Le "développement économique durable" fait partie des sujets désignés à l'occasion de l’examen, par l'Assemblée, du budget du Pays pour 2026 ; Progrès et défis pour une alimentation "durable" ; Déplacement d'une délégation polynésienne à Bordeaux, au Forum mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS): élaboration en cours d’un cadre réglementaire favorable au déploiement et à la mise en œuvre de l’ESS sur l’ensemble du territoire ; Un exemple d'ESS avec la préparation de la sixième édition des Ateliers du cœur lancée par le collectif Tātā’i et la Fondation Anāvai ; L'agence polynésienne Nani Travels a reçu à Bruxelles le World Tourism Award, une distinction mondiale qui récompense son modèle de tourisme durable et communautaire ; Zoom sur la dixième édition du Forum de l’économie bleue : concilier développement économique, emploi et protection de l’environnement marin ; Lancement du Campus des métiers et des qualifications de la mer (CMQ Mer) ; Subvention d’investissement au profit de l'IFREMER pour financer la modernisation et la biosécurisation de la plateforme aquacolede Vairao ; Trois start-up innovantes : Une filière en plein essor, la transformation du rori ; Un atelier de production de spiruline, lauréat du programme Polynnov ; La société EFTM Polyacht représentera la Polynésie à l’édition 2025 de La Grande exposition du fabriqué en France pour ses haubans et accroches textiles innovantes ; Des lunettes de soleil en bouchons et bouteilles plastique, imprimées en 3D : un projet innovant porté par un jeune entrepreneur de Papeari.
BUDGET DU PAYS
En prélude à l’examen du budget du Pays pour 2026, qui sera transmis au plus tard le 15 novembre prochain, le gouvernement a envoyé aux élus son Rapport d’orientation budgétaire. Les priorités énoncées restent similaires à celles de 2025, mais elles ne sont guère hiérarchisées et le rapport ne fournit pas d’analyse critique sur l’efficacité de la dépense publique. Mais le gouvernement affirme qu’il entend « accélérer la mise en oeuvre des grands projets de réforme » tout en se dotant d’outils d’évaluation des politiques publiques.
Les orientations stratégiques de 2026 sont structurées en 6 axes : inclusion sociale et santé, gouvernance et innovation publique, développement économique durable, éducation et jeunesse, culture et vie communautaire, modernisation et transition écologique. Mais difficile de discerner la hiérarchisation de ces priorités, car les moyens financiers associés sont encore peu détaillés. Difficile aussi de dire si ces domaines seront touchés par des réformes structurelles. (…) Côté énergie, on attend des incitations fiscales aux producteurs d’énergies renouvelables, et une réorientation du FRPH vers un soutien aux filières et aux équipements… au détriment des prix bas du carburant ? Rien de bien précis pour l’agriculture : subventions et aides à la modernisation des filières locales, sur fond de programme d’autosuffisance alimentaire. (...)
Rapport d’orientation budgétaire : le Pays veut « accélérer les grands projets de réforme » (Radio 1)
ALIMENTATION
# Le ministre de l’Agriculture, des Ressources marines et de l’Environnement, Taivini Teai, s’est rendu à Arutua (archipel des Tuamotu) du 31 octobre au 2 novembre afin de rencontrer les professionnels de la pêche, de la perliculture et de l’agriculture. Arutua se distingue comme l’une des îles les plus productives en poisson lagonaire et représente environ 25 % de la production perlière totale de la Polynésie française, soit une moyenne de 2 millions de perles par an sur les trois dernières années. Il était donc essentiel d’aller à la rencontre des acteurs du terrain engagés dans ces secteurs stratégiques pour le développement durable du Fenua. (...) Les échanges ont (aussi) porté sur les parcs à poissons et les positions de principe adoptées en Commission unique du domaine public de la pêche, visant à réguler la pression de pêche et à encourager une activité durable. (...)
Taivini Teai en tournée à Arutua (Tahiti News)
# Sur l'île sacrée de Taputapuatea, la terre nourrit à nouveau l'espoir. Ce jeudi matin, représentants du Pays et de l'État ont visité plusieurs sites agricoles à Raiatea. Trois ateliers de transformation, de nouvelles parcelles et un futur abattoir : autant de projets qui symbolisent la volonté de renforcer la production locale. L'objectif affiché : faire de la souveraineté alimentaire une réalité durable pour la Polynésie. Représentants du Pays et de l’État ont visité plusieurs sites agricoles à Taputapuatea, sur l’île de Raiatea, dans le cadre du plan de souveraineté alimentaire. D’une surface de 165 m2 chacun, les trois ateliers permettront de transformer fruits, légumes et tubercules cultivés sur place, afin de mieux conserver les produits, limiter le gaspillage et approvisionner les cantines en denrées locales tout au long de l’année. Le projet évalué à 200 millions de Fcfp, est financé à parts égales part le Pays et l’État. (...) Ces infrastructures visent également à sensibiliser les plus jeunes à l’importance de consommer local et du soutien aux producteur de fenua.Le président Moetai Brotherson a souligné le rôle de ces ateliers dans la lutte contre le gaspillage et la dépendance alimentaire. (...) Le ministre a également visité l’écloserie d’huîtres perlières Poe Tahiti, les installations de vanille, ainsi que les deux élevages d’œufs bio de l’atoll. Enfin, il s’est rendu sur la Zone de Pêche Réglementée de ROREN, la plus vaste de Polynésie française, couvrant près d’un tiers de l’île, véritable symbole d’une volonté d’équilibre entre exploitation et préservation de la ressource. Ce déplacement s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer le dialogue avec les acteurs de terrain et de soutenir un développement durable et solidaire des archipels. (...)
Raiatea avance vers la souveraineté alimentaire (TNTV)
La première pierre de l’abattoir de Raiatea, situé sur la commune de Taputapuatea, a été posée jeudi. Financé à hauteur de 300 millions de francs par l’État et le Pays, le site abritera d’ici 2027 une unité d’abattage multi-espèces et un atelier de découpe. La cérémonie s’inscrivait dans une tournée des nouvelles infrastructures agricoles de l’île sacrée, passée par les ateliers d’agro-transformation de Avera, le hangar forestier de Hamoa, et le domaine agricole Vaihuti, qui va enfin être doté d’un système hydraulique. (...) Le chantier de l’abattoir, estimé à 300 millions de francs, a été financé à parts égales entre le Pays et l’Etat. (...). Des installations qui ouvrent des opportunités pour le tavana de Taputapuatea Thomas Moutame qui rappelle que les animaux élevés sur le l’île sacrée et l’île vanille doivent jusqu’à présent être exportées à Tahiti pour être abattues, limitant la viabilité financière des élevages locaux. (...) Plus tôt dans la journée, la délégation a aussi visité les ateliers d’agro-transformation de Avera, financés en 2019 à hauteur de 450 millions de francs, là aussi à parts égales entre le Pays et l’État. Ces installations ont pour objectif de transformer les « produits locaux qui alimenteront principalement la restauration scolaire et les hôtels de l’île », indique le communiqué.
Avec son futur abattoir, Raiatea veut développer l'élevage de porcs et de poulets (Radio 1)
# L’Assemblée de la Polynésie française examinera, mardi 28 octobre, un projet de loi du pays instituant un mécanisme permanent d’indemnisation des pertes matérielles subies par les professionnels du secteur primaire lors de catastrophes naturelles. C’est une mesure qui pourra ravir les agriculteurs, coprahculteurs, perliculteurs, aquaculteurs et exploitants de parcs à poissons du fenua. (...) Jusqu’à présent, les aides versées après des événements climatiques extrêmes comme les cyclones, houles, ou inondations, relevaient de décisions ponctuelles du gouvernement, souvent prises dans l’urgence et sans base juridique pérenne. Le texte qui sera débattu mardi entend combler ce vide en créant un mécanisme permanent et encadré, inspiré des dispositifs métropolitains de calamités agricoles, mais adapté aux réalités polynésiennes. Le projet prévoit la mise en place d’un fonds d’indemnisation accessible aux professionnels du secteur primaire. (...)
Catastrophe naturelle : un fonds d’indemnisation pour le secteur primaire (Polynésie 1ère)
# Dans l’archipel des Australes, la culture du taro fait la fierté des habitants. Mais derrière ce tubercule aux mille saveurs, se cache un travail exigeant, où force et savoir-faire se transmettent de génération en génération. Si à Rurutu la tradition reste solidement ancrée, à Raivavae, les tarodières disparaissent peu à peu. (...)
À Raivavae, les tarodières disparaissent peu à peu (TNTV)
# Les chefs Tereva Galopin et Teaotearoa Maiarii font le marché de Papeete tous les dimanches pour proposer une carte fraîche, à base de produits locaux. L’occasion de redécouvrir des saveurs oubliées. Ils regrettent l’absence de transmission : les jeunes ne veulent pas reprendre les exploitations. Ajoutés à cela, la raréfaction de cultures vivrières et le vieillissement des cocoteraies : les produits locaux sont de plus en plus rares et chers. Certains produits, sont même voués à disparaître selon eux. (...)
Du producteur à l’assiette : de moins en moins de produits locaux (Polynésie 1ère)
ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
# De retour de Bordeaux, où s’est tenu le Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (ESS) fin octobre, Hinano Teanotoga, directrice de l’Agence de développement économique de la Polynésie française (ADE), a évoqué la participation d’une trentaine de représentants du Fenua et mentionné les enseignements à en tirer pour le Pays. Quatorze communes de Polynésie étaient présentes à la 7e édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, du 29 au 31 octobre à Bordeaux, ainsi que le Cesec et la directrice de l’Agence française de développement (AFD) qui soutient les travaux d’élaboration d’un cadre réglementaire relatif à l’économie sociale et solidaire (ESS) et qui est favorable au déploiement et à la mise en œuvre de l’ESS sur l’ensemble du territoire. (...). L’ESS se caractérise par la primauté de l’humain et des objectifs sociaux ou environnementaux sur le profit, par la gouvernance démocratique ou participative, ou encore par des principes de coopération et d’entraide. Elle est de ce fait particulièrement adaptée aux transformations écologiques et sociales de nos systèmes. (...)
La Polynésie veut développer l’économie sociale et solidaire (Tahiti Infos)
Une trentaine de personnes ont fait le déplacement pour participer au Forum mondial de l’économie sociale et solidaire qui s’est déroulé à Bordeaux fin octobre. L’occasion de trouver de l’inspiration à travers des exemples concrets pour écrire une loi du Pays qui réglementera cette nouvelle façon d’entreprendre. Le gouvernement Brotherson est bien décidé à promouvoir et développer l’économie sociale et solidaire en Polynésie. Des conférences, des visites, des exemples, des partages, des expériences… Voilà ce qu’est venue chercher la délégation polynésienne d’une trentaine de personnes au Forum mondial de l’économie sociale et solidaire qui s’est déroulé à Bordeaux du 29 au 31 octobre dernier. Un texte est actuellement en préparation pour donner un cadre légal à l’ESS en Polynésie française et il faut « s’inspirer des bonnes pratiques », explique Hinano Teanotoga, directrice de l’Agence de développement économique. (...) Ce rendez-vous était l’opportunité pour la délégation de rencontrer les élus, les experts internationaux, des acteurs de terrain aussi et ainsi peaufiner la future loi du Pays qui devrait être présentée l’année prochaine à l’assemblée. (...)
Économie sociale et solidaire : une loi du Pays avant mars 2026 (Radio 1)
Une délégation polynésienne participe cette semaine au Forum mondial de l’économie sociale et solidaire à Bordeaux, un déplacement organisé par l’Agence de développement économique (ADE), chargée de la structuration de l’économie sociale et solidaire (ESS) en Polynésie française, avec l’expertise d’ESS France Outre-mer. Sous le pilotage du ministère de l’Économie, l’Agence de développement économique (ADE) a été mandatée pour porter les travaux de structuration de l’économie sociale et solidaire (ESS) en Polynésie française. Cette mission s’appuie sur l’expertise de la tête de réseau ESS France Outre-mer et bénéficie du soutien financier du Fonds Outre-mer du ministère des Outre-mer et de l’Agence française de développement (AFD). C’est dans ce cadre que l’ADE a emmené une délégation polynésienne à Bordeaux pour participer cette semaine au Forum mondial de l’économie sociale et solidaire.
L'objectif de ce forum d’envergure est de réunir des élus et dirigeants du monde entier, des experts internationaux, des agences de développement, des réseaux et des acteurs de terrain qui s'engagent à promouvoir cette économie centrée sur l'humain et le respect de l'environnement. (...)
Développer l’économie sociale et solidaire (Tahiti Infos)
# Vous avez un don pour les petites réparations, le tri, le nettoyage ou la couture ? Les Ateliers du cœur rouvrent leurs portes : pour cette sixième édition, le collectif Tātā’i et la Fondation Anāvai recherchent 30 bénévoles disponibles à partir du 17 novembre pour donner une seconde vie à des jouets qui seront offerts aux enfants de Mahina et des communes voisines le 13 décembre prochain. Une initiative solidaire sur le plan social et environnemental, qui permet de revaloriser des centaines de jeux, livres et peluches chaque année.
Tātā’i cherche ses “répar’acteurs” de Noël (Tahiti Infos)
« Réparer, réemployer et offrir des jouets de seconde main », le collectif Tātā’i et la Fondation Anāvai lancent un appel à bénévoles pour leur opération « Noël solidaire », qui vise à offrir une seconde vie aux jouets avant de les redistribuer aux enfants de Mahina et des communes voisines. Répar’acteurs, couturiers, ou encore lutins « logistique » sont attendus dès le 17 novembre à la ressourcerie de Mahina et les inscriptions sont déjà ouvertes. Et si Noël rimait avec réparation et participation ? Le collectif Tātā’i et la Fondation Anāvai lancent un appel à bénévoles pour leur grande opération annuelle « Noël solidaire », destinée aux enfants dans le besoin de Mahina et des communes voisines. Objectif : « réparer, réemployer et offrir des jouets de seconde main, afin de réduire les déchets tout en apportant de la joie aux familles », indique le communiqué.
Réparer pour offrir : le collectif Tātā’i cherche des bénévoles pour préparer Noël (Radio 1)
TOURISME
L’agence Nani Travels, fondée en Polynésie française, a été honorée à Bruxelles lors du Forum international du tourisme (World Tourism Forum), en recevant le World Tourism Award 2025 dans la catégorie « Best Community-Based Tourism Initiative ». Les World Tourism Awards représentent la plus haute célébration de l’excellence au sein de l’industrie mondiale du tourisme. Ils récompensent les destinations pionnières, entreprises, innovations et personnalités qui redéfinissent le voyage à travers la durabilité, la créativité et l’impact positif. Organisée dans le cadre du Global Tourism Forum Annual Meeting 2025, cette cérémonie sur tapis rouge, tenue au Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles, a mis en lumière les cent acteurs qui façonnent l’avenir du tourisme à l’échelle mondiale. (...) Pour la Polynésie française, il s’agit d’une reconnaissance internationale historique, positionnant le Fenua parmi les destinations pionnières d’un tourisme durable et régénératif. Créée en 2019, Nani Travels s’est donnée pour mission de réinventer le tourisme polynésien en proposant des immersions culturelles et environnementales co-construites avec les communautés des îles. L’agence s’appuie sur une approche dite régénérative, qui vise non seulement à minimiser les impacts, mais à générer des effets positifs durables sur les territoires visités. (...)
Tourism Award 2025: la reconnaissance d’un modèle polynésien innovant (Tahiti News)
« Rituels de beauté inspirés des pratiques ancestrales, découverte des coraux, observation des baleines en pirogue traditionnelle, ou encore immersion dans la Polynésie d’antan », l’agence polynésienne Nani Travels a reçu à Bruxelles le World Tourism Award dans la catégorie « Best Community-Based Tourism Initiative ». Une distinction mondiale qui récompense son modèle de tourisme durable et communautaire, fondé sur la co-création des excursions avec les habitants et la valorisation des savoirs locaux. L’agence de voyage polynésienne Nani Travels a reçu, le 20 octobre au Musée royal des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles, le « World Tourism Award » dans la catégorie « Best Community-Based Tourism Initiative » ou Meilleure initiative touristique communautaire. Une reconnaissance qui positionne cette entreprise locale, fondée par Alexandrine Wan, « comme un modèle de gestion éthique et humaine dans le tourisme mondial », explique le communiqué. Basé sur un modèle de d’éco-tourisme durable et communautaire, l’entreprise propose des excursion conçues en partenariat « avec des scientifiques, des guides nature, mais aussi des tahua pour garantir l’authenticité des échanges », souligne-t-elle.
« World Tourism Award » : un prix pour Nani Travels et son modčle de tourisme durable (Radio 1)
La société Nani Travels d'Alexandrine Wan, a décroché Le World Travel Award de la Meilleure initiative touristique communautaire. Une reconnaissance internationale pour cette entreprise polynésienne dans le domaine de l'écotourisme. Nani Travels, tour opérateur polynésien spécialisé dans l’écotourisme, vient d’être récompensé aux World Tourism Award. La société a décroché un prix dans la catégorie « Best Community-Based Tourism Initiative » (Meilleure initiative touristique communautaire, NDLR). Ce sont un peu les Oscars du tourisme : depuis plus de 30 ans, les World Tourism Awards récompensent « l’excellence dans tous les secteurs clef de l’industrie du voyage ». (...)
Écotourisme : Nani Travels récompensée aux World Tourism Award (TNTV)
ÉCONOMIE BLEUE
La dixième édition du Forum de l’économie bleue mettra cette année l’accent sur « l’attractivité des métiers de la mer », un enjeu majeur alors que la Polynésie vient d’obtenir le label national Campus des métiers et des qualifications de la mer. Discours, tables rondes et ateliers permettront de faire le point sur la formation, le financement et l’insertion dans les filières maritimes. Organisé par le Cluster maritime de Polynésie, l’évènement se tiendra les 14 et 15 octobre à la Présidence et au Cesec. « L’attractivité des métiers de la mer », c’est le thème retenu pour la 10e édition du Forum de l’économie bleue, qui se tiendra ces 14 à la Présidence, puis le mercredi au Cesec. Organisé par le Cluster maritime de Polynésie française, présidé par Stéphane Perez, l’événement réunit chaque année les acteurs publics et privés du secteur pour dresser un état des lieux et proposer des pistes d’amélioration autour d’enjeux spécifiques. (...)
Les métiers de la mer au cœur des débats du Forum de l’économie bleue (Radio 1)
Quatre-vingt-quatre milliards de francs de chiffre d'affaires en 2024. C'est le résultat majeur du baromètre annuel présenté ce mardi matin à l'ouverture du dixième forum de l'économie bleue organisé par le Cluster maritime. Une progression de 33 % en comparaison avec 2019. En dix ans, depuis 2014, la machine s'est accélérée : l'économie bleue représente désormais plus de 7 % du chiffre d'affaires global des entreprises et administrations polynésiennes et génère 81 % des exportations et des ressources propres du territoire. Le Port autonome de Papeete a traité 1,4 million de tonnes de marchandises en 2024, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2023. Ce flux, dont 70 % sont à destination internationale, soutient l'approvisionnement des 78 îles et atolls desservis. Mais les chiffres masquent une inquiétude : l'âge moyen de la flotte atteint 27,5 ans. Un autre signal d'alerte retient aussi l'attention : le fret de matériaux de construction vers les îles a chuté de près de 30 % en 2024. (...). Là où la Polynésie est exemplaire : le tourisme nautique et maritime. Plus de 1 000 escales de paquebots par an. Vingt-cinq marques mondiales de croisière choisissent le Fenua. La particularité locale ? 89 % des navires embarquent moins de 600 passagers. Quant aux retombées, l'industrie de la croisière représente plus de 20 milliards de francs mais aussi un milliard de francs qui sont dépensés par les touristes, ce qui représente, dans l'ensemble, 20 % des retombées touristiques globales de la Polynésie française. Le charter nautique ajoute 2,5 à 3 milliards de francs de recettes.
L'économie bleue en chiffres : une filière qui pèse lourd (Tahiti Infos)
Organisé par le Cluster maritime avec le soutien du gouvernement, ce Forum a réuni acteurs publics, professionnels, formateurs et chercheurs autour des enjeux de l’économie bleue, de la formation maritime et de la préservation des océans. Au cœur de son discours d’ouverture, le président Brotherson a rappelé que la mer constitue l’identité, la culture et l’avenir de la Polynésie française. Il a souligné qu’avec l’une des plus grandes zones économiques exclusives (ZEE) au monde, le territoire porte une responsabilité unique : concilier développement économique, emploi et protection de l’environnement marin. Les métiers de la mer tel que la pêche, l’aquaculture, la perliculture, le commerce maritime, la plongée professionnelle ou la recherche scientifique, jouent un rôle stratégique dans cet équilibre. Cet évènement s’inscrit dans la feuille de route de l’économie bleue durable – horizon 2030, dont l’un des objectifs est de professionnaliser les filières, sécuriser les carrières, promouvoir l’attractivité des métiers de la mer et valoriser le rôle environnemental des professionnels maritimes. Le Forum a ainsi mis en lumière un enjeu central : rendre ces métiers attractifs pour la jeunesse polynésienne et encourager les vocations dans tous les secteurs liés à la mer. (...) Les ateliers de travail ont permis aux participants de débattre, formuler des recommandations et proposer des solutions pour la valorisation des filières, le financement de la formation, la motivation et l’insertion des jeunes dans les métiers de la mer ainsi que la vision et la gouvernance de la formation maritime (...)
Economie bleue: entre exploitation et préservation du Grand bleu (Tahiti News)
# Annoncé en juillet 2022, le Campus des métiers et des qualifications de la mer (CMQ Mer) vient d'être lancé en Polynésie française. Sur le modèle de celui des métiers de la restauration et de l'hôtellerie, il a pour objectif de répondre aux besoins en compétences exprimés par les entreprises du Fenua. “L'idée du Campus des métiers et des qualifications de la mer (CMQ Mer) n'est pas de se superposer aux activités du Centre des métiers de la mer mais d'apporter de la cohérence dans l'ensemble des formations”, résume Stéphane Perez, président du Cluster maritime, très demandeur de cette labellisation. Car le CMQ Mer est un label d'éducation nationale que la Polynésie a obtenu en juin 2025 pour trois ans, après un long processus. Pour rappel, le secteur maritime représente un enjeu économique majeur pour la Polynésie française. Entre la pêche hauturière, la perliculture, le transport inter-îles, la plaisance, la maintenance navale et le tourisme nautique, ce sont plusieurs milliers d'emplois qui dépendent directement de la mer. La maîtrise des métiers de la mer est vitale pour assurer la connectivité entre les archipels, valoriser les ressources océaniques et développer l'économie bleue. La formation de professionnels qualifiés dans ces domaines constitue donc un enjeu stratégique pour le développement et l'autonomie du Fenua. (...)
Compétences maritimes : un nouveau campus pour le Fenua (Tahiti Infos)
# Le conseil des ministres a adopté ce mercredi 29 octobre 2025 un arrêté approuvant l’attribution d’une subvention d’investissement de 3,9 millions Fcfp en faveur de l’IFREMER Polynésie française, pour financer la modernisation et la biosécurisation de la plateforme aquacole (PLAQUAPOL) IFREMER-DRM de Vairao, infrastructure clé pour la production animale et les analyses. Cette plateforme joue un rôle central dans le développement d’une aquaculture durable et innovante, au service de la recherche scientifique, de la sécurité alimentaire et de la valorisation des ressources marines polynésiennes. (…). À travers ce soutien, l’État et le Pays réaffirment leur engagement commun pour une recherche d’excellence, au service de l’autonomie, de la sécurité alimentaire et de la durabilité du fenua. Le projet permettra de porter la plateforme IFREMER-DRM aux meilleurs standards internationaux de biosécurisation... (...)
Subvention d’investissement en faveur de l’Ifremer (Tahiti News) Cr du Conseil des ministres du 29/10/25
INNOVATIONS
# Véritable nettoyeur des océans, le rori, ou holothurie, joue un rôle essentiel dans l’équilibre de nos lagons. Protégée par une réglementation stricte depuis plus de dix ans, cette espèce entre aujourd’hui dans une nouvelle ère : celle de l’élevage. Une filière en plein essor, qui permet désormais de transformer le rori en ingrédients à haute valeur ajoutée pour les secteurs cosmétique et pharmaceutique. (...). Depuis un an et demi, ce laboratoire s’est spécialisé dans la transformation du rori afin d’en faire une matière première. (...). Après sa transformation, la matière première prend la direction de l’Hexagone. Elle y est utilisée pour concevoir des produits cosmétiques et nutraceutiques. Riches en molécules actives, ses propriétés sont particulièrement reconnues pour leurs effets anti-âge. (...) C’est quelque chose que nous ne pouvons pas encore réaliser ici, mais que nous souhaitons à terme développer en Polynésie", détaille Kahaia Buluc, responsable des opérations stratégiques de Tahiti Marine Biotech et Tahiti Marine Product. En partenariat avec la commune de Teva i Uta, le comité de gestion des rahui a aussi lancé un élevage de rori en mer. L’objectif : offrir une alternative aux pêcheurs pendant les périodes d’interdiction. Ils pourront ainsi mettre leur savoir-faire au service de la récolte et de l’entretien des élevages aquacoles. (...)
L'élevage d'holothurie, une filière prometteuse (Polynésie 1ère)
L’holothurie, ou rori, est un animal marin très prisé dans la cosmétique et la nutraceutique. En Polynésie, la société Tahiti Marine Biotech élève et transforme cette ressource depuis plusieurs années. Aujourd’hui, son projet innovant prend de l’ampleur.
L’holothurie, ou rori, est un animal marin très prisé dans la cosmétique et la nutraceutique. En Polynésie, la société Tahiti Marine Biotech élève et transforme cette ressource depuis plusieurs années. Aujourd’hui, son projet innovant prend de l’ampleur. (…). L’holothurie, ou rori, est un animal marin très prisé dans la cosmétique et la nutraceutique. En Polynésie, la société Tahiti Marine Biotech élève et transforme cette ressource depuis plusieurs années. Aujourd’hui, son projet innovant prend de l’ampleur.
Le rori, un animal marin aux multiples bienfaits (TNTV)
# Rencontre avec Gauthier Audoine, passionné par la spiruline. Cyanobactérie cultivée pour ses propriétés alimentaires, souvent considéré comme micro-algue. Le jeune entrepreneur a lancé sa production il y a deux ans. À 28 ans, il est lauréat du programme Polynnov. Dans la vallée de Matatia, à Punaauia, Gauthier Audoine cultive son trésor vert : la spiruline. Cette cyanobactérie, riche en protéines et en nutriments, est produite dans ces bassins, chauffés par le soleil du fenua. Le jeune entrepreneur réaliste tout à petite échelle, de façon artisanale.(...) 2 ans après ses débuts, il est lauréat du programme Polynnov. (...) Un coup de pouce précieux pour dynamiser son activité. Il développe un nouveau produit dans un laboratoire privé. Une boisson lyophilisée à base de phycocyanine, un principe actif de la spiruline, qui lui donne cette couleur bleue. Un nouveau complément alimentaire made in fenua, en plus de ceux en poudre ou en paillettes. (...)
Gauthier Audoine, producteur de spiruline lauréat du programme Polynnov (TNTV)
# La société EFTM Polyacht de Benoît Parnaudeau, Christophe Monnier et Jean Pagny, implantée à Mahina, représentera la Polynésie à l’édition 2025 de La Grande exposition du fabriqué en France, les 15 et 16 novembre prochains à l’Élysée, pour ses haubans et accroches textiles innovantes. Cent vingt-trois produits ont été désignés le 9 octobre pour intégrer la 5e édition de « La Grande expo du fabriqué en France », à l’Élysée les 15 et 16 novembre prochains. La Polynésie sera représentée par l’entreprise EFTM Polyacht, qui a développé à Mahina des haubans et accroches textiles « meilleures pour la planète » et dix fois plus légers que les traditionnels câbles en inox. EFTM-Polyacht met ainsi une double innovation dans le monde du nautisme : l’utilisation du Dyneema, une fibre de polyéthylène réputée pour sa résistance exceptionnelle aux chocs, aux produits chimiques corrosifs, à l’eau et l’humidité, aux rayonnements UV et aux micro-organismes, et la façon dont cette fibre est utilisée : non pas en la tressant, mais en l’enroulant augmenter la raideur du câble. (...)
Polyacht représentera le fenua à l’expo du « fabriqué en France » de l’Élysée (Radio 1)
# Des lunettes de soleil en bouchons et bouteilles plastique, imprimées en 3D : un projet innovant porté par Wolfram Haas un jeune entrepreneur de Papeari. Son idée a été retenue par l’incubateur Prism. Wolfram développe depuis quelques mois ses premiers prototypes. À 30 ans, Wolfram Haass, dessinateur projeteur, a décidé de tourner ses compétences vers un projet écoresponsable : fabriquer des lunettes de soleil, à partir des déchets plastique. Sur son ordinateur, il modélise les montures et les branches. Elles sont imprimées en 3D. « Grâce à mon expérience en dessin assisté par ordinateur, j’ai pu modéliser mes prototypes pour les lancer en production très prochainement. » Passionné par le surf, c’est en récoltant des déchets en mer que l’idée a germé dans son esprit. Il s’équipe sur fonds propres avec des machines de petit modèle. (...)
Wolfram Haass transforme des déchets plastiques en lunettes de soleil (TNTV)

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