Depuis plusieurs mois, les récifs du monde entier sont touchés par un quatrième épisode de blanchissement massif, qui n’épargne pas la Polynésie. Le Projet « Bleaching 2024 » vise l’évaluation du blanchissement des coraux en Polynésie française et de ses conséquences sur leur mortalité. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie et le Plan d’actions 2024-2028 de l’Ifrecor Polynésie, en collaboration avec le Criobe ; L'association Te mana o te moana tire la sonnette d'alarme. Ces dernières semaines, plusieurs tortues ont été retrouvées mortes, victimes de collision avec un bateau. Ce type d'incidents est en forte hausse depuis 2022. Mais ces animaux protégés subissent aussi d'autres agressions, délibérées celles-là: le cadavre d’une tortue verte a été retrouvé avec une flèche plantée dans le cou...
# Bleaching 2024, c'est le nom du projet pour l'évaluation du blanchissement des coraux au fenua et de ses conséquences. Un projet soutenu par l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) Une cartographie de la mortalité corallienne devrait voir le jour cette année.
Le monde subit en ce moment un important épisode de blanchissement des coraux. Le 4e enregistré depuis 1998 selon la NOAA (’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique). En Polynésie, le phénomène est suivi de près. Un projet baptisé « Bleaching 2024 » pour l’évaluation du blanchissement en Polynésie française et de ses conséquences sur la mortalité des coraux a vu le jour, soutenu par l’Ifrecor. Le projet est porté par la directrice de recherche du CNRS au Criobe Laetitia Hedouin.
Il s’inscrit dans la Stratégie et le Plan d’actions 2024-2028 de l’Ifrecor Polynésie qui fédère aujourd’hui une soixantaine d’acteurs locaux de tous horizons. L’objectif est de caractériser l’ampleur du blanchissement en cours dans différentes îles du fenua, ainsi que d’identifier le niveau de mortalité qu’il entraîne dans les mois qui suivent. (…)
L’Ifrecor Polynésie est le Comité local polynésien de l’initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor), déclinaison nationale de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI).
Un projet pour évaluer le blanchissement corallien en Polynésie française (TNTV)
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Depuis plusieurs mois, les récifs du monde entier sont touchés par un quatrième épisode de blanchissement massif, qui n’épargne pas la Polynésie. Pour aider à orienter les actions de conservation ou de restauration, le Criobe de Moorea a lancé le projet « Bleaching 2024 » qui vise à caractériser et cartographier ce blanchissement ainsi que la mortalité corallienne qui y est liée. L’Ifrecor, Initiative française pour les récifs coralliens dotée d’un comité local polynésien, a annoncé soutenir financièrement cette étude, déjà lancée dans les îles de La Société et les Tuamotu.
(…) Les chercheurs connaissent déjà bien les mécanismes qui mènent au blanchissement : quand elles sont soumises à un stress trop important, comme une augmentation de la température de l’eau, les microalgues qui vivent en symbiose avec les polypes, ces petits animaux au corps mou qui construisent peu à peu le « squelette » calcaire du récif, sont expulsées. Un phénomène réversible, mais qui affaiblit les coraux, les rendent plus vulnérables à d’autres pressions – pollution, sédimentation, aménagements côtiers, développements d’algues parasites, prédateurs, comme le taramea, ou maladies – et peut entrainer leur mort. Le Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (Criobe) installé à Moorea cherche donc, avec ce projet, à évaluer l’ampleur du phénomène en Polynésie et ses conséquences au long terme. (…)
L’Ifrecor et le Criobe cherchent à évaluer le blanchissement des coraux… et leur mortalité (Radio 1)
# Dans un communiqué, l'association Te mana o te moana tire la sonnette d'alarme. Ces dernières semaines, plusieurs tortues ont été retrouvées mortes, victimes de collision avec un bateau. Ce type d'incidents sont en forte hausse depuis 2022.
(…) Cette succession d’individus retrouvés blessés ou morts à Tahiti et Moorea lors des dernières semaines vient renforcer une problématique déjà en forte hausse depuis 2022 avec plusieurs dizaines de tortues victimes de collision répertoriées par Te mana o te moana. Selon l'association, les différents témoignages recueillis font état de non-respect des vitesses en vigueur et les dommages observés sur les animaux confirment le lien évident entre la présence croissante de tortues marines à l’intérieur des lagons et une vitesse excessive des bateaux, pourtant limitée à 5 nœuds. (…) En cas de tortue observée en détresse notamment suite à des chocs avec un bateau veuillez contacter Te mana o te moana de toute urgence au 87 39 08 45. Dans la mesure du possible, ne quittez pas la zone et attendez les instructions des équipes de l'association.
De nombreuses tortues victimes de collision à Tahiti et Moorea (Polynésie 1ère)
(…) L’association constate une hausse du nombre de tortues victimes de collisions. Selon Te Mana o te moana, la vitesse excessive des bateaux serait en cause. « Nous tenons à rappeler à tous que la vitesse est un facteur important dans les cas de collision de tortue marine avec des bateaux et qu’il est donc essentiel de respecter la règlementation en vigueur.
Les tortues marines sont une espèce fragile, emblème de nos océans faisant déjà face à de nombreuses menaces. Essentielle à l’équilibre de nos écosystèmes, nous devons veiller à leursauvegarde et contribuer à leur protection. »
Tortues victimes de collisions : une association alerte (TNTV)
Te mana o te moana alerte sur une recrudescence du nombre de tortues mutilées ou tuées après des collisions avec des bateaux, notamment près des marinas de Punaauia et Moorea. Pour l’association, aucun doute : c’est le non-respect des limitations de vitesse dans le lagon qui est en cause et qui met en danger ces « espèces essentielles à l’équilibre de nos écosystèmes ».
Des blessures à la tête et à la carapace, assez profondes pour laisser apparaître les poumons. La tortue verte retrouvée vendredi dans le chenal de Punaauia n’a pas survécu. Une semaine plus tôt, un autre spécimen, « en âge de se reproduire » s’échouait sur le littoral de Teavaro à Moorea, avec plusieurs impacts sur le corps. Une autre tortues avait été retrouvée morte et flottante quelques semaines plus tôt à la marina Taina. À chaque fois, les mêmes conclusions : les animaux ont été tués après avoir été percutés par des bateaux. (…)
Dans le lagon, vitesses dépassées, tortues en danger (Radio 1)
# Le cadavre d’une tortue verte a été retrouvé, ce mercredi (22/05), dans le lagon de Faa’a, non loin de la piste de l’aéroport. L’animal avait une flèche plantée dans le cou qui était toujours reliée à son fusil sous-marin.
(…) La Diren rappelle que « les tortues marines sont des espèces protégées » et que « tout contrevenant s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et une amende de 17 800 000 Francs » ainsi qu’à la confiscation du matériel utilisé pour leur capture.
Une tortue verte retrouvée morte à Faa’a, une flèche plantée dans le cou (TNTV)
(…) Selon les premières constatations biologiques effectuées par Te mana o te moana, la tortue était morte depuis 2 jours soit le 20 mai. La brigade nautique de la gendarmerie de Faa’a était également présente pour procéder au constat.
La tortue pesait 70kg et mesurait 86cm soit une jeune tortue adulte.
Une tortue verte tuée au fusil sous-marin à Faa’a (Tahiti Infos)