Les plantes ont un riche potentiel qui n'est pas qu'agricole. De nouveaux débouchés pour les produits locaux avec la fabrication d'hydrolats ? 10 plantes polynésiennes pourraient trouver une ne place dans le milieu pharmaceutique international ; Une société polynésienne s'intéresse aux graines de sapindus, appelées koku'u en marquisien. Outre que des bijoux, on peut aussi en faire du savon.
# Et si les ra’au tahiti devenaient des médicaments comme les autres, ou au moins des compléments alimentaires reconnus ? (…) Avec un botaniste et une pharmacienne, Taivini Teai et Philippe Maunier publient un recueil sur les hydrolats de plantes polynésiennes, "Les hydrolats chémotypés et biologiques du Pacifique ou ethno-hydrolats polynésiens". (…) Mais sans cadre légal, ces végétaux ne sont reconnus ni comme médicament, ni même comme complément alimentaire. "Il y a tout un débat sur le cannabis thérapeutique ou médical, mais avant on aimerait bien que nos plantes classiques, de ra'au tahiti utilisées depuis fort longtemps soient légalisées à ce niveau", suggère Philippe Maunier. (…) Leur objectif aujourd’hui est de pouvoir inscrire 10 plantes polynésiennes dans la pharmacopée française, comme le uru (l’arbre à pain) pour ses feuilles qui préviennent le diabète de type 2 ou le cancer de la peau, le tahinu (faux tabac) pour son pouvoir antalgique et son efficacité contre la ciguatera ou encore la racine de kava pour ses vertus anxiolytiques….
Hydrolats de plantes locales : leur efficacité prouvée mais pas encore légalisée (Polynésie 1ère)
De nouveaux débouchés pour les produits locaux ? (Le 3 février) à l’Assemblée de la Polynésie, une conférence s'est tenue sur le thème des hydrolats polynésiens, un liquide que l’on obtient après distillation d’une matière végétale. Un nouveau livret a été présenté mettant en avant plus de 60 espèces présentes sur le territoire. Un travail réalisé par le partenariat de 2 docteurs en pharmacie, Philippe Monier et Francine Beaudry Ruffat, un docteur en chimie, Taivini Teaai, et un botaniste, Jean-François Butaud. Les plantes et leurs vertus, des discours maintes fois répétés. Mais vendredi à l'assemblée, le débat était plus original : il portait sur l'extraction des molécules présentes dans les produits locaux comme le taro, le uru, ou encore la patate douce. Grâce à une distillation, les molécules sont extraites sous la forme d'un liquide soluble appelé un hydrolat. (…) Les molécules chimiques extraites pourront être utilisées par les laboratoires pour fabriquer des médicaments. (…) Pour les autorités politiques, ce projet pourrait offrir à la Polynésie une place dans le milieu pharmaceutique international. Pour cela, la mise en place d'un cadre législatif pour la reconnaissance des plantes traditionnelles est la prochaine étape à franchir. Elle pourrait offrir une nouvelle fenêtre sur l'exploitation de nos matières premières.
L'énorme potentiel pharmaceutique des hydrolats polynésiens (Polynésie 1ère)
# Une société polynésienne s'intéresse aux graines de sapindus appelées koku'u en marquisien. Outre la possibilité d'en faire des bijoux, ces graines ont une autre qualité déjà exploitée dans différents pays : on peut en faire du savon grâce à la saponine contenue dans la peau des graines. Dans le but de valoriser les plantes indigènes, la délégation territoriale à la recherche et à la technologie finance depuis plusieurs mois un projet, initié par la société Eco Fare, au cœur duquel se trouve la graine de sapindus appelée koku’u aux Marquises (a’ea’e en tahitien). Une graine très utilisée dans l’artisanat marquisien et notamment dans la bijouterie d’art de l’archipel.
Transformer les graines de koku'u marquisien en lessive écologique (Polynésie 1ère)