AvA, une bouffée d'oxygène Les News du fenua durable

AvA-Infos, ouvrons nos regards à la planète

 

        actualités, revues de presse

En savoir plus >>

L’éboulement tragique qui s'est déroulé récemment à Afa’ahiti a mis en lumière les liens qui peuvent exister entre risques naturels et chantiers de terrassement ; Mais à Paea, les riverains d’une servitude du PK 26 dénoncent un chantier dont le vacarme dépasse régulièrement les 100 décibels. Ils soupçonnent aussi une extraction industrielle de roche et veulent s'assurer que les travaux lancés n’engendrent aucun risque en cette saison des pluies. Le permis a été annullé pour soupçon de fraude ; À Motu Uta, une partie de talus de sable en cours d’installation sur une cuve de gaz s’est effondré sur des travailleurs. Mais quid des risques pour toute la ville de Papeete ? Le site, dans le prolongement de la piste de l'aéroport concentre les stocks d'hydrocarbure et  de gaz, une "vraie bombe" en puissance.

 

 

 

 

 

 

 

# Près de dix jours après l’éboulement tragique de Afa’ahiti, propriétaires et locataires des maisons évacuées sont encore dans le flou. Certains, qui se disaient « délaissés » dans les premiers jours après le drame, ont fini par trouver des interlocuteurs côté Pays, et la situation s’est un peu éclaircie après la publication, ce jeudi, de l’arrêté d’évacuation de la mairie. Mais beaucoup de questions restent en plan. Quand pourront-ils retrouver leur maison ? Les assurances vont-elles indemniser ? La zone deviendra non-constructible ? Des travaux sont-ils à prévoir ? S’ajoutent les difficultés du déplacement, entre les logements d’urgence sans meuble, ou ceux qui n’accepte pas les animaux.
Plusieurs familles du quartier Te Honu de Afa’ahiti ne peuvent toujours pas retourner chez eux. Des maisons, situées à côté de celles qui ont été emportées par l’éboulement, restent interdites d’accès. Et les habitants ont beaucoup de questions et des difficultés à obtenir des réponses. Impossible pour les autorités à l’heure actuelle de donner une date de retour dans ces maisons, tous attendent les résultats de l’expertise. Même les autorités judiciaires chargées de l’enquête ouverte quelques heures après le drame ne peuvent accéder au site pour des raisons de sécurité. Ces familles comprennent qu’il faut attendre mais aimeraient avoir des réponses pour le reste, notamment les démarches administratives pour faire reconnaitre leur situation de sinistré. (…)

À Te Honu, les sinistrés ne peuvent « toujours pas se projeter » (Radio 1)

POUR RAPPEL : Risques naturels à mieux anticiper ? Glissement de terrain mortel à Afa'ahiti (AvA-Infos)

 

 

# Est-ce le drame d’Afaahiti, la persistance des riverains ou simplement un travail de fond des services de l’État ? Le résultat est là : le permis de construire du chantier controversé du PK 26 à Paea vient d’être annulé pour fraude, après huit mois de nuisances et d’alertes répétées de la part des habitants.
Depuis mars, les riverains d’une servitude du PK 26, à Paea, dénoncent un chantier dont le vacarme dépassait régulièrement les 100 décibels. Deux marteaux-piqueurs opéraient en continu, alors que l’arrêté n’en autorisait qu’un seul. Ce qui était présenté comme un simple aménagement de chemin pour un fa’a’apu a rapidement éveillé les soupçons : les habitants y ont vu une extraction commerciale déguisée.
Appuyé par la fédération Tāhei ’Auti ia Moorea et le bureau d’études Vetea, le collectif affirme avoir découvert une “sous-évaluation flagrante des volumes” déclarés dans le permis de construire, un élément déterminant qui, selon lui, constituait une fraude. Un courrier a été adressé à plusieurs autorités, exigeant l’annulation du permis. (…) Selon les informations communiquées lors de cette réunion, l’extraction réalisée sur le terrain atteindrait plus de 7 000 m³, bien au-delà des 1 800 m³ déclarés. “Les services du Pays sont venus avec des drones Lidar et ont constaté les volumes réels. C’était impossible à nier”, explique Tim McKenna. (…)
 
À Paea, le permis de construire annulé : une bataille citoyenne qui paie (Tahiti Infos)

Le collectif de riverains de la servitude Dexter du PK 26 à Paea se félicite de l'annulation du permis de construire pour les travaux effectués depuis mars 2025. Des travaux qui causaient des nuisances sonores à longueur de journée.
Depuis mars 2025, des engins 'brise roche' fracassaient la montagne à quelques mètres des maisons des riverains du PK 26 à Paea. Le chantier était officiellement destiné à tracer une route agricole, mais les riverains soupçonnaient une extraction industrielle de roche. (…) D'après ce collectif, « il faudra des semaines pour sécuriser ce chantier ».

À Paea, le permis de construire contesté est annulé pour fraude (Polynésie 1ère)

Après huit mois de « bruit infernal » et de mobilisation sur les réseaux, les habitants de la servitude Dexter 3, au PK26 de Paea, crient victoire. Le Pays s’apprête à déclarer caduc le permis de terrasser sur lequel s’appuyaient les travaux et extractions réalisés au fond de cette servitude résidentielle, et qui ont largement dépassé le cadre prévu. L’entrepreneur, qui entend toujours construire une route d’accès à des terrains agricoles, pourrait régulariser son chantier en déposant de nouvelles demandes. Mais il devra probablement commander une étude d’impact, et doit avant tout faire venir des experts pour s’assurer que les travaux lancés n’engendrent aucun risque pour les riverains en cette saison des pluies. Le voisinage qui n’a pas l’intention d’accepter d’autres travaux, prévoit déjà une action en justice à l’encontre du propriétaire.
Après huit mois de bataille sur les réseaux sociaux, les riverains du PK26 crient victoire : « le permis de construire est annulé pour fraude », a annoncé en cette fin de semaine le groupe animé, entre autres, par Tim McKenna. Depuis mars, ce collectif, rassemblé sur la page « Un massacre du fenua à Paea », dénonçait des travaux au « bruit infernal » présentés comme un « simple aménagement de chemin pour un fa’a’apu », mais qui semblait largement dépasser ce cadre. (…)

Chantier du PK26 à Paea : après le retrait du permis, la priorité est de « sécuriser » (Radio 1)
Lire aussi : Paea : les riverains saisissent les autorités pour permis de construire « frauduleux »

Alors que le permis de construire du chantier du PK26, à Paea, s'apprête à être déclaré caduc, le Collectif "Massacre du fenua à Paea" ne relâche pas la pression. Ce lundi, les riverains ont lancé une cagnotte pour engager des poursuites contre le propriétaire, qui peut encore effectuer des demandes de régularisation pour reprendre ses travaux. (…).
Dans un courrier du 27 novembre, la Direction de la Construction et de l’Aménagement (DCA) a confirmé les suspicions du collectif, qui dénonçait l’existence d’irrégularités dans le dossier de permis de construire.
La Direction de la Construction et de l’Aménagement y cite un article clé du Code de l’Aménagement de la Polynésie française qui donne raison aux riverains : « L’article LP. 114-6 du code de l’aménagement de la Polynésie française énonce que ‘l’autorisation de travaux immobiliers devient caduque si les pièces et renseignements fournis se révèlent faux ou erronés ». Or, observe-t-elle, la régularisation des travaux de terrassement tels qu’indiqués dans le permis n’est pas étayée par des justificatifs, ce qui est « de nature à induire l’administration en erreur justifiant ainsi une décision de caducité » . (…). Et le Collectif « Massacre du fenua à Paea » ne compte pas relâcher la pression. Afin de sécuriser l’annulation du permis, le collectif compte engager une procédure judiciaire contre le propriétaire. Son objectif est de financer les frais d’avocat nécessaires pour porter l’affaire devant la justice si la procédure administrative ne suffisait pas, et, le cas échéant, demander la condamnation du propriétaire. (…)

Chantier du PK26 à Paea : les riverains passent à l’attaque (TNTV)

À Paea, le permis de construire du chantier du PK 26 vient d’être suspendu. Jeudi dernier, une réunion s’est tenue à la mairie avec des riverains excédés par des mois de nuisances. Selon les services de l’État, plus de 7 000 m³ de matériaux auraient été extraits alors que seulement 1 800 m³ étaient autorisés. Malgré l’ampleur des dépassements et les risques dénoncés pour les habitants, aucune sanction n’a pour l’instant été prise.
Habitant du quartier Dauphin 2, Tim Mckenna tire la sonnette d’alarme face à un chantier d’extraction qu’il estime totalement incontrôlé. Il affirme que les services de l’État ont confirmé l’extraction de plus de 7 000 m³ de matériaux, alors que le permis, qualifié de frauduleux, n’en autorisait que 1 800. (…) Tim souligne que tout le quartier est touché : 40 à 50 maisons subissent les nuisances de ce chantier. Il évoque aussi les risques encourus par les habitants : coulées de boue, instabilité du terrain, apparition d’une cascade lors des fortes pluies, sans compter les interventions d’urgence du chantier pour creuser de larges "trous" afin d’évacuer l’eau. Un chantier qu’il juge mal géré et dangereux. (…). De son côté, le maire de Paea a reçu la confirmation du gouvernement : le chantier est pour l'heure stoppé."La commune est dépourvue de compétences en matière de gestion des permis de construire, nous ne faisons que donner un avis… Les autorités du Pays nous ont rassurés sur le fait que le permis de construire a été annulé et qu’il existe bien des soupçons de fraude, non pas de la part de l’administration vis-à-vis du demandeur, mais plutôt dans la manière dont les choses ont été conduites par le demandeur du permis", souligne Anthony Géros, maire de Paea. (…)

Chantier du PK 26 à Paea : les riverains vont porter plainte (Polynésie 1ère)

 

# Après la décision d’annuler le permis de construire du chantier du PK 26 à Paea, Tahiti Infos a sollicité la Direction de la construction et de l’aménagement (DCA) pour clarifier les procédures et les contrôles liés notamment aux terrassements. Dans une interview, le directeur de la DCA, Ian Vanizette, récemment nommé, revient sur ce dossier, sur le manque d’agents, les signalements croissants et le nécessité de renforcer autant la prévention que la sanction. (…) lire l’itw

Après-PK 26 : comment la DCA contrôle les chantiers ? (Tahiti Infos)
https://www.tahiti-infos.com/Apres-PK-26-comment-la-DCA-controle-les-chantiers_a235147.html

 

 

 

# Ce jeudi matin (04/12), une partie de talus de sable en cours d’installation sur une cuve de Motu Uta s’est effondré sur des travailleurs. Cette terre placée dans des alvéoles sert à végétaliser la sphère. Trois ouvriers ont été blessés, dont un a été évacué. Une dizaine d’ouvriers étaient sur place au moment de l’incident. (…). L’accident a fragilisé une conduite de gaz, qui est purgée en ce moment même. Un périmètre de sécurité de 200 mètres a été mis en place. Les entreprises du secteur sont à l’arrêt et les personnels ont été confinés.

Accident à Gaz de Tahiti : trois blessés, pas de fuite de gaz (Tahiti Infos)

Un glissement de terrain survenu dans la nuit a recouvert une partie du talus près de la sphère aérienne du terminal de Gaz de Tahiti à Papeete. Malgré l’effondrement, les canalisations purgées la veille ont été sécurisées, aucun dégagement de gaz n’a été détecté, et les trois ouvriers blessés ont quitté l’hôpital hier après-midi. En dépit de la levée d’une partie des restrictions, la zone portuaire reste sous vigilance alors qu’un important déblaiement et des inspections sont menés.

Incident à Gaz de Tahiti : le chantier sous haute surveillance (TNTV)

Dans un dernier communiqué diffusé ce vendredi (05/12) en début d'après-midi, l'entreprise Gaz de Tahiti indique que le site de sa nouvelle sphère de stockage de Motu Uta est “désormais pleinement sécurisé”.

À Motu Uta, le site de Gaz de Tahiti “pleinement sécurisé” (Tahiti Infos)

Après l’accident de jeudi, des équipes techniques de Gaz de Tahiti, accompagnées des sapeurs-pompiers et des autorités portuaires, continuaient à surveiller « étroitement » le site ce vendredi matin. La deuxième partie du talus en installation sur la nouvelle sphère de stockage de Motu Uta s’est détachée dans la nuit. Les contrôle mené dans la journée confirme l’absence de fuite de gaz et de « risque pour les salariés, les entreprises voisines et la zone portuaire ». Le plan d’urgence industriel a donc été levé en début d’après-midi.

Gaz de Tahiti : la deuxième partie du talus s’est détachée, le site « pleinement sécurisé » (Radio 1)

 

Motu Uta : "Des bombes dans la ville" ? Pour rappel :


Un appel à candidature a été lancé par le Gouvernement de Polynésie pour une étude sur la « relocalisation des dépôts d’hydrocarbures » aujourd’hui situés à Motu Uta. Étonnant quand on sait qu’une nouvelle cuve de carburant et une nouvelle sphère de gaz sont en construction sur place. Mais le ministre des Grands Travaux, Jordy Chan, veut voir plus loin, jusqu’à 2060, et veut surtout refaire le point sur les risques que présente cet emplacement tout proche de la ville et dans l’alignement de la piste d’aéroport. Côté alternatives, la côte Est est spécifiquement visée, mais les experts pourront s’intéresser à « d’autres zones ».

Polynésie : Le Gouvernement de Polynésie étudie un déménagement des stocks de gaz et de carburants sur la côte Est de Tahiti (Polynésie 1ère) 25/02/24

Jeudi 6 août (2020), Mahinui Temarii, secrétaire général du syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima et de la fédération des syndicats des travailleurs de la manutention portuaire a écrit au Président de la République l'alertant sur le risque des cuves de Motu Uta, "des bombes dans la ville".
Le syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima et la fédération des syndicats des travailleurs de la manutention portuaire, par la voix de leur secrétaire général, Mahinui Temarii, tirent la sonnette d'alarme.Jeudi 6 août, un courrier a été envoyé au Président de la République, Emmanuel Macron, en tant que "garant de la sécurité" pour l'alerter sur le risque des cuves de Motu Uta. "Les images [de l'explosion du 4 août à Beyrouth] ont malheureusement beaucoup de chance de se reproduire à Papeete. [...] Papeete concentre les stocks d'hydrocarbure, de gaz, une vraie bombe au milieu d'une population de plus de 70 000 personnes (soit 1/3 du total en Polynésie) en comptant les communes adjacentes de Faa'a, commune aéroportuaire, et de Pirae. Des avions passent tous les jours au-dessus de ces stockages en position de décollage ou d'atterrissage. Des discussions techniques de sécurité depuis des années entre différents partenaires (Etat, Pays, entreprises, partenaires sociaux) ont eu lieu pour aboutir à un déplacement de ces bombes ambulantes à quelques mètres en arguant qu'il n'y aura qu'une faible probabilité derisque."Mahinui Temarii demande des solutions pour sécuriser "ces bombes en dehors de la zone urbaine".
Jeudi 6 août (2020), Mahinui Temarii, secrétaire général du syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima et de la fédération des syndicats des travailleurs de la manutention portuaire a écrit au Président de la République l'alertant sur le risque des cuves de Motu Uta, "des bombes dans la ville".

Sécurité des cuves de Motu Uta : le syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima saisit le Président de la République (Polynésie 1ère) 7 août 2020 

Contactez la rédaction

e mail ava infosContactez directement l'équipe de rédaction de AvA en écrivant à cette adresse : contact@ava-infos.org ou en utilisant le formulaire suivant.

Un site d'infos participatif

PlumeAvA-infos est un site d'information participatif. Vous faites partie d'une association, vous êtes actif dans le développement durable ? Envoyez vos articles à paraître sur AvA-infos, ou indiquez vos prochains rendez-vous à ne pas rater dans l'Agenda...