Santé environnementale et prévention des maladies infectieuses: zoom sur l’Institut Louis Malardé (ILM) qui fête ses 75 ans ; Préservation du lagon: formation de trois jours à Papara ; Biosécurité: une araignée invasive interceptée dans un cargo en provenance de Jamaïque ; Plusieurs requins enfermés pendant des années au lagoonarium de Punaauia: condamnation des gérants ; Protection de l’environnement et sauvegarde des tortues marines: l’association Te Mana o te Moana fête ses 20 ans d’existence ; Une étude menée à Bora Bora concernant l’impact de la restauration des coraux sur la faune marine ; Lancement des campagnes de nettoyage des plateaux de Tamanu, à Punaauia.
# Créé en 1949 grâce à l’initiative du philanthrope américain William Albert Robinson, l’Institut Louis Malardé a vu le jour en réponse à l’épidémie de filariose qui sévissait en Polynésie française à cette époque. Au fil des années, l’ILM a élargi son champ d’action pour relever de nombreux défis sanitaires, se distinguant par son engagement face aux grandes épidémies telles que la filariose, la tuberculose, ainsi que plus récemment le zika, le chikungunya et la dengue. Grâce à ses recherches novatrices, l’Institut a joué un rôle essentiel dans la surveillance épidémiologique et la gestion des crises sanitaires. L’ILM s’est également spécialisé dans la recherche sur les biotoxines marines, en particulier la ciguatéra. (…) L’ILM continue d’innover et de se préparer aux défis sanitaires de demain. La construction du futur laboratoire de Papara, projet clé pour l’extension des capacités de recherche de l’Institut, renforcera ses actions en matière de santé environnementale et de prévention des maladies infectieuses. (…)
L’Institut Louis Malardé souffle 75 bougies (Tahiti News)
L’Institut Louis Malardé fête ses 75 ans cette année. Ses six laboratoires ont travaillé main dans la main avec des artistes pour créer des œuvres qui doivent bientôt être exposées. Elles ont été dévoilées ce jeudi matin. L’occasion de revenir sur les temps forts de l’institut mais aussi sur les femmes et les hommes qui ont marqué son histoire. (…)
ILM : 75 ans d’analyses, de recherches et de découvertes (Tahiti Infos)
# Une formation de trois jours s’est tenue cette semaine, à Papara, autour d’une “boîte à outils” visant à faciliter le suivi communautaire en milieu marin. Importée d’Australie et expérimentée dans plusieurs pays du Pacifique, cette méthode a été adaptée à la Polynésie autour de trois grands axes : les poissons, les invertébrés et les récifs coralliens. (…). Entre théorie et pratique, une dizaine de volontaires de tous âges engagés dans la préservation du lagon ont été initiés à une méthode de suivi simplifiée, façon “boîte à outils” autour de trois modules : le suivi des captures de poissons, le comptage des invertébrés (oursins, bénitiers, etc.) et le suivi des récifs coralliens. (…)
Développer le suivi local dans nos lagons (Tahiti Infos)
# Après la très invasive Badumna languinqua découverte en juillet sur une fleur importée, c’est une de ses cousines, la Larinoides sclopetarius que la biosécurité a intercepté dans un cargo en provenance de Jamaïque. Les deux espèces ne sont pas extrêmement dangereuses pour l’homme mais auraient pu l’être pour la biodiversité et les écosystèmes polynésiens. Raison pour laquelle les autorités appellent particuliers et professionnels à la plus grande prudence sur les importations.
(…). Aucune de ces deux espèces ne présente de réels dangers pour l’homme – l’épeire des ponts mord parfois par défense, mais son venin « léger » ne cause généralement que de l’inconfort passager – mais elles peuvent constituer une réelle menace sur les fragiles écosystèmes de nos îles. (…)
Nouvelle interception d’une araignée vivante à bord d’un cargo (Radio 1)
# Alors que leur fondateur est toujours incarcéré au Groenland, et qu’un concert de soutien est prévu le 1er octobre à Papeete, l’antenne locale de la Captain Paul Watson Foundation (ex Sea Shepherd Tahiti) a fait condamner, fin août, les gérants du lagoonarium de Punaauia. À l’abandon depuis 2017, les cages du site ont pourtant retenu plusieurs requins enfermés pendant des années. Alertés à de multiples reprises par l’association, les gérants ont tenté d’expliquer que les requins revenaient d’eux-mêmes. Selon la CPWF, les animaux étaient nourris avec les restes du restaurant attenant, le Captain Bligh.
(…) …l’enquête menée par les militants a démontré qu’au moins cinq requins pointes noires et quatre requins dormeurs ont été illégalement détenus dans une cage de 100 m2, jusqu’en 2022. Il a fallu l’intervention des gendarmes, suite aux signalements de l’association, pour leur permettre de nager librement à nouveau.
La Captain Paul Watson Foundation fait condamner l’ancien lagoonarium de Punaauia (Radio 1)
# Depuis deux décennies, Te Mana o te Moana s’engage pour la protection de l’environnement. Fondée par Cécile Gaspar et Richard Bailey, l’association a d’abord œuvré à la préservation générale des écosystèmes marins du fenua, mais s’est orientée principalement vers la sauvegarde des tortues marines. À l’occasion de son 20e anniversaire, Te Mana o te Moana adopte un nouveau logo qui vient symboliser ce changement d’orientation.
Le train est en marche. Vingt ans après sa création, l’association Te Mana o te Moana, cofondée par Cécile Gaspar et Richard Bailey, poursuit son œuvre en faveur de l’environnement. Si elle s’était donné pour mission initiale d’éduquer, d’étudier et de contribuer à la préservation du milieu marin au fenua, l’association concentre désormais ses efforts sur la protection des tortues marines. (…)
Te mana o te moana, 20 ans, poursuit ses objectifs (Tahiti Infos)
https://www.tahiti-infos.com/Te-mana-o-te-moana-20-ans-poursuit-ses-objectifs_a226253.html
(…) À l’occasion de son 20e anniversaire, Te Mana o te Moana adopte un nouveau logo qui vient symboliser ce changement d’orientation. (…). ll faut dire que cet animal est devenu, au fil des années, « emblématique » pour l’association. Entre la création du centre de soins de Moorea et son installation au sein de l’hôtel Intercontinental Tahiti, Te Mana o te Moana a participé au sauvetage de 650 tortues et sensibilisé 150 000 élèves grâce aux programmes éducatifs qu’elle a développés et qui sont désormais reconnus par la DGEE. (…). « La Polynésie a été l’un des premiers sanctuaires mondiaux de la tortue marine, protégée dès 1990 au fenua, bien avant les baleines, en 2002 ». (…)
Te Mana o te Moana, 20 ans au service des tortues marines (Radio 1)
# Une étude menée à Bora Bora à propos de l'impact de la restauration des coraux sur la faune marine redonne de l'espoir aux scientifiques. Publiée par l'Institut de recherche pour le développement, l'étude démontre une facilité des communautés de poissons à réinvestir un corail restauré. Une bonne nouvelle à l'heure où le blanchissement des coraux à travers le monde reste au cœur de tous les débats.
Le phénomène est mondial et préoccupe la communauté scientifique internationale. Le blanchissement des coraux, synonyme de mort pour ces derniers, s'observe aux quatre coins du globe. Changement climatique, acidification de l'eau de mer ou activités envahissantes de l'Homme, les raisons expliquant un tel phénomène ne manquent pas. En revanche, les solutions, elles, sont plus rares. Même si, du côté des chercheurs, nombreuses sont les initiatives de restauration des récifs à avoir vu le jour ces dernières années. À l'exemple des scientifiques du Criobe et de l'Institut de la recherche pour le développement (IRD) au Fenua. (…)
Les massifs coralliens restaurés de Bora Bora enthousiasment la communauté scientifique (Tahiti Infos)
# Après une saison 2023 marquée par des accidents tragiques et la fermeture temporaire des plateaux de Tamanu aux visiteurs, l’association pour la protection de la vallée de la Punaruu tire un bilan « assez positif » cette année. La réouverture des sites au public a permis de faire rentrer un peu d’argent dans les caisses. Des recettes qui serviront à mener à bien les campagnes de nettoyage qui démarrent ce samedi, pour lesquelles l’association lance d’ailleurs un appel à bénévoles.
(…) Et si les finances s’améliorent cette année, l’association a, en revanche, toujours autant besoin de bras pour mener à bien ces campagnes. En juillet dernier, l’association avait évoqué, pour pallier le manque d’implication« de certains porteurs qui profitent » seulement des fruits en saison, d’activer « plusieurs leviers » dans les prochaines années. Elle parlait alors « d’imposer » un certain nombre d’interventions bénévoles annuelles par adhérent. Les choses avancent en ce sens et la règle devrait être fixée lors de la prochaine assemblée générale. En attendant, l’association a lancé sur sa page Facebook un appel aux bénévoles pour ces deux prochaines campagnes. L’une aura lieu ce samedi 28 septembre et l’autre le 5 octobre.
Oranges de Tamanu : après la cueillette, place à l’entretien des plateaux (Radio 1)