Le plan climat 2030 de la Polynésie française (PCPF 2030) a été adopté le 5 septembre au Cesec: malgré l’objectif « peu réaliste » de diviser par deux l’empreinte carbone polynésienne, 150 actions ont été identifiées ; Retour d'information sur la conférence organisée à Suva (Fidji), du 20 au 22 août dernier, sur la thématique du développement durable ; 8e Forum du Pacifique : « La résilience de l’eau : enjeux pour les populations du Pacifique et stratégies face au changement climatique ».
# Le plan climat 2030 de la Polynésie française (PCPF 2030) a été adopté ce matin (05/09) au Cesec malgré l’objectif « peu réaliste » de diviser par deux l’empreinte carbone polynésienne. Une ambition climatique pourtant assumée malgré la proximité de l’échéance et les quelques 150 actions à mettre en œuvre en l'espace de 5 ans.
« Ambitieux », « difficilement atteignable », « utopique ». Les conseillers du Cesec ont bien compris, à la lecture du projet de délibération portant approbation du plan climat 2030 ce matin, que la réduction de l’empreinte carbone à 5,5 tonnes de CO2e par habitant par an contre 11,1 aujourd’hui ne serait pas atteint à l’horizon 2030. Mais de l’avis général, ce n’est pas une raison pour ne pas être ambitieux. Et ce, malgré les résultats « en demi-teinte » des plans climats précédents (2012 et 2015). « Bien au contraire, il faut être ambitieux pour réussir, je fais partie de ceux qui disent que 75% (d’énergie renouvelable en 2030, Ndlr) c’est pas impossible (…) si le gouvernement ne nous avait pas saisi pour ce projet de délibération on ne serait pas là en train d’en débattre » salue le président de l’association Te Tia Ara, Makalio Folituu. Même discours pour le rapporteur du texte, Marotea Vitrac. (...) Le défi climatique étant transversal, ce nouveau plan s’attaquera donc à tous les secteurs d’activités du pays (transports, énergies, agriculture, industries, commerce, santé, alimentation, importation, déchets, etc.). (...)
Le Cesec vote pour le plan climat 2030 du fenua, malgré un objectif « peu réaliste » (TNTV)
L'objectif principal de cette feuille de route environnementale : réduire les émissions de gaz à effets de serre de moitié. Pour cela, 150 actions ont été identifiées. En parallèle, il y a des solutions qui existent déjà, mais qui ne font pas forcément partie de ce plan climat.
Ce plan définit la politique générale de lutte contre le réchauffement climatique.
(...) Il repose sur 5 piliers : l’énergie, le transport, l’importation, l’autosuffisance alimentaire et la gestion des déchets. (...). "Le plan climat c’est 600 pages, c’est 150 actions. C’est plutôt vaste comme programme. Mais sur des actions concrètes, notamment au titre des transports. Comme le transport en site propre par exemple. Avec des parkings qui seraient dédiés, avec une réorganisation du transport routier, en commun. Ça c’est un des exemples. Un autre exemple, il y a le covoiturage. Donc qui va être largement développé. Vous avez pu voir des panneaux publicitaires au bord de la route. Voilà. C’est déjà le cas. Donc c’est vraiment des mesures qui sont concrètes et qui vont être mises en place dans les prochaines semaines", déclare Marotea Vitrac, membre du Cesec et rapporteur du plan climat 2030. (reportage)
Le Cesec adopte le plan climat 2030 : objectif 50% d'émissions en moins (Polynésie 1ère)
voir en PJ - Pdf Avis n°30-2024 CESEC PCPF
# Du 20 au 22 août dernier, s’est tenue à Suva (Fidji) une conférence sur la thématique du développement durable organisée par “Young Pacific Leaders”, les jeunes leaders du Pacifique. Hironui Johnston et Hinamoeura Morgant-Cross y représentaient la Polynésie française.
Parrainée par le Département d'État des États-Unis, le consulat des États-Unis à Auckland et Wellington et Cultural Vistas, une conférence a réuni des membres du Young Pacific Leaders (YPL) Program de toute la région du Pacifique, du 20 au 22 août dernier à Fidji, afin d’y acquérir de nouvelles compétences et connaissances sur le thème du développement durable et ainsi pouvoir aider à améliorer leurs communautés, pays et régions. (...). Pendant trois jours, de nombreuses thématiques ont été explorées : “Responsabilisation et développement durable”, “Automatisation économique et développement durable” ou encore la présentation de “Blue Prosperity Fiji”, un projet de développement des petits États insulaires de l'océan Pacifique devant parvenir à une prospérité bleue durable et résiliente dans leur environnement isolé. (...). À son retour, Hinamoeura Morgant Cross s’est dite “très reconnaissante d’avoir eu l’opportunité de participer à cet atelier sur le développement durable”. “Les échanges ont été tellement riches à la fois sur l’histoire de nos pays respectifs, nos cultures, nos connaissances et plus précisément en lien avec le thème de cet événement : les efforts que chacun de nos pays fait en matière de gestion de l’environnement et de développement durable”, poursuit-elle. (...)
Réflexion sur le développement durable à Fidji (Tahiti Infos)
# Le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, a présenté la politique de l’eau du gouvernement devant les ministres en charge de l’eau à l’occasion du 8e Forum du Pacifique des ministres de l’eau, du 2 au 6 septembre, à Rarotonga, aux îles Cook.
Premières terres à être concernées par le bouleversement climatique mondial, les États insulaires ont débattu sur la problématique commune de l’eau lors du 8e Forum du Pacifique des ministres de l’eau, qui s’est tenu du 2 au 6 septembre, à Rarotonga, aux îles Cook.
Le forum, axé sur la thématique “La résilience de l'eau : enjeux pour les populations du Pacifique et stratégies face au changement climatique”, a mis en lumière l’engagement collectif des États insulaires à préserver durablement leurs ressources naturelles. L’objectif est d’assurer un développement durable permettant à leurs populations d’accéder à une eau saine et résistante aux bouleversements climatiques. Lors d'une table ronde, le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, a partagé l'expérience de la Polynésie française, ainsi que la nouvelle politique de gestion de l’eau adoptée par le Pays. Les discussions ont porté sur la vulnérabilité croissante des îles face à l’insécurité liée au cycle de l’eau, qui affecte des millions de personnes dans la région. (...). Le forum a enfin jeté les bases pour que l’eau devienne un moteur de l'adaptation au changement climatique. L’objectif est de mettre en œuvre des actions concrètes et efficaces, plaçant l'eau au cœur des processus de décision.
Préserver l’eau du Pacifique (Tahiti Infos)
(...) Le forum, axé sur la thématique « La résilience de l’eau : enjeux pour les populations du Pacifique et stratégies face au changement climatique », a mis en lumière l’engagement collectif des États insulaires à préserver durablement leurs ressources naturelles. L’objectif est d’assurer un développement durable permettant à leurs populations d’accéder à une eau saine et résistante aux bouleversements climatiques. Face aux incertitudes croissantes liées aux changements globaux, les ministres présents ont souligné l’urgence d’une action concertée et d’un soutien accru de la communauté internationale, les îles du Pacifique étant en première ligne des impacts climatiques. (...). En parallèle, une exposition a réuni partenaires et entreprises privées tout au long de la semaine, dans l’auditorium national des îles Cook, afin de présenter des solutions techniques innovantes adaptées aux défis de la gestion du cycle de l’eau dans les îles du Pacifique. Le ministre Teai a également rencontré des représentants de la Polynésienne des Eaux, présents à la conférence, afin de promouvoir leur expertise et renforcer les échanges avec d’autres acteurs du secteur.
Enfin, il est à noter la participation d’une salariée de la Polynésienne des Eaux à la Conférence des jeunes professionnels de l’eau, qui a présenté devant l’ensemble des ministres les initiatives concrètes menées par cette nouvelle génération d’experts à l’échelle du Pacifique.
Pas de Pacifique bleu sans stratégie de gestion de l’eau (Tahiti News)