La COP Climat (COP 29) - organisée à Bakou en Azerbaïdjan - et les négociations visant à finaliser un traité mondial concernant la pollution mondiale au plastique - organisée à Pusan (Corée du Sud) - sont deux rendez-vous internationaux dont la presse locale a peu parlé, malgré leur importance. Il faut dire que leurs résultats ont plutôt paru décevants aux particiipants des pays les plus pauvres de la planète et des îles du Pacifique, des Caraïbes ou d’Afrique...
# Trois cents milliards de dollars par an, dans dix ans: les pays développés se sont engagés dimanche à Bakou à financer davantage les pays pauvres menacés par le changement climatique, au terme d'une chaotique conférence de l'ONU en Azerbaïdjan dont le monde en développement repart déçu.
Le financement promis pour 2035 « est trop faible, trop tardif et trop ambigu », a regretté le Kényan Ali Mohamed, parlant au nom du groupe africain. Son homologue du Malawi, représentant les 45 pays les plus pauvres de la planète, Evans Njewa, a dénoncé un accord « pas ambitieux ».
« Le montant proposé est lamentablement faible. C’est dérisoire », a dénoncé la déléguée indienne Chandni Raina en éreintant la présidence azerbaïdjanaise de la COP29.
Cet engagement financier de pays européens, des États-Unis, du Canada, de l’Australie, du Japon et de la Nouvelle-Zélande, sous l’égide de l’ONU, est d’augmenter de 100 milliards aujourd’hui à « au moins 300 milliards de dollars » annuels d’ici 2035 leurs prêts et dons aux pays en développement. De l’argent pour s’adapter aux inondations, aux canicules et aux sécheresses. Mais aussi pour investir dans les énergies bas carbone au lieu de développer leurs économies en brûlant du charbon et du pétrole, comme les pays occidentaux l’ont fait pendant plus d’un siècle. (…) Mais l’accord de la COP29, scellé pendant la seconde nuit de prolongation d’une conférence commencée le 11 novembre, laisse un goût amer à de nombreux participants. Les pays les plus pauvres de la planète et les îles du Pacifique, des Caraïbes ou d’Afrique demandaient le double ou plus. Et il a été adopté à près de 03h00 du matin après d’épuisantes tractations et rebondissements. (…) L’arrière-plan inédit de cette 29e COP était une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l’accord de Paris, qui vise à limiter à 1,50°C le réchauffement de la planète par rapport à l’ère pré-industrielle, l’humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l’année passée. (…)
COP29 – Climat : les pays pauvres se résignent à un accord financier « trop faible » (TNTV)
La COP 29 présidée par l’Azerbaïdjan s’est conclue ce weekend par un engagement de triplement des financements annuels pour les pays les plus menacés par le changement climatique, avec une cible de 300 milliards de dollars d’ici 2035. Les pays producteurs d’hydrocarbures ont fait inclure dans le texte final la promotion du gaz naturel comme « combustible de transition ». Les pays du Sud, dont les pays insulaires du Pacifique, et les ONG dénoncent le manque d’ambition et l’ambiguïté du texte final.
Il aura fallu deux nuits de prolongation pour parvenir à un accord sur le financement de l’aide par les pays les plus développés aux pays les plus vulnérables au changement climatique : passer de 100 milliards de dollars annuels à « au moins 300 milliards »… d’ici 2035. Les états pétroliers du Golfe et la Chine ne s’engagent qu’à des contributions volontaires. (…). L’an dernier à Dubai, le texte final contenait un appel – arraché aux forceps – à la transition vers la sortie des énergies fossiles. Cet appel n’apparaît pas dans la version 2024 adoptée en Azerbaïdjan, pour qui les hydrocarbures représentent près des deux tiers de son PIB et 95% de ses recettes d’exportation. Le texte fait même directement allusion au gaz naturel en tant que « combustible de transition » et garantie de la « sécurité énergétique » mais, notamment sous la pression de l’Arabie saoudite, sans valider la proposition européenne d’un dispositif de suivi annuel des efforts de sortie du charbon, du pétrole et du gaz.
(…) La France était absente de Bakou : Emmanuel Macron avait prévu de se faire représenter par la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Cette dernière avait ensuite annulé sa participation, en réaction à de nouvelles attaques contre la « férule coloniale » de la France proférées par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev devant les représentants des pays insulaires.
À Bakou, la COP29 plus engluée dans le pétrole et le gaz que jamais (Radio 1)
Pour rappel: Une COP 29 peu convaincante in Une démarche durable globale pour une douzaine d'actions en cours (AvA-Infos) 24/11/24
Pour en savoir plus: Comprendre les enjeux de la COP 29 à Bakou en cinq questions (lepetitjournal.com) 20/11/24
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# À peine la 29e Conférence des parties pour le climat (COP29) terminée à Bakou (Azerbaïdjan) , la diplomatie environnementale a rendez-vous à Busan (Corée du Sud), pour s’attaquer à une autre menace planétaire, le plastique. Les délégués de 175 pays sont attendus du 25 novembre au 1er décembre pour ce qui est censé être la cinquième et dernière session de négociations visant à finaliser un traité mondial, afin de mettre fin à la pollution plastique. Avec un objectif : aboutir à un instrument international juridiquement contraignant avant la fin de l’année.
L'Union européenne et une coalition de pays latino-américains, africains et de micro-États du Pacifique ont dénoncé dimanche 1er décembre "l'obstruction continue" d'un groupe de pays producteurs de pétrole dans les négociations en cours à Busan, en Corée du sud, visant à établir le premier traité international contre la pollution plastique. (...)
Traité contre la pollution plastique : les micro-États du Pacifique et des alliés dénoncent "l'obstruction continue" d'un groupe de pays (Nouvelle-Calédonie 1ère) 01/12/2024
Ils avaient jusqu'à dimanche soir pour se mettre d'accord. Après une semaine de discussions, les quelque 170 pays représentés à la cinquième et, en principe, dernière réunion du Comité intergouvernemental de négociations pour un traité contre la pollution plastique ont échoué à trouver un terrain d'entente. Les négociations continueront à une date ultérieure. (...)
Pollution plastique : faute d'accord sur un traité, les négociations sont prolongées (France24) 01/12/2024