La vingt-quatrième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24) se tient du 2 au 14 décembre en Pologne. L’une des tâches les plus importantes de la COP24 consistera à élaborer et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris, conformément aux décisions adoptées à Paris (COP21) et à Marrakech (CMA1.1). En outre, elle inclura le «dialogue de facilitation» destiné à soutenir la mise en œuvre des engagements nationaux pris à Paris en 2015.
Cette conférence internationale se tient dans un contexte très particulier avec d’une part les menaces de sortie de l’Accord de Paris de certains États et d’autre part une mobilisation croissante et renouvelée de la société civile (marches pour le Climat, émergence d’une justice climatique…) et du secteur privé (Climate summits).
C’est pourtant un rendez-vous important pour la mise en oeuvre de l'accord de Paris contre le réchauffement, puisqu'y est prévu un bilan d'étape collectif des engagements climatiques. Face à ces multiples enjeux et à ces contraintes, l'accord trouvé suffira-t-il à limiter le réchauffement climatique en dessous des 2°C et à assurer le développement de politiques d’adaptation rapides et efficaces dans tous les pays ?
On peut avoir des doutes
Plan Climat Energie 2015-2020 : aucune action concrète n'a été réalisée en trois ans (Tahiti Infos)
Pas un chef d'État ou de gouvernement du G20, y compris Emmanuel Macron, ne l'a pourtant mise à son agenda ! Seule une trentaine de chefs d'État et de gouvernement, essentiellement d'Afrique et des petits pays insulaires, ont assisté, ce lundi, à l'ouverture de ce rendez-vous qui réunit 200 nations et leurs représentants
Cette étape-clé commence en effet mal alors que le monde est appelé à faire trois fois voire cinq fois plus, selon l'ONU, pour limiter les impacts sans précédent du dérèglement climatique. L’heure semble pourtant grave. « Cette année devrait être l’une des quatre les plus chaudes jamais enregistrées. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont à un niveau record et les émissions continuent à augmenter », a déclaré la responsable climat de l’ONU au premier jour de la conférence, Patricia Espinosa. Le dérèglement climatique frappe « déjà des communautés sur toute la planète » et les « victimes, destructions, souffrances » qui en découlent « rendent notre travail plus urgent », a-t-elle encore estimé.
L'année 2018 en bonne voie d'être parmi les plus chaudes enregistrées (TNTV)
Réagissons !
Nos îles du Pacifique sont déjà touchées par les dérèglements climatiques. Pour que cette alerte ne reste pas lettre morte, la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) en Polynésie française et tous ses associations membres souhaitent s'associer à la COP24 en communiquant ce manifeste (en pièce jointe) à destination du public. Partageons-le !