De crise sanitaire localisée, la pandémie du Covid-19 est devenue en un temps record une crise économique et sociale mondiale. Elle montre de façon dramatique l’interdépendance des trois piliers du développement durable : l’environnement, le social et l’économie et la nécessité de changer notre modèle de production et nos modes de vie. Quelques réflexions issues du tissu associatif, local et international.
« Chaque crise nous appelle à bâtir notre résilience »
« Il faut détricoter le système pour mieux le repenser en fonction de nos paramètres locaux. Réduire notre dépendance, même si on ne peut pas s’affranchir du mouvement de coopération à l’échelle internationale, qui est présent et incontestable. Cela n’empêche pas de repenser le modèle, de définir nos propres solutions en tenant compte du contexte socio-économique, géographique...
D’où la nécessité de créer une vraie innovation locale (…) chercher dans la culture locale une vraie source d’innovation et non simplement répliquer les recettes qui existent ailleurs (…) ne plus aller chercher des biens à l’extérieur, mais plutôt des méthodes, des outils, pour produire localement à petite échelle, développer plus de coopération régionale.»
Extrait de "Définir nos propres solutions", itw de Philippe Lemonnier, citoyen polynésien qui anime l’Observatoire océanien de prospective. (Lire en PJ) La Dépêche (version papier), mercredi 15 avril 2020, p.10
« Il faut qu’on apprenne de ce confinement : on peut très bien vivre sans consommer autant »
« C'est le constat très positif qui ressort depuis le début de cette crise sanitaire : la planète se porte mieux ! Partout dans le monde, la pollution diminue, une aubaine pour la transition énergétique. Au fenua, malgré l’épidémie que nous vivons, les militants écologistes souhaitent que les Polynésiens apprennent de ce confinement pour changer leur mode de vie.
Les grandes questions à se poser, si pour le moment, ça va, c’est : qu’est-ce qu’il va se passer quand le confinement sera fini ? Est-ce que l’on va retourner à nos modes de vie d’avant ? Est-ce qu’on va tous re-sauter dans notre voiture le lendemain ? Est-ce qu’on va continuer à surconsommer, racheter plein, trop de choses dont on n’a pas besoin ?
On encourage vraiment les gens à se préparer à ça, c’est-à-dire de commencer à planter maintenant, (…) de planter un maximum, pour que quand ça arrivera, et que les magasins seront vides, on aura à manger, on n’aura pas à se battre pour se nourrir, j’espère.»
Sur TNTV, extrait de l’itw de de Jason Man Sang, militant écologiste, à l'origine du Tour de l'île de Tahiti en brouette.
" Un message d'urgence mais aussi d'espoir pour l'environnement"
Alors que la plupart des êtres humains sont tenus de rester à domicile, la nature reprend ses droits dans plusieurs endroits de la planète. L'association de protection du monde marin Te mana o te moana a choisi de partager dans son clip un "message d'urgence mais aussi d'espoir pour l'environnement".
Te Mana O te Moana diffuse son clip vidéo pour « apporter du réconfort » (TNTV)
Montrons qu'un autre monde est possible !
Le Mouvement Colibris a ressenti l'utilité de lancer cette plateforme Fraternité COVID-19 durant cette période de confinement. Grâce à elle, il nous invite à rester en lien.
Ne laissons pas la morosité gagner la société ! Apportons-nous mutuellement soutien et réconfort : faisons vivre notre idéal de fraternité et de solidarité, ouvrons l’horizon, faisons germer l'espoir à partir de cette crise !
Il est primordial de rester chez nous, mais aussi de continuer à lutter pour la planète
Greenpeace donne quelques conseils pour rester (ou devenir !) aussi écolo que possible pendant cette période de confinement difficile. Bien entendu, ces conseils sont aussi valables hors temps de crise. Ensemble, essayons de mettre à profit cette période pour prendre de bonnes habitudes et cultiver la bienveillance à l’égard de la planète et de ses habitants : 1. Alimentation ; 2. Consommation ; 3. Numérique.
Comment rester écolo pendant le confinement ? (Greenpeace.fr)
Lire aussi : Coronavirus : le jour d'après se fera avec les Objectifs de Développement Durable (ODD), sur novethic.fr