Après l’interdiction des sacs plastiques ou le bannissement progressif des emballages et de la vaisselle jetables, la DIREN a lancé le marché d’une grande étude sur l’interdiction des bouteilles en plastique de moins de 1,5 L. Le sujet fait débat ; Avec l'association Manu, le 'Ao - un oiseau endémique de Tahiti aujourd’hui en danger critique d’extinction - retrouve une chance de survie à Huahine où son habitat est préservé ; La Journée mondiale du bénévolat a été organisée pendant deux jours à Moorea, en présence de plusieurs associations de l’île sœur. Quel avenir pour le bénévolat ? ; À Taravao, la pension Vai Iti Lodge fonctionne en totale autonomie, en eau et en énergie ; La modernisation du transport maritime interinsulaire entre renouvellement de la flotte, transition énergétique et amélioration des dessertes éloignées ; 4 milliards de francs CFP pour 15 km de piste cyclable à Papeete v/s la construction d'un lycée à Moorea évaluée à 5 milliards ? Un choix du gouvernement qui fait lui aussi débat...
# La Direction de l’Environnement a lancé le marché d’une grande étude sur l’interdiction des bouteilles en plastique de moins de 1,5 L. Un pas supplémentaire dans la réduction des déchets, après l’interdiction des sacs plastiques ou le bannissement progressif des emballages et de la vaisselle jetables. Rien n’est fait : le Pays dit vouloir mener une large concertation avec les producteurs, importateurs et associations. L’étude, qui doit durer 18 mois, devra aussi s’intéresser aux alternatives ŕ ces petites bouteilles, comme la généralisation des consignes. La Diren lance en parrallèle une autre étude sur la neutralisation des batteries lithium-ion de plus en plus nombreuses et aujourd’hui inexportables.
L’appel public à concurrence a été publié ce lundi au Journal officiel par la Direction de l’Environnement. Il porte sur la réalisation d’une étude sur l’impact de l’interdiction des bouteilles en plastique, et plus particulièrement les bouteilles « de moins de 1,5 litre ». Pas un nouveau projet, puisque cette possibilité est présentée depuis de longs mois comme la « suite logique » au renforcement des règles anti-déchets adoptées ces dernières années. (…) La Polynésie n’est pas la seule à mener une telle réflexion. Une proposition de loi, jamais étudiée par l’Assemblée nationale, avait été déposée fin 2024 par un député Pierre Cazeneuve, qui parlait des formats de moins de 50 cL comme des « formats absurdes » et des « aberrations écologiques ». La Polynésie ne sautera quoiqu’il arrive pas tout de suite le pas : l’étude doit durer 18 mois, et la Direction de l’Environnement parlait en début d’année d’un texte de loi à l’horizon « 2028 – 2029 ». (…)
+ Encadré : Six mois pour trouver la meilleure façon de gérer les batteries lithium-ion
Le Pays étudie sérieusement l’interdiction des bouteilles en plastique (Radio 1)
# Il est rare et discret, mais il fait pourtant partie du riche patrimoine naturel de la Polynésie. Le 'Ao, un oiseau endémique de Tahiti aujourd’hui en danger critique d’extinction, retrouve une chance de survie à Huahine où son habitat est préservé. La Société d'Ornithologie de Polynésie Manu vient d’y mener une nouvelle opération de réintroduction de l’espèce.
(…). Pour le protéger, l’association Manu SOP mène sa quatrième opération de réintroduction à Huahine, une île où les habitats naturels restent largement préservés.
(…). À Huahine, les ‘Ao semblent déjà prendre leurs marques. Depuis 2024, une dizaine d’oiseaux ont été relâchés, et un premier poussin a même été observé. Un signe d’espoir pour ce trésor de la biodiversité polynésienne.
Le ‘Ao, oiseau endémique de Tahiti en danger, trouve une chance de survie à Huahine (TNTV)
# La Journée mondiale du bénévolat a été organisée ce week-end (6-7 dec.) à Moorea, en présence de plusieurs associations de l’île sœur. L’idée était de mettre en valeur tous ceux qui donnent de leur temps pour agir en en faveur de la jeunesse. L’ananas a également été célébré avec la Copam.
La Direction de la Jeunesse et des Sports, en partenariat avec la commune de Moorea-Maiao, a lancé ce week-end la deuxième édition de la Journée mondiale du bénévolat à la plage de Tahiamanu. Une centaine d’associations, opérant dans les domaines du social, du sport, de la culture, ou encore pour la protection de l’environnement, étaient présentes avec leurs stands pour promouvoir leurs actions et leurs projets auprès du public.
(…) Bien que les deux journées aient été une grande satisfaction pour les responsables présentes, le bénévolat n’est pas pour autant aisé à mobiliser pour mener à bien leurs actions… (…). Un sentiment partagé par Marie Geoffroy, membre de l’association Moorea Biodiversité, Vahine Orama et des Matahiapo de Paopao, qui insiste aussi sur l’importance du bénévolat. (…) …).
“Même si on constate un essoufflement du bénévolat – ce qui est compréhensible avec la vie chère et les difficultés du quotidien –, de nombreuses associations montrent qu’il vit toujours en Polynésie. Les associations permettent d’intervenir au plus près de la population, ce que les politiques globales ne peuvent pas toujours faire. Pour faire vivre un quartier, on passe forcément par les associations. Elles doivent être encouragées à monter des projets adaptés à leur réalité locale”. (…) (Kainuu Temauri, ministre des Sports et de la Jeunesse)
Un événement pour raviver le bénévolat à Moorea (Tahiti Infos)
À noter que la "Journée mondiale du climat", le 8 juin, a été complétement passée sous silence en Polynésie française...
# À quelques encablures du centre de Taravao, sur la Dorsale de Afaahiti, la pension Vai Iti Lodge fonctionne en totale autonomie. Implanté sur un terrain isolé dans la forêt, le propriétaire s'est tourné vers l’énergie solaire pour sa demeure et ses bungalows.
C’est sur un terrain de 5000 m² au-dessus de l’isthme de Tahiti qu’a choisi Cédric Morin et sa femme pour installer leur havre de paix. Ils font profiter étranger et locaux de leur magnifique propriété. Loin des réseaux électrique conventionnel du fenua, et de l’adduction d’eau de la commune, ils ont choisi d’installer leur propre source d’énergie électrique et leur adduction d’eau de pluie.
(…)
Le Vai iti Lodge de Taravao, une pension autonome en énergie et en eau (TNTV)
# Lors d’une conférence de presse à la présidence ce mardi, le gouvernement a dressé un point d’étape sur la modernisation du transport maritime interinsulaire. Entre l’arrivée programmée de cinq nouveaux navires, la baisse de l’âge moyen de la flotte et des défis qui persistent dans les îles, les autorités se veulent prudentes mais optimistes.
(…) Entre renouvellement de la flotte, transition énergétique et amélioration des dessertes éloignées, le secteur maritime polynésien se trouve dans une phase charnière. Les autorités le savent : la modernisation prendra plusieurs années, mais elle est désormais clairement engagée.
Transport maritime : des progrès nets, des défis tenaces (Tahiti Infos)
Alors que le Pays s’apprête à lancer les travaux du prochain schéma directeur du transport maritime interinsulaire, le ministre en charge du secteur, Jordy Chan, a fait l’état des lieux. La Polynésie compte 22 caboteurs, et 5 nouveaux bateaux doivent entrer en service d’ici à 2028, notamment pour renforcer la desserte des Tuamotu Est et Nord-Est, et celle des Australes.
(…). La Polynésie compte 22 caboteurs en service. Ils ont 26 ans de moyenne d’âge, un progrès puisque cet âge moyen était de 40 ans en 1990. Mais ce n’est pas encore tout à fait satisfaisant, dit Jordy Chan, et le Pays souhaite encourager le renouvellement de la flotte pour éviter les pannes qui provoquent des ruptures d’approvisionnement, en maintenant la défiscalisation, l’aide au fret et l’accès au carburant détaxé. Des dispositifs qui permettent aux armateurs d’investir avec seulement 10% de fonds propres et 20% d’emprunt. (…)
Desserte maritime interinsulaire : 5 nouveaux navires d’ici à 2028 (Radio 1)
# Lors de l’examen du budget 2026, Tepuaraurii Teriitahi (Tapura) s’est étonnée de voir 300 millions inscrits pour le lancement d’une piste cyclable de 15 km dont le coût total atteindra 4 milliards, alors que le gouvernement a abandonné le lycée de Moorea évalué à 5 milliards. Le ministre des Grands Travaux, Jordy Chan, a botté en touche, préférant recentrer sa réponse sur la mobilité, les transports alternatifs et la santé publique.
4 milliards de francs pour 15 km de piste cyclable à Papeete. Ce chiffre a fait bondir le Tapura, Tepuaraurii Teriitahi n’ayant pas manqué de relever l’inscription de 300 millions au budget primitif 2026 pour la première tranche. Elle a donc interpellé le ministre des Grands Travaux ce mardi sur ce projet jugé disproportionné. “Quand on nous critique pour un lycée à 5 milliards et qu’à côté de ça aujourd’hui on nous propose une piste cyclable sur 15 kilomètres à 4 milliards, excusez-moi, mais là je ne sais pas si on fait mieux. Parce que 4 milliards pour une piste cyclable contre 5 milliards pour un lycée à Opunohu pour les enfants, il n’y a pas photo”, a-t-elle lancé, répondant à Tematai Le Gayic (Tavini) qui défendait un budget du gouvernement dans “la continuité, mais en mieux”.
(…). Face aux critiques, le ministre des Grands Travaux a éludé la comparaison budgétaire avec le lycée de Moorea pour mettre en avant les enjeux de mobilité : “Aujourd’hui, quand on regarde les statistiques, il y a plus de 60.000 voitures qui rentrent dans Papeete tous les jours… La part modale de la voiture est de 80 %, celle du vélo moins de 2 %. Il faut investir pour promouvoir les modes de transport alternatifs : vélo, marche à pied, transport en commun”.
(…) Jordy Chan a enfin également insisté sur les bénéfices indirects de son projet sur la santé publique expliquant qu’aujourd’hui, “plus de 50 % des Polynésiens sont en situation de surpoids, et si on privilégie des modes de transport plus actifs, mécaniquement on va permettre aux Polynésiens d’être en meilleure santé”.
Des arguments louables qui ne répondent toutefois pas à la critique initiale de Tepuaraurii Teriitahi, centrée sur l’arbitrage budgétaire du gouvernement Brotherson, qui a jugé “pharaonique” un lycée à 5 milliards mais porte aujourd’hui un projet cyclable à 4 milliards. (…)
4 milliards pour 15 km de piste cyclable qui interrogent (Tahiti Infos)
# Les patrons de l’entreprise PolyNacre basée à Fakarava ont reçu le prix de l’Innovation Outre-mer catégorie “Or bleu” à Paris pour leur projet de revalorisation de la coquille de l’huître perlière dont la nacre est inutilisable pour l’artisanat.
“Une crédibilité pour le futur” (Tahiti Infos)
Voir les autres articles sur le sujet : Une entreprise locale qui valorise les déchets de nacres perlières a été sélectionnée pour le Concours de l’innovation à Paris - in Ouvrir le bon oeil : innovation et résilience (AvA-Infos)02/12/25

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