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La Polynésie vise à construire un avenir alimentaire "souverain, solidaire et durable" : Les bienfaits du compost effectués sur différents types de cultures auprès de plusieurs agriculteurs par la société Technival ; “Projet-pilote” à Hitia'a avec la signature d’un bail agricole autorisant l’association protestante Po Havai à exploiter 27 hectares de terres domaniales ; Nuku Hiva respire. L'île est officiellement débarrassée de la tristeza des agrumes. Un virus entrainait le dépérissement progressif des arbres ; Par contre, un foyer de salmonelle a été détecté dans l’une des principales exploitations d'œufs de Tahiti. 40% de la production du fenua est à l'arrêt.Il faut libérer les importations pour couvrir la demande...

 

 



# La société Technival a lancé des essais agronomiques auprès de plusieurs agriculteurs pour expérimenter les bienfaits du compost sur différents types de cultures. Les objectifs sont multiples et complémentaires : mettre l’accent sur la valorisation des déchets verts face à la saturation de la plateforme de compostage de Taravao en apportant une alternative locale et durable à la fertilisation des sols.
Ce projet, évoqué lors des ateliers organisés à l’occasion des 40 ans de la Tahitienne des services publics (TSP), mérite qu’on s’y attarde. Chaque année, la société Technival réceptionne 100 000 m3 de déchets verts sur ses deux plateformes de broyage de Tipaerui et Punaruu. À l’issue de cette première étape de traitement, 30 000 m3 sont pris en charge sur le site de compostage de Taravao, qui produit jusqu’à 8 000 m3 de compost par an au terme de quatre à six mois de dégradation naturelle par fermentation. Malgré une montée en température pour “hygiéniser” le compost, assortie de plusieurs garanties environnementales, cet “or vert” n’est pas pris d’assaut par les consommateurs.
Une équation qu’une jeune équipe de Technival tente de résoudre en misant sur des essais agricoles à l’intention des professionnels. (…) Les premiers essais ont été lancés cette année auprès de cinq agriculteurs, avec différents dosages au mètre carré sur plusieurs types de cultures (maraîchage, vivrier, arbres fruitiers, etc.) sous forme de parcelles de démonstration incluant une parcelle témoin. (…)

Technival met son “or vert” à l’épreuve des agriculteurs (Tahiti Infos)

 

# C’est un “projet-pilote” qui se profile avec la signature d’un bail agricole autorisant l’exploitation de 27 hectares de terres domaniales sur le domaine Nadeaud par l’Église protestante mā’ohi, via l’association Pohavai. Des paroissiens de Pirae à Tautira seront mobilisés pour contribuer à la souveraineté alimentaire à travers “l’émergence d’une exploitation structurée, collaborative et respectueuse de nos ressources”.
Ce jeudi après-midi, des représentants du ministère de l’Agriculture, de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), de l’Église protestante mā’ohi et de la commune de Hitia’a o te ra étaient réunis à la mairie de Hitia’a pour acter la signature d’un bail agricole de neuf ans avec l’association Pohavai concernant l’exploitation de deux parcelles du domaine Nadeaud. Les 26,83 hectares concernés se situent derrière le complexe sportif et le collège de Hitia’a. Le loyer annuel est fixé à 30.000 francs par hectare. (…)

Développer l’agriculture à Hitia’a (Tahiti Infos)

Une nouvelle étape vers l’autonomie alimentaire est franchie à Hitia’a. Le Pays et l’association protestante Po Havai ont signé un bail de 9 ans pour l’exploitation agricole d’une parcelle du domaine Nadeaud. Un terrain de 27 hectares mis à disposition pour développer la production locale et être moins dépendant des importations. (…). « L’Eglise soutient ce projet, car c’est aussi sa ligne de conduite : aider la population. Si dans le futur, les crises mondiales venaient à frapper notre pays, et que les produits importés n’arrivent plus, il sera trop tard pour réfléchir à ce qu’il faut faire. C’est maintenant qu’il faut agir et se préparer », estime le pasteur Rahiti. (…) Derrière cette initiative, une ambition claire du gouvernement : renforcer la souveraineté alimentaire du Pays en soutenant des projets ancrés dans leurs territoires.
« La Chambre apporte son soutien sur la partie conseils pour les accompagner », indique Thomas Moutame, le président de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire. Le projet marque une étape importante dans la stratégie du Pays pour développer l’agriculture locale au service des communautés et des générations futures.

À Hitia’a, 27 hectares de terres mis à disposition pour cultiver l’avenir (Tahiti Infos)

 

 

# Bonne nouvelle pour les agriculteurs ! Nuku Hiva est officiellement débarrassée de la tristeza des agrumes, annonce le Pays dans le compte-rendu du conseil des ministres de cette semaine. Le virus entrainait le dépérissement progressif des arbres.
En octobre 2022, la direction de l’Agriculture (DAG) avait détecté la présence du virus sur 151 pieds d’agrumes à Nuku Hiva. L’île avait alors été déclarée infectée et la circulation de pied d’agrumes au sein ou depuis Nuku Hiva avait alors été interdite afin de limiter le risque de contamination. Le virus de la tristeza des agrumes, transmis principalement par des pucerons, provoque un dépérissement progressif des arbres et, dans de nombreux cas, la mort des plants touchés. Il constitue aujourd’hui l’une des maladies les plus redoutées pour les agrumes, car aucun traitement curatif n’existe, rendant indispensable la prévention et la lutte rapide lorsqu’un foyer est détecté. Un programme de lutte officielle avait été immédiatement mis en œuvre sur l’île afin d’éradiquer le virus et de protéger les autres archipels indemnes. (…) Après Ua Huka et Rurutu, Nuku Hiva est la troisième île à retrouver un statut indemne du virus de la tristeza des agrumes, indique le Pays dans le compte-rendu du conseil des ministres cette semaine.

Nuku Hiva officiellement débarrassée du virus de la tristeza des agrumes (TNTV)

 

 

# Un foyer de salmonelle a été détecté dans l’une des principales exploitations d'œufs de Tahiti. Un épisode épidémique qui n’est pas nouveau sur le territoire, mais qui pourrait créer un vide dans les rayons d’ici quelques jours, et une hausse des prix.
Depuis plusieurs jours, les consommateurs constatent la disparition progressive des boîtes d’œufs en magasin. La tension sur l’approvisionnement trouve son origine dans la découverte d’un foyer de salmonelle au sein d’un des plus grands producteurs d’œufs de Tahiti. Les analyses ont été menées après les intoxications alimentaires recensées à Rangiroa en octobre.
(…) Si un seul hangar est concerné, l’ensemble de la production a été stoppé depuis l’arrêté pris le 19 novembre par la Direction de la biosécurité. « Il y aura une pénurie, poursuit Yves Laugrost. Le ministère de l’économie va libérer les importations pour permettre de la couvrir. Les premiers œufs vont arriver d’ici une dizaine de jours.. Et après, on aura une période difficile qui va durer au moins six mois, sur laquelle ça sera compensé par de l’importation » , prévient-il. (…). Du côté des commerçants, on tente de rassurer la population tout en anticipant les effets économiques de ces importations, notamment en raison du transport aérien. Toujours selon la Direction de la biosécurité, l’exploitation touchée a lancé les procédures nécessaires pour éliminer toute présence de salmonelle et préparer une reprise progressive. (…) Plus de 30 000 poules pondeuses du cheptel ont déjà fait l’objet d’un abattage sanitaire. Des analyses complémentaires seront conduites auprès de tous les acteurs du secteur pour garantir que la situation est parfaitement sous contrôle et éviter toute propagation.

Salmonellose : un producteur d’oeufs touché, pénurie annoncée dans les magasins (TNTV)

Tout est parti de la toxi-infection relevée à Rangiroa le 20 octobre dernier. Rapidement identifiée, une contamination à la salmonelle a permis de remonter la piste jusqu'au plus gros producteur d'œufs de Tahiti. Le bâtiment a été mis sous séquestre. Les commerçants espèrent une ouverture des quotas à l'importation ce mercredi, lors du conseil des ministres.
Depuis le 12 Novembre, plus aucun œuf ne sort de cet élevage de Taravao, le plus important de Polynésie avec 60000 poules et surtout quelques 50000 oeufs pondus chaque jour en temps normal. La faute à la bactérie salmonelle. "Dans le cadre de l'intoxication à Rangiroa, il y avait des œufs possiblement infectés" comme l'affirmait TNTV ce mardi soir. Contacté par La 1ère, le directeur de la biosécurité Yves Laugrost précise "que la filière était traçable, ce qui nous a permis de remonter jusqu'au bâtiment concerné chez l'éleveur. Quand on a eu les résultats, on a pu le placer en déclaration d'infection".
Une reprise de la production locale (près de la moitié du marché) est "possible début Janvier, mais il faudra 6 mois pour reprendre la vitesse de croisière. Même avec les quelques poussins et poules que nous avons pu faire rentrer cette nuit, dans des bâtiments non contaminés". En attendant, 40% de la production du fenua est à l'arrêt. (…)

Vous ne trouvez pas d'œufs dans les étals ? Normal, 40% de la production est à l'arrêt (Polynésie 1ère)

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