Deux "accidents" potentiellement à risques de pollution se sont produits récemment à Tahiti. Fin janvier, une rupture sur un émissaire d'eaux usées à Punaauia et, courant février, un incendie dans un entrepôt de commerce agricole contenant des produits chimiques: L'émissaire de la station d'épuration qui rejoint la mer a de nouveau rompu: analyse et étude de solutions ; Résultats des analyses des prélèvements effectués par le Centre de santé environnementale de la Direction de la santé dans la zone de l’incendie d’Agritech.

 

 

 

# La mairie de Punaauia a de nouveau interdit jusqu’à nouvel ordre la baignade entre l’hôtel Te Moana et le parc Vaipoopoo. En cause, une nouvelle casse sur l’émissaire de la station d’épuration.
La commune fait état d’une nouvelle casse sur l’émissaire des eaux usées de la société Vaitama en charge de l’assainissement. « Par sécurité », une semaine après un premier incident identique qui avait provoqué une interdiction de baignade de trois jours, le maire Simplicio Lissant a pris un nouvel arrêté interdisant la baignade et les activités nautiques dans le lagon de Taapuna, entre l’hôtel Te  Moana et le parc Vaipoopoo. Et rappelle que lors des épisodes pluvieux comme celui que connait actuellement Tahiti, la baignade, particulièrement près des embouchures de rivière, présente un risque sanitaire.

Punaauia : nouvelle casse sur l’émissaire, nouvelle interdiction de baignade (Radio 1)

La baignade est interdite à Punaauia depuis le mardi 18 février et jusqu'à nouvel ordre. L'émissaire de la station d'épuration qui rejoint la mer a de nouveau rompu. Il est grand temps qu'il soit changé. L'émissaire de la station d'épuration en est à sa sixième casse depuis 2017, si l'on en croit les dires du président de la SEM Vaitama. Il avait déjà rompu la semaine dernière. Le maire de Punaauia avait dû interdire la baignade. Le gros tuyau avait été réparé juste avant les vacances.
Cette semaine, le scénario se répète. (…). Pas de chance pour la SEM qui a entamé en août 2024 la construction d'un tout nouvel émissaire financé par le Pays. Cette deuxième casse en deux semaines va coûter cher à la société. Le président de la SEM avait estimé les dernières réparations à six millions de francs Pacifique. Pour rappel, la canalisation en question rejette les eaux de Punaauia et une partie de Faaa avec "un taux d'abattement de 90% de processus épuratoire" a précisé le président de la SEM la semaine dernière. Une fois prétraitées, ces eaux empruntent l'émissaire jusqu'à la passe de Taapuna et sont rejetées à soixante mètres de profondeur. Mais même traitées à 90%, ces eaux présentent un risque sanitaire. (…)

Baignade interdite à Punaauia après une nouvelle casse sur la canalisation de la station d'épuration (Polynésie 1ère)

L’émissaire de la station d’épuration de Punaauia a fait son temps. En moins de 15 jours, deux réparations ont été nécessaires pour colmater une nouvelle fois des fuites. La station date de 2002, elle traite les eaux usées de 60 % de la population de la commune. L’émissaire d’évacuation avait une durée de vie estimée à 50 ans, mais en 25 ans, il arrive déjà en bout de course. Il sera remplacé au dernier trimestre de cette année.
Pas de nageurs dans le lagon entre l’hôtel Te Moana et le parc Vaipoopoo. Suite à une nouvelle casse sur l’émissaire de la station d’épuration en début de semaine, il est interdit de se baigner dans cette zone à Punaauia. Des analyses de l’eau sont en cours. (…). Mise en service en 2002, ladite station était un projet pilote à l’époque. La première station d’épuration disposant d’un émissaire pour rejeter les eaux traitées, au-delà de la passe, à 56 mètres de profondeur.
Mais en 2015, des audits ont révélé des erreurs de conception de l’émissaire. Il s’use plus rapidement que prévu. En 2023, déjà, une casse avait été constatée quasiment au même endroit. La Société d’Économie Mixte Vaitama a obtenu du Pays, actionnaire, une enveloppe de près de 2 milliards de francs.  Un nouvel émissaire en polyéthylène haute densité, résistant à l’eau de mer, est en cours de montage. La station aussi se modernise. Elle accueillera prochainement un poste de refoulement qui permettra une meilleure évacuation des eaux traitées.(…)

Station d’épuration de Punaauia : un nouvel émissaire dans les tuyaux (TNTV)

L'environnement était au cœur de la nouvelle rubrique « Face à vous » ce jeudi en radio. Nicolas Bertholon, président de la SEM Vaitama, et Winiki Sage, le président de la fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE-Te Ora Naho) ont débattu sur le sujet de l'émissaire cassé de la station d'épuration, et des solutions modernes qui pourraient être mises en place à condition d'y mettre le prix.
(Lire l’entretien et voir la vidéo de 19 mn)

Système d'assainissement désuet à Punaauia : comment y remédier ? (Polynésie 1ère)

Pour rappel: Pollution: rupture d'un émissaire d'épuration des eaux usées à Punaauia (AvA-Infos)16/02/25

 

 

# Les résultats des analyses des prélèvements effectués par le Centre de santé environnementale de la Direction de la santé dans la zone de l’incendie d’Agritech, le 29 janvier dernier, ne relèvent pas la présence de pesticides.
Le Centre de santé environnementale (CSE) de la Direction de la santé a fait parvenir à la presse, ce vendredi, un communiqué résumant les résultats des analyses de ses prélèvements réalisés entre le 5, 6 et 7 février 2025 sur des produits végétaux situés dans les jardins de la zone touchée par l’incendie d’Agritech. Des résultats « satisfaisants » , estime le CSE. (…) Deux techniques ont été mises en œuvre : la méthode multi-résidus d’analyse sur 122 pesticides par chromatographie gazeuse, et la méthode multi-résidus d’analyse sur 235 pesticides apolaires par chromatographie liquide. (…). ne réunion pour rendre compte de ces résultats a eu lieu ce lundi 17 février 2025 au matin, à la mairie de Faa’a, entre la responsable du CSE, Glenda Melix, le directeur de cabinet de la mairie Jimmy Panie et le directeur général des services Gilles Tarahu. (…)

Incendie d’Agritech : résultats d’analyses « satisfaisants » dans les jardins environnants (TNTV)

Le centre de santé environnemental (CSE) de la direction de la santé a révélé ce vendredi 21 février, par voie de communiqué de presse, les résultats d'analyses des prélèvements réalisés sur des produits végétaux dans les jardins de la zone touchée par l'incendie d'Agritech. Il les a qualifiés de "satisfaisants" car "aucune présence de pesticides liée à l'incendie d'Agritech n'a été détectée dans les échantillons analysés." (…). Les analyses, effectuées en collaboration avec le laboratoire de la cellule recherche, innovation et valorisation de la Direction de l’agriculture (DAG), ont fait l’objet de méthodes d’analyses de pointe.

Incendie d'Agritech : les jardins de Faa'a "hors de danger", selon les analyses (Polynésie 1ère)

Pour rappel: in Trois cas de pollution et la gestion de leurs conséquences (AvA-Infos)09/02/25