« Echec du sommet de Lima », « la planète semble loin d’un accord historique », ou encore « les négociations sur le climat patinent »… Les titres des journaux à la suite de ce rendez-vous planétaire rassemblant près de 200 pays ne sont pas à l’optimisme. L’urgence est pourtant là…
Les 195 pays ayant ratifié la Convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique (CCNUCC) se sont réunis du 1er au 12 décembre à Lima, au Pérou, pour la vingtième Conférence des parties (COP 20). Dans un contexte de forte mobilisation internationale, la COP 20 devait finir de baliser le terrain afin de rendre possible l’établissement d’un accord international juridiquement contraignant à Paris, lors de la COP 21… en juillet 2015. Objectif de ces rencontres : rester sous le seuil des 2 °C d’augmentation des températures (moyenne mondiale) d’ici 2050. Et donc, tracer les grandes lignes d’un accord planétaire en fixant des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l'ensemble des pays du monde.
Des enjeux importants
Il est important de comprendre les enjeux de ce sommet qui a abouti à un accord « a minima », dont au final, comme les ONG, la presse internationale a souligné la faiblesse. Même si les officiels, quant à eux, semblent plus optimistes. Le Pape François lui-même, personnalité à la notoriété mondiale, était monté au créneau. Il avait adressé, jeudi 11 décembre, un message au ministre de l’environnement du Pérou et président de la COP 20, affirmant qu’« il existe une claire, définitive et impérative urgence éthique d’agir ». Le pape, rapporte le quotidien La Croix a rappelé que les changements climatiques « affectent toute l’humanité, en particulier les pauvres et les générations futures ». Il a appelé à trouver une réponse collective, qui dépasse « les intérêts et les comportements particuliers » et puisse se développer « à l’abri des pressions politiques et économiques ».
Pour en savoir plus
Climat : l’accord de Lima décrypté sur le site Internet de Science et Avenir.