Le traitement des déchets ménagers, actuellement de compétence communale, pourrait être pris en charge par le Pays ; La commune de Papeete a quant à elle décidé de facturer en fonction de la production d’ordures et non plus à la surface ; La société Technival, victime d'un incendie, prévient ses clients qu'elle ne sera plus en mesure de prendre en charge les déchets dits “spéciaux” ; Opération de contrôle, à Faa'a auprès de la société Agritech, sur les produits stockés dans les entrepôts jouxtant le magasin qui pourraient, de par leurs conditions de stockage, représenter un danger explosif.
# Ce lundi matin (14/10) le Pays et ses partenaires étaient réunis en comité de pilotage pour le traitement des déchets ménagers. Actuellement, ce service public est de compétence communale, mais pourrait être pris en charge par le Pays. “La volonté du Pays est d’étudier la possibilité de reprendre la compétence de traitement des déchets ménagers pour venir en soutien aux communes de Tahiti et des îles afin de mieux protéger notre environnement”, a indiqué Heimana Ah-Min, directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, à la sortie du comité de pilotage (Copil) pour le traitement des déchets ménagers organisé ce lundi matin à la présidence. Lors de ce Copil, le Pays, la Diren et les partenaires financiers (AFD, Ademe, OFB), se sont entendus sur le lancement d’une étude qui s’intéressera aux gisements pour obtenir des chiffres précis, aux coûts techniques, financiers et administratifs du traitement des déchets ménagers. (…)
À qui reviendra la compétence du traitement des déchets ménagers ? (Tahiti Infos)
Une « urgence sanitaire et environnementale »: c'est le constat du rapport d'information sur la gestion des déchets dans les Outremer, réalisé par la commission des lois du Sénat. Pour la Polynésie, le rapport préconise, entre autre, la restitution au Pays des compétences du traitement des déchets et de l'assainissement des eaux usées. Pas assez de moyens financiers pour l’assainissement des eaux usées et le traitement des déchets. Depuis une dizaine d’années, les maires polynésiens, soumis au code général des collectivités territoriales, répètent le même refrain. Ils se sentent bien seuls face aux défis environnementaux actuels. (…) Les problèmes de financement s'ajoutent à des normes techniques non adaptées. La commission des lois du Sénat le confirme: la spécificité des communes polynésiennes, notamment aux Tuamotu, justifie une redéfinition des compétences actuelles entre les communes et le Pays. Surtout pour le traitement des déchets. (…)
Déchets et assainissement : les sénateurs favorables à un nouveau report des compétences communales (Polynésie 1ère)
Pour préserver l’environnement, il faut diminuer la production de déchets. Car le traitement a un coût, pour les communes et donc pour les contribuables. Avec la collecte, cela représente plus de 4 milliards cfp pour les collectivités. Et si la prise en charge revenait demain au Pays ? Oui, dit Papeete, une ville qui peine aussi à équilibrer ses comptes chaque année.
Entre le ramassage et le traitement des déchets, 850 millions Fcfp sont dépensés par la commune de Papeete. Les redevances ne rapportent que 300 millions Fcfp. Hors de question pour la commune d’augmenter le coût des redevances, qu’il faudrait multiplier par 3 ou 4 pour équilibrer le budget. (...)
Gestion des déchets : les communes attendent beaucoup de l'aide financière du Pays (Polynésie 1ère) actualisé le 23/10
# Fini la tarification à la surface pour la collecte des déchets à Papeete. Soumise à de fortes dépenses de gestion des détritus, la commune a décidé de facturer en fonction de la production d’ordures des uns et des autres. Une nouvelle redevance « incitative » pour pousser les particuliers tout comme les professionnels à réduire le contenu de leur poubelle. Payer en fonction du volume de sa poubelle, voilà ce qui se cache derrière le concept de « tarification incitative » aujourd’hui expérimenté par la commune de Papeete. Jusqu’à présent, la municipalité appliquait un coefficient en fonction des mètres carrés. Une tarification qui n’avait plus vraiment de sens alors que les plus gros producteurs de déchets n’ont pas forcément besoin de grands espaces.
Mais si Papeete est la première à se lancer dans cet exercice, c’est aussi parce qu’elle est soumise à la plus forte densité de population. (…)
Collecte des déchets : Papeete facture désormais au volume des poubelles (TNTV)
# Victime d'un incendie dans ses locaux le 26 septembre dernier, la société Technival prévient ses clients qu'elle ne sera plus en mesure de prendre en charge les déchets dits “spéciaux”. Une situation à durée encore indéterminée qui, hélas, contraint d'ores et déjà l'entreprise à envisager le pire : la cessation de la collecte et du traitement de ces déchets dangereux. Un problème de taille puisqu'il n'existe aucune autre structure agréée sur le territoire. Le scénario semble impensable, et pourtant. Suite à l'incendie du 26 septembre dernier dont a été victime la société Technival, la société annonce officiellement la suspension temporaire de son activité de gestion des déchets dangereux. Qu'il s'agisse des déchets inflammables (peintures, résines, colles etc), corrosifs (acides), toxiques (médicaments non utilisés, nettoyants industriels, liquide de refroidissement, pesticides, etc.) ou tout simplement dangereux pour l'environnement (chiffons souillés par les hydrocarbures, piles alcalines et salines, etc.), l'entreprise ne dispose d'aucune structure conforme sous la main pour les traiter. En visite mercredi dernier sur les lieux de l'incendie, le ministre en charge de l'Environnement, Taivini Teai, s'est dit très préoccupé par ce dossier sans pour autant proposer de solutions, même temporaires. Un problème pour la société Technival dont le compte à rebours est déjà lancé. (…)
Environnement - Le temps presse pour Technival (Tahiti Infos)
Le 26 septembre dernier, un incendie ravageait le hangar de traitement de déchets spéciaux de Technival à Tipaerui. L’entreprise mais aussi la Polynésie avaient perdu le seul endroit aux normes qui reconditionnait les déchets chimiques voire dangereux en provenance des entreprises locales. Trois semaines après, l’origine du sinistre reste indéterminée, l’enquête judiciaire est toujours en cours. De l’huile de vidange, des solvants, de la peinture… Des produits reconditionnés dans les locaux de Technival avant l’exportation à l’étranger. Mais voilà, le soir du 26 septembre, des flammes ont emporté ce seul hangar entièrement aux normes de traitement de déchets spéciaux du territoire. Et, les 60 mètres cubes de déchets qui s’y trouvaient. (…). Plus de 150 entreprises publiques et privées sont inquiètes. Depuis l’incendie, les filières maintenues par Technival restent limitées aux batteries automobiles et solaires, au plomb et aux déchets amiantés. "On va continuer aussi pour une durée encore incertaine des matériaux de construction contenant de l'amiante ou souillés avec de la peinture au plomb, précise Karine Randriambao, Ça permet de maintenir l'emploi, l'activité même si c'est en mode dégradé et même si c'est une partie de l'activité globale de Technival en matière de déchets spéciaux". L’enjeu est environnemental, pour reconstruire un nouveau site aux normes. L’entreprise a sollicité un accompagnement du Pays. (...)
Technival : la difficile reconstruction après l'incendie (Polynésie 1ère)
L’incendie qui a ravagé l’entreprise Technival fin septembre continue de soulever des inquiétudes. L'Observatoire polynésien du climat (OPC) a publié des données alarmantes sur les conséquences de cet incendie sur la qualité de l'air pendant l'incident. En effet, les pics relevés à la cathédrale de Papeete sont 23 fois supérieurs au seuil journalier recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et “reviennent à inhaler l’équivalent de plus de 100 cigarettes en l’espace de seulement deux heures”. (…)
Incendie de Technival : des particules fines "23 fois supérieur" au seuil OMS (Tahiti Infos) actualisé le 21/10
# Une grande opération a été menée ce mardi matin à Agritech Faa'a par les forces de l'ordre et par l'inspection sanitaire. Ce matin (15/10), les gendarmes de l’OCLAESP (L'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), les agents de la DIREN (Direction de l’environnement), des services du travail et de la Biosécurité se sont rendus à l’entreprise Agritech de Faa’a pour une grande opération de contrôle sur place. Selon les premiers éléments recueillis lors de cette opération, l’enquête se porterait sur les produits stockés dans les entrepôts jouxtant le magasin qui pourraient, de par leurs conditions de stockage, représenter un danger explosif. (...)
Intervention massive à Agritech Faa’a (Tahiti Infos)