Après son échouement sur le récif à l'entrée de Papeete, le 19 février, le thonier chinois Ping Tai Rong 316 a pu être remorqué sans encombre par l’Aito Nui, le remorqueur du Port autonome. Cet incident n'a pas fait de victimes mais il a suscité des interrogations. Cinq pavillons chinois déjà visibles sur les quais du port autonome et, au total, 46 bateaux chinois sont attendus ces deux prochaines semaine... Non, le bateau ne pêchait pas illégalement dans nos eaux... ces navires viennent se ravitailler dans le cadre d'un programme de contrôle chinois qui a lieu à Tahiti ce mois-ci. Mais... le Ping Tai Rong 316 appartient à la même compagnie que le Xin Shi Ji 203 qui, en 2019, avait été accusé d’avoir rejeté en mer, lors de son départ, de l’eau pompée dans ses cales contenant 450 litres de polluants dont du gazoil. La compagnie - qui a été condamnée - n'a jamais réglé l'amende qu'elle devait payer, notamment au titre de préjudice écologique à la Fédération des associations de protection de l’environnement qui avait porté plainte en tant que partie civile. Une première en matière environnementale en Polynésie. La FAPE Te ora naho a fait saisir et immobiliser le navire.
Un thonier chinois s’est échoué sur le récif à Papeete ce mercredi matin (19 février). De la fumée a même été aperçue au niveau du bateau. Il s’agirait du Pingtairong, un bateau qui a quitté le port ce matin avec d’autres bâtiments battant même pavillon. Il est échoué sur le récif proche de la passe de Papeete, côté aéroport, en face du Hilton. Sur place, l’Aito Nui, le remorqueur du Port autonome ,a réussi à le dégager du récif. Ils se sont ensuite mis à couple et les deux bateaux sont actuellement en mouvement vers un poste de stationnement abrités. (…). C’est un bateau de pêche du même nom (Pingtairong) qui s’était échoué sur l’atoll d’Anuanurunga en juillet 2021.
Un thonier chinois s’échoue sur le récif à Papeete (Radio 1)
Surpris par la houle en fin de matinée à Papeete, le thonier chinois Ping Tai Rong 316 et ses 16 occupants ont pu être remorqués par le Aito Nui sans encombre peu après 11h au quai des pétroliers. Les images n’ont pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux, ce mercredi matin. Surpris par le récif jouxtant la passe de Papeete, un thonier battant pavillon chinois, le Ping Tai Rong 316, s’est échoué lors de son entrée dans le port de Papeete, laissant ses 16 occupants – tous des ressortissants chinois – en proie à la houle. Une fumée noire a brièvement été aperçue au-dessus du navire. (…). Le Ping Tai Rong 316, qui se trouvait à l’entrée du port depuis deux jours, est au fenua dans le cadre d’une inspection de sécurité annuelle par les affaires maritimes chinoises, qui contrôlent également d’autres bâtiments battant même pavillon. Cette année, 46 navires sont concernés, avec une arrivée échelonnée sur deux semaines. (…). « L’année dernière, 3 055 navires de commerce, de pêche et de croisière en transit ont été suivis par le JRCC Tahiti, dans le cadre de la surveillance de la navigation, sous l’autorité du Haut-commissaire de la République en Polynésie française qui est également le délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer » , note enfin le Haussariat.
Un thonier chinois s’échoue sur le récif, les 16 marins indemnes (TNTV)
Un thonier chinois s'est échoué ce mercredi matin (19 février) dans la passe de Papeete, surpris par la houle et le récif. Les 16 marins à bord sont sains et saufs, et aucune pollution n’a été constatée. Aucune enquête n’a été ouverte pour l’instant, tandis que le Haut-commissariat rappelle que la présence de thoniers chinois, comme d’autres navires étrangers, dans les eaux polynésiennes est une pratique courante, notamment pour le ravitaillement, et que tous sont placés sous la surveillance des autorités de l’État en mer. (…) Selon les premiers éléments recueillis, il n'y aurait pas de trace de pollution visible. (…) Une fois dégagé, le Pingtairong 316 a été remorqué jusqu’au quai des pétroliers. Pendant l'opération, plusieurs bateaux ont dû patienter au large avant de pouvoir franchir la passe, dont l’Aranui. (…). Le Haut-commissariat a également tenu à rassurer la population en rappelant que la présence de navires chinois, comme d'autres navires étrangers, dans les eaux polynésiennes était tout à fait normale, notamment pour le ravitaillement. "En aucun cas, ils ne se livrent à de la pêche illégale. Tous les navires sont suivis par les autorités de l’État en mer".
Un thonier chinois remorqué après son échouage dans la passe de Papeete (Polynésie 1ère)
(…) Aucune enquête n’a été ouverte pour l’instant, tandis que le Haut-commissariat rappelle que la présence de thoniers chinois, comme d’autres navires étrangers, dans les eaux polynésiennes est une pratique courante, notamment pour le ravitaillement, et que tous sont placés sous la surveillance des autorités de l’État en mer. (…) Selon les premiers éléments recueillis, il n'y aurait pas de trace de pollution visible. "Le plus important, c'est qu'il n'a pas coulé et que les marins sont en sécurité", a précisé la capitainerie du port, contactée par Tahiti Infos.
Un thonier chinois remorqué après son échouage dans la passe de Papeete (Tahiti Infos)
Aux cinq pavillons chinois déjà visibles sur les quais du port autonome ce mercredi matin s’est ajouté celui du Ping Tai Rong 316, qui a dû être déséchoué et remorqué par le Aito Nui après être « passé au dessus du récif » à son entrée dans la rade ce matin. Huit autres thoniers attendent au large de Papeete ou s’approchent de Tahiti en ce moment même. Au total, 46 bateaux chinois sont attendus ces deux prochaines semaines. Des visites éclair, surveillées par les services de l’État, et qui sont dûes à une vague d’inspection programmée au fenua par les autorités chinoises, comme cela avait déjà été le cas en 2019 ou 2022. Les bateaux, pourtant pour la plupart en très mauvais état, repartiront ensuite pêcher hors de la ZEE, après ravitaillement, roulement d’équipage… ou réparation.
(…) Six navires de pêche chinois à quai, donc, qui ont en commun une coque décatie, des équipements de fortune et un état d’entretien général inquiétant. Ça n’est pas fini. Ce matin, les curieux qui observaient les manoeuvres de déséchouement ont été surpris d’apercevoir plusieurs autres thoniers étrangers au large. Les Feng Hui 7 et 17, une quarantaine de mètres chacun eux aussi, attendent leur heure tout près de la passe. Le Xin Shi Ji 215 et le Feng Hui 5 se sont placés en face de la piste de Tahiti – Faa’a. Les Hai Xing 817 et 815, toujours 40 mètres, toujours des thoniers, croisent à quelques milles de là, entre Moorea et Tetiaroa. Des bateaux qui ont bien averti de leur passage et réservé leur place au port autonome : au total, quinze bateaux de pêche chinois doivent passer par la rade ces prochains jours, et 46 au total dans les deux prochaines semaines d’après le Haut-commissariat.
Pourquoi une quarantaine de thoniers chinois se sont donné rendez-vous à Papeete ? (Radio 1)
Pas de pollution, pas de voie d’eau, un équipage indemne… Voilà le bilan dressé par les services de l’État après l’échouement du Ping Tai Rong 316 sur un récif de la rade de Papeete. Les circonstances exactes de l’incident, qui concerne un bateau de la même flotte que celui qui s’était échoué à Anuanurunga en 2021, restent toutefois troubles. Le capitaine accuse les conditions météo, pourtant pas exceptionnelles, et assure que le bateau ne souffre pas de dégâts importants. Des inspections doivent tout de même être réalisées par les autorités françaises… Et chinoises, puisque le Ping Tai Rong est au fenua, comme 45 autres navires, pour un contrôle règlementaire, dont l’efficacité interroge vu l’état de délabrement de cette flotte thonière.
(…). Alors qu’il entrait dans la rade, où il était attendu à quai à 10 heures, le Ping Tai Rong 316, palangrier de 40 mètres battant pavillon chinois, a rapidement dérivé vers le récif Ouest, au bout de la piste de Tahiti – Faa’a et en face de l’hôtel Hilton. Le thonier est même « passé sur le récif », d’après des témoins, qui ont aussi observé, depuis la terre ou depuis les navettes de Moorea qui continuaient leur ballet, l’épaisse fumée noire des machines poussées à plein régime par le navire pour se dégager. (…). Les vedettes de gendarmerie effectueront plusieurs passages sur le lieu de ce bref échouement pour faire des constats. Aucune pollution identifiée, d’après le Haut-commissariat, qui ne semble toutefois pas avoir vérifié l’état du corail sur place. Pas de blessés non plus parmi l’équipage de 16 marins. L’assiette du bateau, dont le bulbe d’étrave, à l’avant, était bien visible pendant la manœuvre, et dont la poupe, à l’arrière, semblait très enfoncée dans l’eau, a laissé penser à beaucoup d’observateurs qu’il souffrait d’une voie d’eau. Elle n’a pas été confirmée à ce stade par les autorités auprès de qui le capitaine a seulement « attribué l’incident aux mauvaises conditions météorologiques ». Des conditions qui, sans être calmes, n’étaient pas exceptionnelles ce mercredi matin. (…)
Échouement du thonier chinois : « conditions météo » ou délabrement des bateaux ? (Radio 1)
L'échouement du thonier chinois Ping Tai Rong 316 a suscité des interrogations. Non, le bateau ne pêchait pas illégalement dans nos eaux. Ils étaient plusieurs navires à venir se ravitailler dans le cadre d'un programme de contrôle chinois qui a lieu à Tahiti ce mois-ci. 46 palangriers asiatiques sont attendus tour à tour au Port de Papeete.
La présence des navires de pêche chinois au Port Autonome de Papeete s'explique par le lancement de la campagne annuelle d'inspection de sécurité, menée par des inspecteurs chinois qui font le déplacement depuis la Chine. Pourquoi Tahiti ? En fait, ces navires sont continuellement en mer. Ce qui explique leur état. Les membres d'équipages peuvent passer deux ans sans rentrer chez eux. Ainsi, les îles du Pacifique sont plus proches que les côtes asiatiques pour se ravitailler en vivres ou en carburant et effectuer les fameuses campagnes annuelles d'inspection. Le choix se porte sur la Polynésie plutôt que les îles Cook ou les Kiribati pour "la qualité des infrastructures" du territoire et les "nombreuses facilités mises à disposition" précise Alex Genicot, le directeur du JRCC. (…)
Non, le thonier chinois échoué dans la passe de Papeete ne pêchait pas illégalement dans nos eaux (Polynésie 1ère)
Un thonier chinois s'est brièvement échoué mercredi sur le récif à Papeete avant d'être remorqué. Un nouvel incident qui alerte sur la pollution laissée par les navires échoués dans nos eaux. Pour le président de la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape), Winiki Sage, une solution serait de "créer des espèces de couloirs, de corridors" pour les thoniers. Il était l'invité de notre journal.
- Tahiti Nui Télévision : ce n’est pas la premičre fois qu’un navire chinois s’échoue dans nos eaux. Quelles ont été vos premičres réactions à cette nouvelle ?
- Winiki Sage, président de la Fédération des associations de protection de l’environnement : « On est toujours un peu inquiets. Effectivement, on a déjà porté plainte contre des thoniers qui ont échoué, notamment à Arutua et dans d’autres endroits. Quand on voit l’état extérieur du navire, on a un peu peur. On a l’impression qu’ils ne sont pas très bien entretenus. Ce sont des navires qui, en principe, pêchent à l’extérieur de notre pays, mais qui viennent ici pour des raisons de sécurité, comme ça a été expliqué dans le reportage. Donc, on ne peut pas trop s’opposer à ça. Ce qui nous embête aussi, par contre, c’est qu’effectivement, c’est souvent des bateaux qui pratiquent des pêches qui ne sont pas du tout écologiques, notamment à la senne, avec des grands filets pour certains. Et les conditions de vie à l’intérieur non plus ne sont pas extraordinaires. Il y a eu des histoires dans le passé en rapport avec ça. » (…) (Lire et voir la suite de l’interview dans l'article)
La Fédération des associations de protection de l’environnement Te ora naho a fait saisir et immobiliser ce vendredi après-midi le Xin Shi Ji 208, un des nombreux thoniers chinois à quai à Papeete ces jours-ci. Elle demande à l’armateur, la société Zhoustan Pacific Tuna Pelagic Fishery de s’acquitter des dommages-intérêts obtenus en justice par l’association après le dégazage illégal et polluant d’un autre de ses navires au large de Pirae et Arue en 2019. Soit 3,4 millions de francs à l’époque, et plus de 5 millions avec les intérêts.
La quarantaine de palangriers qui font escale à Papeete d’ici la fin du mois de mars pour des contrôles par les autorités chinoises ne restent généralement que 24 à 72 heures à quai. Mais au moins deux d’entre eux devraient étendre leur séjour. Le Ping Tai Rong 316, d’abord, qui après s’être brièvement échoué sur le récif à l’entrée de la rade mercredi, doit subir des inspections et des réparations. Le Xin Shi ji 208, ensuite, qui a reçu la visite d’un huissier ce vendredi en début d’après-midi. Le résultat de démarches lancées la veille par la Fédération des associations de protection de l’environnement Te ora naho (Fape) et son avocat Me Emmanuel Mitaranga, interpellés par le passage à Papeete de cette flotte battant pavillon chinois. Il faut dire que les défenseurs de l’environnement connaissent bien certains de ces palangriers, et pas seulement ceux qui se sont échoués sur des récifs polynésiens – comme le Ping Tai Rong 49 en 2021 à Anuarurunga.
Une première en matière de justice environnementale : En mai 2019, des traces de pollution avaient été observées à quatre kilomètres au large de Pirae et Arue depuis des avions d’Air Tahiti, et l’enquête avait rapidement fait le lien avec le Xin Shi Ji 203. Le thonier, d’une quarantaine de mètres et à l’apparence délabrée comme les autres navires chinois qui viennent régulièrement en ravitaillement au fenua, sort alors tout juste d’un carénage à Papeete. Et il est accusé d’avoir rejeté en mer, lors de son départ, de l’eau pompée dans ses cales contenant 450 litres de polluants dont du gazoil. S’était suivie une longue procédure judiciaire, au cours de laquelle l’armateur, Zhoustan Pacific Tuna Pelagic Fishery, avait dû verser, quelques semaines après la pollution, une caution de 35 millions de francs pour libérer le bateau, immobilisé par les autorités à Tahiti. Puis la société chinoise avait été condamnée à une amende équivalente en janvier 2020. Peine confirmée, l’année suivante, par la cour d’appel, qui avait toutefois ordonné, pour des raisons de procédure, la restitution de la caution. Des sommes qui auraient pourtant pu servir au paiement de l’amende… et des domages-intérêts accordés aux parties civiles.
Car dès le début de l’affaire, la Fape s’était mêlée au dossier demandant à l’armateur, et en sa qualité de défenseure de l’environnement, des indemnités au titre du préjudice moral et du préjudice écologique. (…)
Pollution maritime : la Fape fait saisir et immobiliser un des thoniers chinois (Radio 1)
Pour rappel: en décembre 2022, la cour d'appel de Papeete avait en effet condamné le capitaine et l'armateur d'un navire ayant dégazé au large de Arue, le thonier Xin Shi Ji 203, à indemniser la Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE) à hauteur de 3,4 millions de francs CFP: Le "préjudice écologique" reconnu dans le dégazage du Xin Shi Ji 203 (Tahiti Infos) 15/12/2022
(…) Le préjudice moral du Pays n’a pas été retenu. En revanche, le préjudice de la fédération des associations de protection de l’environnement, la FAPE, qui avait engagé la procédure a été reconnu (…)
Le thonier chinois pollueur condamné à une amende de 35,7 millions de francs (service-public.pf/dpam) 28/01/2020