Un colloque a été organisé le 9 juin par le groupe d'amitié France-Vanuatu-Îles du Pacifique du Sénat en partenariat avec la délégation permanente de la République de Palau auprès de l'Unesco. Étaient abordés deux questions : quel avenir pour les îles du Pacifique face au dérèglement climatique ? Comment concilier croissance et protection des écosystèmes océaniques ?
À six mois de la conférence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir à un accord pour contenir le réchauffement à 2 degrés, un colloque sur « les incidences du changement climatique sur les îles du Pacifique » a réuni une centaine de personnes au Palais du Luxembourg, le 9 juin dernier. Le sujet est d’actualité. «Si le réchauffement climatique n'est pas maîtrisé rapidement, il provoquera une réorganisation massive de la biodiversité marine à l'échelle planétaire». C’est ce que dit l’étude réalisée récemment par une équipe internationale dirigée par le CNRS et publiée par la revue Nature Climate Change. L’information devrait éveiller les esprits. Quelles en seront les incidences ? Lors du discours de clôture de ce colloque, Nicolas HULOT a en tout cas insisté sur le fait que la crédibilité et le succès de la Conférence reposent sur la capacité des parties à mettre en place des instruments concrets visant à de changer de paradigme en matière de développement et à sortir enfin de « l’économie carbone ».
Vient le temps de « l’urgence climatique »
Ce colloque, comme le rapporte l’article publié sur le site Internet du Sénat , a permis de donner la parole à des représentants des îles du Pacifique et à des spécialistes venus d‘horizons divers, tous conscients des défis immenses que doivent affronter les petits États insulaires océaniens et de formuler des propositions afin de donner de l’espérance aux populations qui vivent véritablement « l’urgence climatique ». À noter toutefois l’absence de Polynésiens sur la liste des invités. « Les représentants des îles du Pacifique ont insisté sur l’ardente obligation de parvenir à la conclusion d’un accord limitant l’élévation de la température, l’objectif de 2°C de réduction apparaissant à tous un minimum absolument indispensable. Ces sujets ne manqueront pas d’être de nouveau abordés lors du grand sommet France-Océanie qui sera organisé à Paris avant la Conférence Climat. M. Hervé MAUREY qui sera le rapporteur pour la déclaration des Parlements du monde examinée au Sénat pendant le volet parlementaire de la COP 21 (volet placé sous l’égide de l’Union interparlementaire et dont le Sénat accueillera la conclusion le 6 décembre 2015), a notamment insisté sur la nécessité de parvenir, lors de cette Conférence, à un accord universel et contraignant afin de garantir le suivi et l’efficacité des mesures qui seront prises par les pays en matière de développement durable et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. »
Les actes de ce colloque seront bientôt disponibles sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/international/colloques.html