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À Rurutu (Australes), les habitants se sont mobilisés pour sauver une baleine à bec, une des espèces les plus rares du monde. La forte houle  pourrait l'avoir projetée dans le lagon par-dessus le récif ; Suite à l'inscription de l’archipel des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco, la Direction de l'environnement (DIREN) a missionné le botaniste Jean-François Butaud pour mettre en place un protocole de suivi de la flore marquisienne.

 

 

# Une baleine à bec s'est retrouvée jeudi 20 février dans le lagon de Vitaria, à Rurutu, aux Australes. Une cinquantaine de personnes se sont mobilisées pour le remettre à l'eau au quai de Moerai.
C'est une première à Rurutu. Une habitante a découvert une baleine à bec ce matin vers neuf heures près du rivage dans le district de Vitaria. Il s'agit d'une des espèces les plus rares du monde, à en croire les articles diffusés sur le sujet.  Sur Franceinfo, les chercheurs ont décrit un animal discret qui peut "plonger très longtemps, très profondément". Ils descendent à plusieurs milliers de mètres de profondeur et passent plusieurs heures en apnée et seulement quelques minutes en surface. Les scientifiques n'ont pas beaucoup plus de données sur la baleine à bec. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'a encore jamais été observée aussi près des côtes, en l'occurrence à l'intérieur du lagon de Vitaria, sur l'île de Rurutu dans l'archipel des Australes. Une cinquantaine de personnes étaient mobilisées pour évacuer le cétacé. (…)

Une baleine à bec s'échoue à Rurutu, une première (Polynésie 1ère)

La population de Rurutu s’est mobilisée ce mercredi après la découverte d’une baleine à bec, près du rivage de Vitaria, au Sud-Ouest de l’aéroport. L’espèce fréquente, d’habitude très discrètement, les eaux polynésiennes, et ce specimen de 4 à 5 mètres était « bloqué derrière le récif côté platier recifal », comme explique l’association Mata Tohora. Il a donc été décidé, par les riverains, la mairie et des spécialistes locaux du « whale watching », de le déplacer, d’abord à l’aide d’un tractopelle qui l’a déposé sur un camion plateau. Direction la marina de Moerai, où la baleine est de nouveau soulevée au tractopelle et remise à l’eau sous le regards de dizaines de curieux. Elle est repartie vers le large sous les applaudissements et aurait même franchi la passe, même si des doutes demeurent sur son état de santé et les raisons de son échouement.

[VIDEO FB] Opération de sauvetage pour une baleine à bec échouée à Rurutu (Radio 1)

Une baleine à bec s’est échouée, ce jeudi matin, sur la plage de Vitaria à Rurutu, aux Australes. La population lui est venue en aide et a permis sa remise à l’eau dans une zone sûre. (…). Selon Agnès Benet, de l’association Mata Tohora, la forte houle qui touche actuellement la Polynésie pourrait avoir projeté la baleine à bec par-dessus le récif. Mais l’animal devait également présenter des « faiblesses quelque part ». « Cela ne reste qu’une hypothèse », dit-elle.
« On a déjà eu à Rimatara une baleine juvénile qui est passée par-dessus le récif à cause de la houle, mais elle avait aussi un problème à une nageoire », souligne la biologiste. Selon celle-ci, les baleines à bec sont fréquentes dans nos eaux, bien que peu visibles car « elles ne viennent pas facilement au contact de l’homme ».

Une baleine à bec en difficulté secourue par la population à Rurutu (TNTV)

 

# La Direction de l’environnement a missionné le botaniste Jean-François Butaud pour mettre en place un protocole de suivi de la flore marquisienne après le classement de l’archipel à l’Unesco. Il a débuté sa mission sur l’île de Ua Pou.
Jean-François Butaud, ingénieur forestier et docteur en chimie moléculaire diplômé de l’Université de la Polynésie française (UPF), connaît bien la flore marquisienne. Si bien qu’au Marquises, il est surnommé “Monsieur Santal”. Un surnom qui remonte à l’époque où il est arrivé à Nuku Hiva en 1998, pour travailler 16 mois au Service du développement durable dans le cadre d’un volontariat civil à l'aide technique (VCAT), une expérience suivie d’un mémoire de thèse de doctorat et de nombreux ouvrages consacrés à cette ressource fragile tant convoitée.
Fort de cette expérience sur le terrain et de sa connaissance poussée des plantes de Polynésie, il était de retour aux Marquises la semaine dernière, missionné par la Direction de l’environnement (Diren) pour réaliser un protocole de suivi de la flore marquisienne. Celui-ci s’inscrit dans le cadre du classement des îles Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco. Le botaniste a effectué la première partie de cette mission à Ua Pou, il reviendra plus tard dans l’année pour effectuer ce même suivi à Nuku Hiva, Tahuata et Fatu Hiva. Hiva Oa et Ua Huka ne font pas partie de cette mission car les deux îles n’ont pas de sites naturels terrestres inscrits sur la liste du patrimoine mondial. (…). Cinq plantes sont donc en observation à Ua Pou : le puahi (Santalum insulare marchionense, espèce protégée et réglementée déjà disparue à Ua Huka et très rare ailleurs), le kohai (Sesbania Marchionica, en danger critique d’extinction, on le trouve encore sur certains motu), la kapatahi (tiare apetahi à la teinte rosée présente sur toutes les îles Marquises, en danger critique d’extinction), et enfin, l’Ixora uapouensis et l’Alstonia marquisensis. (…). L’île n’est malheureusement pas à l’abri d’introduction d’espèces invasives, faute de mesures de protection au niveau territorial, tout en sachant que l’archipel des Marquises est la porte d’entrée pour les bateaux en provenance des Amériques. Un agent de la biosécurité est en poste à Nuku Hiva, mais seul, il ne peut pas tout faire. Jean-François Butaud souligne qu’il est également crucial de protéger les populations de Kukupa (Ptilope du Petit-Thouars), fondamental pour la reproduction des forêts des îles, car il participe activement à la dissémination des graines. Pour rappel, le Monarque de Ua Pou s’est éteint il y a moins de cinquante ans, le Pihiti, autrefois bien présent sur l’île mais menacé par le rat noir, a heureusement été réimplanté avec succès à Ua Huka et le Bulbul à ventre rouge est arrivé sur l’île en 2019. (…)

Suivi botanique aux Marquises : un engagement pour la conservation (Tahiti Infos)

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