Les îles et atolls de Polynésie française hébergent une biodiversité exceptionnelle, marquée par une faune et une flore riches et diversifiées. Tant du côté mer (poissons, cétaces, corail...), que du côté terre (plantes et oiseaux endémiques). La situation peut néanmoins apparaître très préoccupante à certains égards. Des mesures de protection s'avèrent nécessaires...
Côté mer
+ Le 27 octobre, le conseil des ministres a approuvé la création d’une zone de pêche réglementée (ZPR), sur l’espace maritime de l’atoll d’Arutua, aux Tuamotu, dénommée « Zone de pêche réglementée Roren ». Les ZPR participent à la préservation des ressources marines et la sécurité alimentaire et sont désormais au nombre de 24 en Polynésie.
Arutua, nouveau sanctuaire pour la reproduction des espèces marines (Radio 1)
La pêche réglementée dans le lagon de Arutua (Tahiti Infos)
Création d’une Zone de pêche règlementée à Arutua (TNTV)
Création d’une zone de pêche réglementée (ZPR) sur l’espace maritime de l’atoll d’Arutua (Tahiti News) Compte rendu du conseil des ministres du 27 octobre
+ La pratique du shark feeding en Polynésie française est source de polémique et de tensions commerciales. Elle a mené un moniteur devant les tribunaux… pour cause d’accident survenu lors d’une sortie qu’il encadrait…
Le shark feeding condamné (Tahiti Infos)
Le shark feeding à la barre du tribunal (TNTV)
Shark feeding : 20 000 rixes sous les mers (Radio 1)
En Polynésie française, sanctuaire intégral des requins, le nourrissage des espèces sauvages est bien prohibé depuis la publication de la Loi du Pays n° 2017-25 du 5 octobre 2017. Nourrir des requins pour les attirer afin de garantir du spectacle et des sensations fortes aux touristes est prohibé par le code de l’environnement. Si le shark feeding est une pratique interdite sur papier par le Pays, dans les faits perdure toujours…
+ « Une femme de poisson va pondre des millions d'oeufs, même ces millions d'oeufs arrivent à coloniser le récif, en principe on peut les exploiter. Mais, il faut rester raisonnable », explique le chercheur-écologiste au Criobe de Moorea, René Galzin.
Quel est le rôle du perroquet bleu dans l’écosystème du lagon ? (Polynésie 1ere)
+ Suite à une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle des personnes recherchaient des musiciens et notamment un joueur de didgeridoo pour entrer en communication avec les baleines lors d’une sortie, l’association de protection des mammifères marins Mata Tohora, a publié un avertissement sur sa page FB.
« Cette requête n’est visiblement pas malveillante mais le didgeridoo et les percussions sont une mauvaise idée ! Les nuisances sonores (même si la musique est géniale) perturbent les baleines et les dauphins. Les baleines communiquent avec leur baleineau en permanence avec 27 sons différents de très faible amplitude. La pollution sonore a d’autant plus d’impact selon le comportement (repos, reproduction, allaitement, soin au jeune, etc.) » explique Mata Tohora.
Pas de musique pour « communiquer avec les baleines » prévient Mata Tohora (TNTV)
+ Savez-vous que plus de 3 000 espèces animales, et 40 000 espèces végétales, risquent de disparaître de notre planète ? Certaines personnes n’ont pourtant aucun scrupule à s’approprier – pour en faire commerce ou à titre de souvenir – de carapaces de tortues, reptiles naturalisés, ailerons et dents de requins, objets en ivoire et même un couple de paku vivants (une espèce de piranha). Une grande quantité de tels objets ont été récemment remis à la Direction de l’environnement (Diren) par la Douane.
La Douane et la Diren, partenaires de la protection des espèces menacées (Radio 1)
Vaste saisie d'ailerons et dents de requins à Papeete (Tahiti Infos)
De nombreuses marchandises issues du commerce illégal remises à la direction de l'Environnement (Polynésie 1ere)
Les douaniers saisissent des dents, vertèbres et ailerons de requins (Polynésie 1ere)
Requins, tortues, défenses d’éléphants et alligators saisis par la douane en Polynésie (TNTV)
26 kilos de dents et 20 kilos d’ailerons de requins saisis par les douanes (TNTV)
Dents, ailerons et vertèbres de requin saisis par les Douanes (Tahiti News)
Carapaces, dents et ailerons une deuxième vie pour les saisies (Tahiti Infos)
Pour en savoir plus : La douane et la protection des espèces menacées d’extinction (Douabe.gou.fr)
Côté terre
+ Il existe aussi des espèces en danger d’extinction, côté terre, notamment parmi les oiseaux endémiques. Une campagne d'épandage d'insecticide par drones, menée par l'association Manu SOP, a été autorisée le mardi 27 octobre dans la vallée de Te maru ata, à Paea, pour lutter contre la petite fourmi de feu (PFF) qui menace notamment le Monarque de Tahiti.
Lutter contre la fourmi de feu, pour le Monarque de Tahiti (Tahiti Infos)
Environnement : opération sauvetage du monarque de Tahiti (Polynésie 1ere)
Des épandages pour se débarrasser de l'insecte tueur ont été effectués dans les zones d'habitat de l'oiseau endémique de Tahiti (Polynésie 1ere)
Pour étendre ses actions, l’association Manu lance un appel aux financements participatifs car les aides des communes et des pouvoirs publics restent encore insuffisants. Si vous souhaitez y participer, il suffit de se rendre sur le site de la fondation Anavai.
Pour en savoir plus, sur http://temeum.espaces-naturels.fr : Lutte contre la PFF pour la sauvegarde du Monarque de Tahiti
A lire aussi: La biodiversité exceptionnelle de la Polynésie française menacée (techno-science.net )