La commune de Rimatara s'organise pour rapatrier sur Tahiti les déchets ménagers spéciaux ; La pollution au plastique, une problématique mondiale qui concerne aussi les îles Australes : focus sur l'île de Tubuai qui procède au tri sélectif ; Déchets abandonnés dans la nature : à Afaahiti (Presqu'île de Tahiti), l’association Tamarii No Taiharuru, lance un appel en faveur d’une prise de conscience collective ; Création d’une communauté de communes (Papeete, Pirae et Arue) nommée Teporionu’u, pour mutualiser le traitement des eaux usées ; Bataille des tribunaux autour du rejet, dans le lagon de Paea, des eaux souillées de la station d'épuration de Tiapa.
# À Rimatara, dans l'archipel des Australes, la population participe activement à la préservation de son environnement. Après la mise en place de points d’apports volontaire pour les déchets recyclables, c’est aux déchets ménagers que s’attaque la municipalité. C’est l’un des objectifs que s’est fixé Artigas Hatitio, depuis sa prise de fonction pour la première fois à la tête de la municipalité de Rimatara en 2020 : rapatrier sur Tahiti les déchets ménagers spéciaux. Une source de pollution toxique pour l’environnement et la santé. Un objectif aujourd’hui atteint grâce à un partenariat entre la commune et le syndicat Fenua Ma. (...)
Rimatara se débarrasse de ses déchets électroménagers (TNTV)
# Les négociations destinées à mettre fin à la pollution plastique ont débuté lundi 29 mai à Paris* dans les locaux de l'Unesco. Elles doivent se terminer vendredi 2 juin. L'objectif : aboutir à un traité international contre la pollution plastique. En Polynésie, 500 tonnes de plastics recyclés sont expédiées vers la Malaisie chaque année, malgré des problèmes de transport à l'international. Focus sur l'île de Tubuai qui procède au tri sélectif. (...)
Pollution plastique : Tubuai, l'île qui a la culture du tri (Polynésie 1ère)
La pollution plastique au cœur des débats à Paris* cette semaine. Pendant 5 jours, 175 négociateurs internationaux tenteront d’aboutir à un traité planétaire mettant fin aux déchets de toutes sortes. La Polynésie quant à elle exporte environ 600 tonnes de plastique par an faute de filière de recyclage et de valorisation. Du plastique récupéré à Tahiti et dans les îles. Tubuai possède justement son système de tri des déchets. (...)
À Tubuai, les déchets en plastique sont triés et compactés avant d'être expédiés à Tahiti (Polynésie 1ère)
* Les 175 pays réunis depuis lundi (29 mai) à Paris pour élaborer les premiers contours d’un traité contre la pollution plastique n’ont pas réussi à entamer les négociations sur le fond du sujet à cause d’un blocage sur les règles d’adoption finales du texte. (…) Aucun brouillon d’accord n’est encore sur la table, et le sommet de Paris, qui se termine vendredi, ne sera suivi que de trois autres rendez-vous de négociations d’ici fin 2024. (…) “Cela fait maintenant deux jours que le traité mondial sur les plastiques est bloqué par une coalition de pays réticents, dirigée par l’Arabie saoudite”, a abondé mardi soir Graham Forbes, un responsable de Greenpeace: “nous demandons aux pays d’arrêter de perdre du temps et de commencer à discuter des questions essentielles pour résoudre la crise de la pollution plastique”.
Traité contre la pollution plastique : un bras de fer politique bloque les débats (La Dépêche)
# Depuis plusieurs années, l’objectif de l’association Tamarii No Taiharuru n’a pas changé : “Garder la plage propre et accueillante pour les familles”. Secrétaire et membre active en tant que riveraine de cet accès public à la mer, à Afaahiti, Poerava Roiro constate que le manque de respect pour la nature reste malheureusement d’actualité. “Une fois par semaine, après le week-end, je ramasse des déchets un peu partout. Ce n’est pas beau, ni hygiénique, parce que ça attire les rats, et la houle risque de les emporter”, remarque la mère de famille, parfois accompagnée de son fils de 13 ans et de sa fille de 4 ans. (…) Le message de Poerava Roiro est simple et plein de bon sens : “Repartez avec les déchets que vous avez apportés. C’est dommage de salir cette belle plage alors que ça parait si simple de la respecter pour nous-mêmes et pour l’avenir de nos enfants“. Cet appel en faveur d’une prise de conscience collective est valable pour bon nombre d’autres sites naturels ou publics pollués par des déchets qui ne devraient pas faire partie du paysage au Fenua. La commune de Taiarapu-Est vient d’ailleurs de publier une vidéo de sensibilisation en ce sens.
Déchets et nuisances : le coup de fiu de Tamarii No Taiharuru (La Dépêche)
# Les tavana de Papeete, Pirae et Arue annoncent la création d’une communauté de communes nommée Teporionu’u, pour mutualiser le traitement des eaux usées à la station d’épuration de Fare Ute. Une partie de Faa’a pourrait aussi y être raccordée. L’extension des réseaux et l’augmentation de la capacité de la station feront appel aux fonds propres des communes, et les trois maires vont également solliciter le Pays. (…) La nouvelle structure serait également en charge du traitement des déchets verts des trois communes. Un projet qui prévoit 16 km de réseau de Papeete à Arue et 171 branchements, et qui suppose aussi d’augmenter la capacité de la station de Fare Ute, ouverte en 2016…
Une communauté de communes pour l’assainissement de Papeete, Pirae et Arue (Radio 1)
# Condamnée en 2022 à mettre un terme au rejet dans le lagon des eaux souillées de la station d'épuration de Tiapa, la mairie de Paea a contré en demandant des expertises. Ces dernières ont été rejetées par le tribunal administratif de Papeete en début d'année mais la cour d'appel de Paris vient d'annuler ce rejet. C'est donc la bataille des tribunaux… et au milieu coule toujours la pollution. (…) Cette station d'épuration construite en 1981 recueille aujourd'hui les eaux usées de 90 logements issus de deux résidences. Problème : la pollution dure depuis au moins 25 ans sans qu'aucune mesure n'ait été prise pour y mettre fin. Seul un arrêté interdisant toute baignade pour prévenir le danger lié à cette pollution marine a été pris par la mairie en 1997.
À Paea, la pollution de Tiapa coule entre les tribunaux (Tahiti Infos)