de « promesses démago ». Interrogé sur le sujet, Édouard Fritch, lui, appelle bien ça « de la démagogie ». (…)
Les « 600 000 touristes » du Tavini ? « De la démagogie » pour Édouard Fritch (Radio 1)
La Polynésie française connaît depuis plusieurs années une croissance insuffisante de son activité touristique. Des projets d’investissements étrangers supposés relancer l’activité touristique ne voient toujours pas le jour. Les autorités polynésiennes peinent à trouver le juste équilibre entre objectifs économiques de tels projets et les principes d’un tourisme durable. Pourtant, l’analyse stratégique montre que la Polynésie française dispose d’atouts lui permettant de prétendre à des projets d’investissement s’inscrivant dans un tourisme durable.
Proposition d’un modèle de développement du tourisme durable en Polynésie française (upf.pf) 2017