Meux organiser la lutte contre les atteintes à l’environnement est désormais un leitmotiv pour la région Pacifique : L’interdiction de l’exploitation des fonds marins au programme du 11e sommet du Groupe des Dirigeants Polynésiens (PLG) ; Colloque État/Pays : mieux organiser la lutte contre les atteintes à l’environnement ; Petite fourmi de feu : pour préserver les îles exemptes de contamination, les mesures de biosécurité ont été renforcées ; Première visite du haut commissaire dans l'archipel: les défis écologiques des Tuamotu.
# À Nandi (Fidji) : L’exploration et de l’exploitation des fonds marins au programme du 11e sommet du Groupe des Dirigeants Polynésiens (PLG)
Le Groupe des Dirigeants Polynésiens (PLG) a tenu son 11e sommet ce jeudi (23/02) sous la présidence de Mark Brown, Premier Ministre des Iles Cook. (…) L’agenda des discussions a porté sur la mise en œuvre de l’accord de Suva (« Suva Agreement ») relative à la réforme du Forum, afin de préserver l’unité des membres et particulièrement des 5 pays micronésiens. (…) Le Président en exercice du PLG a tenu à évoquer le sujet de l’exploration et de l’exploitation des fonds marins (seabeded mining) car son pays a déjà accordé 3 licences d’exploitation à des sociétés étrangères. Il a cependant souligné que chaque pays était libre d’imposer un moratoire afin de préserver son environnement. Ce qui est le cas de la Polynésie française.(...)
La Polynésie française présidera le Polynesian Leaders Group (TNTV)
(...) La Polynésie française a pris la présidence tournante du « Polynesian Leaders Group » (PLG), à l’issue du 11e sommet de cette instance régionale qui regroupe les îles polynésiennes. Par ailleurs, la retraite spéciale des dirigeants du Forum des îles du Pacifique a consacré la réconciliation avec plusieurs pays membres qui s’étaient mis en retrait de l’organisation.(...)
La Polynésie française prend la présidence du Polynesian Leaders Group (Radio 1)
(…) Des fonds marins labourés, des espèces marines et des écosystèmes menacés, le dérèglement climatique encore aggravé… Ce sont les craintes de nombreux scientifiques et personnalités du Pacifique. Parmi eux, les participants au sommet Blue Climate Summit, qui ont ouvert une pétition pour interdire toutes exploitations des fonds marins. (…) ll y a un an, en septembre 2021, lors du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), un moratoire sur l’exploitation minière a été soumis au vote. En novembre dernier, lors de la COP27, Emmanuel Macron a défini sa position en souhaitant interdire l’exploitation des fonds marin. (…)Aujourd'hui, les participants au Blue Climat Summit, qui s'est déroulé en mai en Polynésie, ont signé une pétition et demandent aux "gouvernements du monde entier, et à l'Autorité Internationale des Fonds Marins de promulguer une interdiction de l'exploitation minière en haute mer avec effet immédiat". Une vingtaine de personnalités du Pacifique ont initié cette pétition. Parmi eux, deux Polynésiens : Hinano Murphy et le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu. À ce jour, 699 voix ont été comptées.
Blue Climat Summit : une pétition pour interdire l'exploitation minière des fonds marins (Polynésie 1ère)
La déclaration officielle des Voix autochtones des îles et de la ceinture du Pacifique, appel à l'interdiction de l'exploitation minière des grands fonds marins, a passé le cap symbolique des 200 signataires. C’est un sujet qui avait fait parler lors de la COP 27, au cours de laquelle Emmanuel Macron s’était également positionné : l’interdiction de l’exploitation minière des grands fonds marins est largement revenue sur la table au cours de la conférence sur les aires marines protégées IMPAC5, il y a deux semaines. Le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu et le chef traditionnel Ratu Epenisa Cakobau, des îles Fidji, y avaient notamment signé une pétition dans ce sens, avec d’autres populations du Pacifique. Mardi, cet appel à l’action des Voix Autochtones a passé le cap des plus de 200 signataires et personnalités influentes. “Nous devons convaincre nos cousins du Pacifique d’arrêter cette folie” a lancé Heremoana Maamaatuaiahutapu, qui s’est également exprimé sur le problème des DCP.
200 signataires pour la déclaration des Voix Autochtones du Pacifique (TNTV)
Pour rappel : Halte aux DCP dérivants ! (AvA-Infos)
# Colloque État/Pays : mieux organiser la lutte contre les atteintes à l’environnement
Un colloque a réuni, lundi (20/02) à la présidence, les services de l'État et du Pays dans le but de mieux organiser la lutte contre les atteintes à l’environnement. L'occasion également de présenter la nouvelle antenne de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. (…) Le site a accueilli un colloque dont l’objectif était de présenter les missions des services de l'État et du Pays en charge de la protection et la préservation de l'environnement et des services judiciaires chargés de la mise en œuvre de la réponse pénale en cas d'atteintes à la règlementation. Un colloque dont l’enjeu a surtout été de mettre en place, dans un futur proche, une synergie de travail visant à combattre les atteintes à l’environnement et à la santé publique au fenua.
Les autorités s’organisent pour la protection l’environnement (Tahiti Infos)
(…) Il a été décidé de développer ou d’engager plusieurs actions durant cette réunion. Notamment, “développer le réseau de primo-intervention contre les pollutions dans les archipels”, “créer une réglementation pour la création d'amendes forfaitaires afin de sanctionner les mouillages non autorisés”, “actualiser le plan de contrôles des pêches” ou encore “former les agents aux nouvelles dispositions du Code de l'environnement de la Polynésie”.
Coordination État-Pays pour garder l’œil sur le maritime (Tahiti Infos)
(…) Un premier rendez-vous qui va aboutir à la mise en place de groupes de travail autour de sujets comme les pollutions marines, les pollutions terrestres, et les outils législatifs. (...)
Environnement : vers un effort commun de l’État et du Pays (Radio 1)
(Pour rappel :) L'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique est officiellement créé en Polynésie depuis le 21 octobre dernier afin de lutter contre les différentes problématiques environnementales qui menacent la faune et la flore du fenua. Un “état des lieux précis” en matière d'atteintes à l'environnement doit être dressé lors d’une conférence réunissant les services de l'État et du Pays, le 20 février. (…) Cet office, qui compte cinq enquêteurs de la gendarmerie, a été installé dans la caserne de gendarmerie de Bruat, comme l'antenne de l'Ofast et les autres unités de police judiciaire afin, tel que l'explique le général Saulnier, de travailler en synergie et “transversalité”…
L'Oclaesp, un office pour lutter contre les atteintes à l'environnement au fenua (Tahiti Infos)
(…) Ça n’est pas le premier rendez-vous sur le sujet bien sûr, mais c’est le premier dans ce format-là : l’État et le Pays sont ensemble à la table avec tous les acteurs du dossier. À l’origine de la démarche, le procureur général de Papeete, Thomas Pison, qui n’ignore pas que l’environnement est une compétence du Pays, mais qui veut renforcer la politique pénale en la matière. Autour de la table, des services du territoires comme la DIREN, la Fédération des associations pour la protection de l’environnement (FAPE), mais aussi les forces armées, la cour d’appel, les douanes, et la brigade spécialisée de l’OCLAESP. (…) À terme, les autorités devraient ainsi pouvoir coordonner des actions pour agir sur les infractions et les difficultés propres à la Polynésie.
Environnement : vers un effort commun de l’État et du Pays (Radio 1)
(…) Dans cette perspective, une antenne locale de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) a récemment été créée sous l’autorité du commandement de la gendarmerie. Pollutions marines, pollutions terrestres, braconnage… les atteintes à l’environnement résultant de comportements inappropriés, voire criminels, touchent de nombreux domaines en Polynésie et l’application des textes semble plus complexe qu’il n’y paraît : la politique pénale n’est pas toujours adaptée aux enjeux et le traitement des procédures pourrait être amélioré. D’autant que le contentieux environnemental fait intervenir de nombreux acteurs institutionnels (services de l’Etat et du Pays) comme de la société civile (associations agrées de protection de l’environnement). En conséquence, il est apparu nécessaire d’établir un état des lieux réalisé en concertation avec les partenaires institutionnels de l’Etat et du Pays et avec la contribution des acteurs associatifs. L’objectif est de mieux cerner les problématiques locales et les sujets justifiant une attention particulière de l’autorité judiciaire et des services répressifs. (…)
Un premier colloque Etat/Pays pour lutter contre les atteintes à l’environnement (La Dépêche)
# Petite fourmi de feu : pour préserver les îles exemptes de contamination, les mesures de biosécurité ont été renforcées
Officiellement découverte à Tahiti en 2004, la petite fourmi de feu continue d’étendre son empire…la faute à des usagers peu scrupuleux ou non attentionnés. Pour préserver les îles exemptes de contamination, les mesures de biosécurité ont été renforcées. Les sanctions pourraient être appliquées concrètement, grâce à un office (OCLAESP) destiné à lutter contre toutes les atteintes à l'environnement au fenua. (…) Grâce à l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement, le parquet de Papeete espère apporter une réponse pénale aux auteurs d’infractions. Comme le transport des espèces invasives. Mais faut-il encore que les enquêteurs aient accès au code polynésien de l’environnement. "Il y a un vrai travail de mise en commun des différents textes...Un groupe de travail sera justement dédié à la mise en place de tous les éléments législatifs accessibles à tous"…
Fourmi de feu, braconnage, déchets, pollution... que faire pour protéger l'environnement ? (Polynésie 1ère)
# Les défis écologiques des Tuamotu
Éric Spitz s'est rendu à Rangiroa mardi (21/02) dans le cadre de sa première visite officielle sur l’atoll. (…) ...le haut-commissaire a rappelé les “lourds défis environnementaux que l'île doit affronter, tels que les besoins en eau douce, et la gestion des déchets industriels et ménagers”. Il a, ce faisant, également rappelé qu’en matière d’aides en faveur de cette municipalité phare des Tuamotu “l’État a déjà engagé avec ses différents instruments financiers près de 700 millions de Fcfp au bénéfice de la commune et de ses quatre atolls, soit plus de 14 projets en cours en matière d'abris de survie, en rénovation d'équipements municipaux, en construction de routes ou en production d'électricité photovoltaïque”.
Éric Spitz évoque les défis écologiques à Rangiroa (Tahiti Infos)
(…) Dans son discours, le Haut-commissaire a rappelé que “le 21e siècle apportera très certainement des difficultés majeures qu’il faudra affronter et résoudre ensemble”, notamment la montée des océans liée au réchauffement climatique qui impacte déjà certains atolls. Ou encore les lourds défis environnementaux que l’île doit affronter tels que les besoins en eau douce, et la gestion des déchets industriels et ménagers.
Le haut-commissaire Eric Spitz à Rangiroa pour sa première visite officielle (La Dépêche)