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Trois cent cinquante élèves du Sud de Tahiti ont découvert le quotidien des agents de l’Ifremer de Vairao : les enjeux liés à chaque filière, des holothuries aux crevettes, en passant par des thématiques ciblées sur l’ADN environnemental, la ponte des coraux ou l’aquaculture restaurative, sans oublier les métiers supports à la science ; 4e édition de « l’Urban Forests Initiative » : plus d’un millier de jeunes invités par la Brigade Verte à se  reconnecter  au vivant et préserver la nature tout en améliorant le cadre de vie ; L’association Oceania lance un appel à l’aide pour retrouver un hydrophone perdu qui permet de collecter des données précieuses sur les baleines à bosse ;  Renforcer la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes coralliens : seconde édition des Trophées TO’A Reef 2025 lancée par l'Ifrecor. 41 candidatures déposées, dont 25 par des établissements scolaires et 16 par des associations ou acteurs privés.

 

 

 

# Trois cent cinquante élèves du sud de Tahiti ont découvert le quotidien des agents de l’Ifremer de Vairao et ses partenaires, ce jeudi (09/10), lors d’une journée portes ouvertes organisée dans le cadre de la Fête de la science. Une occasion unique d’échanger avec de nombreux spécialistes, dont un phytotechnicien, une technicienne aquacole et un chercheur en radioécologie. 
À l’occasion de la Fête de la science, l’Université de la Polynésie française (UPF), Météo-France, l’institut Louis-Malardé (ILM) et le Criobe ouvrent leurs portes au public. Ce jeudi, c’était au tour de l’Ifremer de Vairao d’accueillir 350 élèves des écoles, collèges et lycées du sud de Tahiti. Une dizaine d’ateliers ludiques étaient animés par des agents de l’Ifremer et ses partenaires pour présenter les enjeux liés à chaque filière, des holothuries aux crevettes, en passant par des thématiques ciblées sur l’ADN environnemental, la ponte des coraux ou l’aquaculture restaurative, sans oublier les métiers supports à la science. (…). Les scientifiques en herbe et leurs professeurs ont pu visiter l’ensemble du site jusqu’aux bassins côté montagne. Sur un stand de la Direction des ressources marines (DRM), ils ont participé au nourrissage et ont été initiés au suivi des paramètres de l’eau, comme la température, la salinité ou encore le pH. (…). Parmi les services basés dans les locaux de l’Ifremer, on retrouve le Laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement (LESE) de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Son responsable, Hugo Lepage, a également présenté un aperçu de son quotidien de chercheur (…)

Plongée dans la science à l’Ifremer (Tahiti Infos)

 

 

# Reconnecter le citoyen au vivant et préserver la nature tout en améliorant le cadre de vie. A Papeete, des élèves retroussent leurs manches pour transformer une friche industrielle en foret urbaine. Inspiré de la méthode japonaise Miyawaki, ce programme permet d’enrichir la biodiversité et de constituer des puits de carbone au cœur de la ville. Ce projet porté par la Brigade verte a réuni plus d’un millier de jeunes tout au long de la semaine.
Faire renaître la forêt en périphérie de la zone industrielle, c’est le sens de l’action menée par des collégiens et des lycéens. Récemment débarrassée de carcasses de voitures abandonnées, la vallée de Tipaerui reverdit. (…). « L’idée, c’est vraiment d’amener des essences locales nobles : des manguiers, des caramboliers, des longanes, beaucoup d’arbres fruitiers », explique Ludovic Bardoux, le fondateur de la Brigade Verte, qui se félicite de voir les enfants « décrocher de leurs téléphones et du virtuel ». « Là, on n’est pas dans l’intelligence artificielle, mais dans l’intelligence humaine », ajoute-t-il.
Ces élèves ont choisi de s’impliquer dans la protection de la nature. Tous sont éco-délégués. Cette sortie pédagogique à quelques centaines de mètres de leur établissement scolaire change leur regard sur leur environnement. (…). Cette 4e édition de « l’Urban Forests Initiative » s’achèvera samedi (11/10) par une soirée cinéma gratuite au parc Paofai.

Des élèves mobilisés pour reverdir la vallée de Tipaerui (TNTV)

 

# L’association Oceania lance un appel à l’aide pour retrouver un hydrophone perdu dans la zone de la Vallée Blanche, à Tahiti. Immergé à 25 mètres de profondeur et relié à une bouée jaune, cet appareil scientifique a pu dériver, franchir le récif ou couler si la bouée s’est détachée. (…) Outil essentiel à la recherche sur les baleines, l’hydrophone, d’une valeur de 6 000 euros, permet de collecter des données précieuses sur les baleines à bosse, notamment leurs chants. (…). Si vous l’avez aperçu ou retrouvé, merci de contacter l’association Oceania au 89 57 20 99 ou au 87 39 50 80.
 “Nous invitons toutes les personnes en mer – pêcheurs, plongeurs ou navigateurs – à rester attentifs. Toute observation ou récupération de cet hydrophone serait d’une importance capitale pour la poursuite de nos travaux”, conclut l’association.

Appel à l’aide : un hydrophone de recherche sur les baleines disparu près de Tahiti  (Tahiti Infos)

(…). Selon le communiqué diffusé ce mercredi (08/10), l’appareil était immergé à 25 mètres de profondeur et fixé à une bouée jaune.
Il aurait ainsi pu dériver ou franchir le récif. L’association précise que l’hydrophone pourrait ne plus être rattaché à son poito, et donc se trouver dans les profondeurs. (…) au-delà de la perte matérielle, c’est surtout une perte scientifique qui inquiète l’équipe : « L’appareil perdu contient plusieurs mois d’enregistrements inestimables, indispensables pour nos recherches scientifiques » , écrit Oceania. (…)

Oceania à la recherche de son hydrophone dans la Vallée Blanche (TNTV)

(…) Les scientifiques de l'association insistent sur le fait que l’hydrophone pourrait être tombé dans des zones plus profondes, rendant sa récupération encore plus complexe. (…) Oceania fait appel à la vigilance de tous les habitants de Tahiti et des visiteurs : pêcheurs, plongeurs, navigateurs et toute personne en mer est invitée à être attentive et à signaler toute observation de l’hydrophone. (…). L’association remercie chaleureusement toutes les personnes qui relayeront cet avis de recherche. Chaque contribution, même la plus modeste, peut faire une grande différence dans la poursuite des travaux scientifiques de l’association. 

L'association Oceania cherche son hydrophone (Polynésie 1ère)

 

# La seconde édition des Trophées TO’A Reef 2025, organisée par l’Ifrecor Polynésie, a rencontré un vif succès : 41 candidatures déposées, dont 25 par des établissements scolaires et 16 par des associations ou acteurs privés. À travers les cinq archipels, le fenua se mobilise pour la préservation des récifs coralliens. Le vote du public est ouvert sur la page Facebook "Ifrecor Polynésie Officiel".
Lancée en juillet dernier par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, aux côtés du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, cette deuxième édition du grand concours TO’A Reef 2025 porte le message : “Les récifs sont notre survie, unissons-nous pour les préserver". L’appel a été largement entendu avec 41 candidatures déposées, contre 32 lors de la première édition. De Tahiti à Hiva Oa, de Maiao à Hao, de Mataiva à Tubuai, de Bora Bora à Ahe, les initiatives affluent, mêlant science, innovation, savoirs traditionnels et éducation à l’environnement.
"Cette mobilisation locale illustre la vitalité de l’engagement de l’ensemble des acteurs polynésiens pour préserver Te Moana Nui a Hiva, le grand océan et impulsée pour la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) à Nice", souligne l’Ifrecor dans son communiqué. (…)
Les internautes peuvent dès à présent voter en ligne pour le prix “Coup de coeur du public-projet” (doté de 500 000 Francs CFP,)  et le prix “Coup de coeur du public – école” (doté de 200 000 Francs CFP). Le Jury des Trophées TO’A Reef se réunira le jeudi 23 octobre 2025. Composé des membres du comité opérationnel officiel de l’Ifrecor Polynésie, conjointement présidé par l’État et le Pays, il rassemble scientifiques, institutions et associations. (…)
Labellisé “La Mer en Commun”, ce grand concours s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie et plan d’actions 2024-2028 de l’Ifrecor Polynésie, feuille de route collective pour renforcer la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes coralliens. Dans un territoire où 85 des 118 îles sont des atolls, les récifs représentent bien plus qu’un patrimoine naturel. Ils protègent les côtes, nourissent les populations et soutiennent l’économie bleue du fenua.

Trophées To’a Reef 2025 : 41 projets du fenua pour protéger nos récifs (TNTV)

 

 

# La saison des pontes 2025-2026 débute, marquant une nouvelle étape dans le suivi scientifique mené par Te mana o te moana pour protéger ces emblématiques voyageuses du Pacifique.
La nouvelle saison de pontes des tortues vertes vient de débuter sur l’atoll de Tetiaroa. Comme chaque année, l’association Te mana o te moana supervise le suivi scientifique de ces espèces protégées, aux côtés de bénévoles récemment formés pour observer, identifier et protéger les femelles venues pondre sur les plages. (…). L’association souligne aussi le sauvetage de 227 émergentes en difficulté, dont 17 transférées au centre de réhabilitation de Tahiti pour soins. Ce travail de terrain, essentiel à la préservation de l’espèce, est rendu possible grâce au soutien de la Direction de l’environnement, de The Brando et de nombreux partenaires privés.

La saison des pontes de tortues vertes redémarre à Tetiaroa  (Tahiti Infos)

 

 

# Classée comme une des espèces les plus invasives au monde, la tortue de Floride se multiplie de façon inquiétante dans les rivières de Tahiti, où son appétit gargantuesque met en danger des espèces indigènes. Comment freiner la propagation ? Te mana o te moana, spécialisée dans les tortues marines mais qui reçoit de plus en plus d’appels concernant cette cousine américaine, a été chargée par l’OFB de répondre à la question. L’association a déjà lancé un grand plan de recensement ou de capture, et en attendant de trouver des solutions « éthiques », créé des bassins sanctuaires.
Scientifiques de terrain et randonneurs avertis le confirment : il n’est pas rare de croiser ses tempes rouges entre deux pierres, dans des rivières de Tahiti ou dans des points d’eau calmes, aux abords de la ville comme beaucoup plus haut dans la montagne. Et les associations de défense de l’environnement de Raiatea ont eux aussi constaté la présence du reptile d’Amérique du Nord, dont la carapace peut atteindre les 30 cm, dans différentes zones de l’île sacrée. C’est que l’animal, classé comme une des 100 espèces les plus invasives au monde par l’UICN, se reproduit vite et peut vire 20 à 30 ans. (…) L’association spécialisée dans la préservation des tortues marines – bien chez elles au fenua – n’avait pas vocation a s’intéresser à l’envahisseur. Mais elle a dû le faire malgré elle : le collectif reçoit de plus en plus d’appels sur sa ligne d’urgence, « près de deux par semaine », concernant non plus les tortues vertes ou imbriquées mais bien des tortues de Floride. Sans solution ou recommandations toutes faites pour répondre aux interrogations, l’association s’est rapprochée de l’Office français de la biodiversité – une agence spécialisée de l’État qui dispose d’une antenne en Polynésie – avec qui elle a lancé le projet « Reset » – pour Restauration des écosystèmes côtiers à Tahiti. (…) Un programme qui devrait coûter 12 millions de francs, dont 10 seront financés par l’OFB – qui ne participe pas aux travaux sur les bassin – et qui doit permettre au plus long terme de proposer des solutions « éthiques et durables » pour ralentir et contrôler la prolifération de ces « Trachémyde à tempes rouges » – le nom officiel en français. (…)

Tortues de Floride : petites carapaces et gros casse-tête  (Radio 1)

 

 

 

# Les membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature se retrouvent ce jeudi 9 octobre au congrès mondial de la nature à Abou Dhabi. En amont de ce rendez-vous, des motions ont déjà été adoptées dont une concernant la gestion de l’eau douce sur les atolls. Il s’agit d’appeler à soutenir des programmes de recherches sur les réserves naturelles d’eau douce présentes dans les atolls pour mieux les gérer. Un premier accord mondial sur un écosystème encore méconnu et où la Polynésie française est en première ligne.
Pour la première fois, un texte à portée internationale a été adopté concernant la gestion de la ressource d’eau douce sur les atolls. « Une victoire importante » pour le bureau d’étude spécialisé en hydrologie Vai Natura. En amont de la prochaine réunion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), des motions ont déjà été validées par les membres de cette organisation, dont une concernant les ressources d’eau douce sur les atolls. Il s’agit d’appeler à soutenir des programmes d’acquisition de connaissances sur ces ressources naturelles vitales pour les habitants des atolls, pour ensuite mieux les gérer et donc les protéger.
(…). Pas de rivière, ni de lac, sur les atolls et pourtant il y a bien des réserves d’eau douce naturellement présentes dans le sol. Un atoll est constitué de calcaire qui laisse passer l’eau. Quand il pleut l’eau douce pénètre le sous-sol et forme une réserve. Dans cette réserve, l’eau douce va former une nappe flottant sur l’eau salée qui est plus dense. Cette lentille d’eau douce n’est pas statique, elle réagit au rythme des marées et des houles. (…). Ces lentilles d’eau douce dans les atolls sont encore peu étudiées, d’où l’intérêt de la communauté internationale. La Polynésie s’est déjà emparée du sujet en adoptant son plan climat dans lequel des actions sont programmées pour « caractériser les lentilles d’eau douces des atolls habités et émettre des recommandations de gestion de cette ressource ».

 Un coup de projecteur » international sur les lentilles d’eau douce des atolls (Radio 1)

 

 

 

# Dans le cadre de l'enquête Nu'u Moana qui porte sur l'érosion et la montée des eaux dans six atolls des Tuamotu et à Mahina, les habitants de la commune de la côte est de Tahiti sont appelés à témoigner mercredi à la mairie. Le maire, Damas Teuira, salue de son côté un projet qui tombe “à point”.
Lancé en janvier dernier par le Pays et financé par l'Union européenne, le projet Nu'u Moana “Ensemble, avec l'océan” porte sur une enquête sur la montée des eaux et l'érosion de la côte dans six atolls de l'archipel des Tuamotu mais aussi à Mahina et plus particulièrement dans la baie de Matavai où la mer monte régulièrement lors des épisodes de fortes pluies. Alors que les littoraux polynésiens sont très vulnérables, le projet Nu'u Moana tend à proposer des “solutions d'aménagement adaptées aux réalités locales”, tel que le précise la commune sur sa page Facebook. Après avoir effectué un travail de cartographie, d’analyse d’imageries satellites et de données hydrodynamiques marines, les chercheurs vont désormais recueillir “les témoignages des habitants, les savoirs locaux, les observations et les expériences de terrain”. Puisque le recul du trait de côte est confirmé, l’heure est désormais à la proposition de mesures de protection à mettre en œuvre. (…)

Montée des eaux dans la baie de Matavai : la population appelée à témoigner (Tahiti Infos)

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