Une délégation ministérielle s’est rendue à Rikitea, aux Gambier, pour soutenir la création d'une aire marine protégée ; L’Assemblée Nationale a voté en avril pour l’implantation à Brest d’un campus de l’Université des Nations-Unies (UNU), spécialisé sur les océans. Une antenne de ce campus à Tahiti ; Le programme scientifique Odyssey for Life porté par l’association Mata Tohora pour connaître l’état de santé de la population de baleines à bosse qui viennent en Polynésie, a officiellement démarré ; L’association appelle à maintenir une vigilance constante pour éviter les collisions entre bateaux et cétacés ; Les forces de l’ordre travaillent en collaboration avec les associations environnementales pour assurer la protection des mammifères marins ; Les plages et les parcelles de terre sont grignotées par la mer. Quelles solutions pour limiter les effets ? Des associations lancent le projet Faatura te tahatai pour revégétaliser le littoral car, contrairement aux murets, les plantes sont des alliées de la plage..
# Après les annonces de Moetai Brotherson, à Nice, lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), une délégation ministérielle s’est rendue à Rikitea, aux Gambier, pour soutenir la création d'une aire marine protégée. « Il y a a cette envie pour les populations, notamment dans les archipels, de garder les jeunes ici, d’avoir un développement qui soit durable ». 
(…) Pour le Pays, la consultation des acteurs locaux est essentielle. Elle permet de bénéficier de leurs connaissances fines du terrain. Mais l’objectif à plus long terme est de mettre en place un Comité de consultation avec l’ensemble des parties prenantes. (…) Pour le ministre Taivini Teai, ce déplacement est aussi l’occasion de recueillir les doléances de la population et d’établir une liste précise des espèces à protéger.  (…). Pour finaliser le projet, Taivini Teai effectuera un nouveau déplacement à Rikitea en novembre prochain.
Les Gambier ouvrent la voie d’un océan durable avec une aire marine protégée (TNTV)
# L’Assemblée Nationale a voté en avril pour l’implantation à Brest d’un campus de l’Université des Nations-Unies (UNU), spécialisé sur les océans. La députée polynésienne voudrait en profiter pour créer une antenne de ce campus à Tahiti, projet présenté ce mercredi au Palais Bourbon, en présence de Moetai Brotherson, de deux députés LFI, et de Sabine Becker-Thierry, dirigeante de UNU. 
Cette rencontre fait suite à une résolution adoptée en avril dernier à l’Assemblée nationale, soutenant, après de longues années de tractations sur la question, la création d’un Institut Océan de l’ONU en France. Pour l’heure, l’Université des Nations Unies (UNU), dont le siège est basé au Japon, compte une dizaine d’instituts dans le monde, portés sur des domaines différents (biologie, politiques publiques, intégration régionale, environnement et sécurité, commerce ou encore développement durable), mais aucun ne porte sur l’océan, rappelle la députée.
(…). L’UNU est la branche universitaire de l’ONU consacrée à la recherche, et vise à « résoudre les problèmes mondiaux urgents tels que la survie, le développement et le bien-être humain, auxquels l’ONU et ses États membres accordent une attention particulière ». Il ne s’agit cependant pas d’un établissement d’enseignement supérieur classique mais davantage d’un pôle de réflexion qui se décrit comme un pont entre les universitaires, les Nations unies et les dirigeants politiques.
Mereana Reid-Arbelot veut attirer l’Institut Océans de l’ONU au fenua (Radio 1)
# Le programme scientifique Odyssey for Life porté par l’association Mata Tohora a officiellement démarré. Les premiers prélèvements ont eu lieu en septembre. En attendant les résultats, l’équipe progresse sur les recherches de financement et sur le volet éducatif de ce programme original.
(…). La saison des baleines a démarré depuis plusieurs semaines et, ce matin-là, des individus ont été aperçus non loin de la passe de Taapuna. L’équipée se met en route. “Il y a plusieurs objectifs scientifiques au programme Odyssey for Life”, expliquent les chercheuses. “Nous souhaitons connaître l’état de santé de la population de baleines à bosse qui viennent en Polynésie et préciser leur route migratoire, savoir s’il y a des liens avec d’autres populations, mieux cerner les impacts du changement climatique ou encore mesurer la pollution dans l’environnement.” Pour ce faire, des prélèvements d’ADN, de souffle, d’eau mais aussi des enregistrements sonores doivent être réalisés. (…) L’ensemble des prélèvements obtenus ce jour seront envoyés en laboratoire pour analyse. En attendant les résultats, Agnès Benet et Émeline Le Plain, conseillère principale d’éducation du lycée Paul-Gauguin, avancent sur la partie pédagogique du programme. Depuis deux ans, Émeline Le Plain travaille avec les éco-délégués et Mata Tohora pour sensibiliser les élèves à la protection des cétacés. Depuis le lancement d’Odyssey for Life, un vaste programme est en route dans son établissement avec l’appui de la direction qui y voit une opportunité pédagogique à grande échelle. (…)
Odyssey for Life, premières analyses en cours (Tahiti Infos) 
L’association Mata Tohora a officiellement signalé au Procureur de la République le cas d’une jeune baleine blessée, observée récemment dans les eaux polynésiennes. L’incident a déclenché une enquête judiciaire, et les éléments scientifiques recueillis par l'association seront transmis ce jeudi à la gendarmerie. (…) D’après Mata Tohora, la baleine en question est formellement identifiée : il s’agit d’un juvénile que les scientifiques suivaient depuis plusieurs semaines.
« Il y a deux semaines, elle ne présentait aucune blessure. Nous en avons les preuves scientifiques », indique Agnès Benet, docteure en océanologie et fondatrice de l’association, à l’origine du signalement. (…). "La plaie n’est plus rose", témoigne l’un d’eux, précisant que l’animal semble cicatriser."La baleine saute et se comporte normalement", ajoute un autre. Si l’évolution semble positive, l’association appelle à maintenir une vigilance constante, notamment en mer. (…). Mata Tohora rappelle que la vitesse est la première cause de collision entre bateaux et cétacés. Les baleines, souvent peu visibles, peuvent surgir à la surface au dernier moment, ne laissant parfois aucune marge de manœuvre aux conducteurs. (…). "Merci à tous les usagers de la mer d’adopter une conduite responsable, en réduisant leur vitesse et en restant attentifs, quelle que soit leur activité", souligne l’association dans sa publication.
Une jeune baleine blessée signalée : Mata Tohora saisit le Procureur de la République (Polynésie 1ère)
Sur ses réseaux sociaux, l'association Mata Tohora annonce avoir fait un signalement auprès du procureur de la République après avoir constaté que deux baleines présentaient des blessures importantes liées à un choc. 
Le 26 septembre, Mata Tohora avait signalé sur sa page Facebook l’observation de deux baleines distinctes avec des blessures sur le dos : une baleine juvénile à la Presqu’île et une baleine adulte accompagnée d’un baleineau à Moorea. Selon l’association, “après analyse des éléments reçus, il s’agit d’un impact avec une coque ou l’étrave d’un bateau de taille moyenne”. Ce mardi (30/09), l'organisation a confirmé avoir saisi le procureur de la République à ce sujet. (…)
Deux baleines blessées : Mata Tohora saisit le procureur (Tahiti Infos) 
Les forces de l’ordre ont présenté ce samedi le bilan de leur campagne de contrôles nautiques. Depuis juin, 217 vérifications ont été menées, soit une hausse de 60 % par rapport à 2024. Sept verbalisations ont été enregistrées pour non-respect des règles d’approche des baleines, et si le comportement des prestataires agréé est jugé « globalement conforme », la gendarmerie pointe du doigt les infractions commises par les particuliers dans leur approche ou la maitrise de leur vitesse dans les passes et lagons. Ce qui a pu conduire à des accidents, dont celui qui a causé la blessure d’une juvénile, baptisée « Spy » par Mata Tohora, et qui fait l’objet d’une enquête.  (…)
La nouvelle réglementation d’observation des mammifères marins, mise en place cette année, aurait pu laisser croire qu’il y aurait une augmentation des infractions, pourtant, les représentants des forces de l’ordre se disent « satisfaits », dans l’ensemble.
(…). Les forces de l’ordre travaillent d’ailleurs en collaboration avec les associations environnementales comme Mata Tohora ou Oceania, pour assurer la protection des mammifères marins. « Il y a un vrai dialogue. L’opposition n’apportera rien. Il faut que tout le monde travaille dans la même direction », affirme le commandant. (…). Pour renforcer la surveillance, les autorités utilisent aussi des drones. (…)
Baleines : des « difficultés » à faire respecter la réglementation par les particuliers (Radio 1)
# Les plages représentaient presque la moitié du littoral de Moorea en 1977. 50 ans plus tard, elles représentent seulement 20% de la côte de l’île. Le phénomène est similaire à Tahiti et sur la plupart des îles hautes de Polynésie. Les plages et les parcelles de terre sont grignotées par la mer et faire des enrochements ne sert à rien. Pourquoi y a-t-il de l’érosion ? Quelles solutions pour limiter les effets ? (…). L’océan grignote le littoral. C’est le cas pour les plages publiques comme à Temae mais aussi chez les particuliers. "Chaque dépression, ça s'amplifie de plus en plus mais comme aussi on n'a pas de barrières qui nous protègent, plus les cyclones, ça fait beaucoup de dégâts", constate un riverain. Le réflexe est souvent de construire un mur ou de faire un enrochement mais ces solutions amplifient le problème. (…) Alors 4 associations, l’union internationale pour la conservation de la nature, la Fape Te ora naho, Te Mana o te Moana et la Tahitian Historical Society, ont pensé le projet Faatura te tahatai. Un projet de recherche et de conservation pour revégétaliser le littoral car contrairement aux murets, les plantes sont des alliées de la plage. (…) Un site de 200 m2 à Temae fait office de zone d’expérimentation. (…). L'érosion peut donc être un problème, mais il existe des solutions. Alors pourquoi ne pense-t-on que maintenant à ces solutions ? Pourquoi ne se rend-t-on compte que maintenant de ces mauvais gestes ? Est-ce que ça va être encore accentué avec le dérèglement climatique ? Et surtout est-ce que ce n'est un problème que pour l'homme ? (…) A Tetiaroa, les tortues viennent pondre depuis toujours. Mais aujourd’hui, l’érosion crée des marches sur la plage, notamment après une forte houle… (…). Aujourd’hui, on s’inquiète pour les tortues car elles sont en danger. Mais surtout, le problème vient du fait que les hommes ont construit et vivent en bord de mer, ce que ne faisaient pas forcément nos ancêtres, qui avaient compris bien avant nous le long processus de l’érosion du littoral.
DOSSIER. Érosion côtière : retour aux racines (des plantes) pour sauver les plages (Polynésie 1ère)

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