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Organisation à Tahiti, fin novembre, du premier Colloque international et pluridisciplinaire “Alimentation et tourisme culinaire en Océanie” : il ne s’agit pas uniquement de créer une « signature culinaire polynésienne » à vocation touristique mais aussi de changer la vision de la population sur son alimentation et d’encourager des pratiques, anciennes ou nouvelles, pour stopper le cortège de maladies qui accompagne la surconsommation de « malbouffe » ; Tahiti a aussi accueilli, début décembre, un atelier du programme européen Green Overseas (GO) consacré à la résilience des systèmes alimentaires face au changement climatique ; Pour inciter les familles polynésiennes à manger local, une aide financière pourrait voir le jour à travers le "Pass tama’a maita’i”: 18 000 Fcfp par mois, pour acheter et consommer des produits locaux. Le CESEC a néanmoins rendu un avis défavorable sur ce projet de loi qui sera soumis au vote de l’Assemblée dans les prochains mois ; Le dernier bulletin de surveillance sanitaire met quant à lui en lumière une hausse des gastro-entérites et des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). La Direction de la santé rappelle l'urgence de respecter la chaîne du froid et la procédure de signalement en cas de suspicion.

 

 

Le colloque « Alimentation et tourisme culinaire en Océanie » organisé conjointement par le Campus des métiers et des qualification de l’hôtellerie-restauration et l’Université de la Polynésie française se tient du 25 au 27 novembre. Professionnels et chercheurs de la région se réunissent pour la première fois autour de ce sujet qui va plus loin que son simple intitulé, puisqu’il sera question, au-delà de l’attrait touristique, de réfléchir à la santé, la souveraineté alimentaire et l’éducation des populations océaniennes.
(…) Avec ce colloque, le Campus des métiers de l’hôtellerie-restauration élargit donc son champ d’action, et envisage un rendez-vous similaire tous les deux ans : il ne s’agit pas uniquement de créer une « signature culinaire polynésienne » qui puisse allécher les touristes, mais aussi de changer la vision de la population sur son alimentation et d’encourager des pratiques, anciennes ou nouvelles, pour stopper le cortège de maladies qui accompagne la surconsommation de « malbouffe ». C’est d’ailleurs pourquoi la première journée se tient à l’école hôtelière, pour que les futurs professionnels puissent s’informer et se former, et ensuite disséminer leurs connaissances.

Un colloque international sur l’alimentation et le tourisme culinaire au fenua (Radio 1)

Le lycée hôtelier de Tahiti et l'Université de la Polynésie française accueillent, du 25 au 27 novembre, le premier Colloque international et pluridisciplinaire “Alimentation et tourisme culinaire en Océanie”. Chercheurs, chefs et professionnels s’y réunissent pour réfléchir à l’avenir alimentaire du Fenua et à la création d’une véritable signature culinaire polynésienne.
À Tahiti, l’alimentation est bien plus qu’une question de goût : elle touche à la santé, à l’économie, au tourisme et à l’identité culturelle. (…) Au cœur des échanges : la montée de l’obésité, la dépendance aux importations et la nécessité de retrouver une souveraineté alimentaire. La Polynésie s’interroge aussi sur la place de son patrimoine culinaire dans une offre touristique en pleine mutation. (…) Financé par le Fonds Pacifique et l’Université de la Polynésie française, l’événement pose les bases d’une réflexion appelée à revenir tous les deux ans. (…)

Un colloque pour repenser l’alimentation et le tourisme culinaire en Polynésie (Tahiti Infos)

En Océanie, la question de l'аlimentatiоn est devеnue un véritаblе enjeu. Cеtte semаine, un cоllоque internatiоnal met еn lumière le rôlе de l'alimentаtiоn en tant qu'оutil pоur le dévelоppemеnt durable, сulturel et sаnitaire. La main d'œuvre manque (…) Pour la première fois, chercheurs, étudiants, professionnels et institutions vont échanger pendant trois jours sur les défis alimentaires en Océanie. (…). Selon la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire, les jeunes délaissent les champs au profit d’activités plus rémunératrices. Le défi est clair : trouver 900 agriculteurs d’ici 2030. (…). Pourquoi ce désintérêt ? Pourquoi le secteur peine-t-il à se structurer ? Réponse de Roland Bopp, directeur général de l’Agriculture. « On a fait en sorte que les agriculteurs, qui sont les premiers maillons de l’alimentation, soient ceux qui gagnent le moins dans la chaîne de valeur. Pour les aider, il faut leur proposer des ateliers d’agro-transformation. C’est ce qui se met en place dans les îles. »
En 2023, la production agricole atteignait 7,8 milliards de francs, soit une consommation moyenne de 28 000 F par Polynésien sur l’année.

Agriculture : Comment nourrir les Polynésiens avec des produits locaux ? (Polynésie 1ère)

 

# Tahiti accueille cette semaine un atelier du programme européen Green Overseas (GO) consacré à la résilience des systèmes alimentaires face au changement climatique. Pendant cinq jours, représentants de 22 pays et territoires d’outre-mer, experts internationaux et acteurs polynésiens échangeront sur les solutions propres à renforcer l’autonomie alimentaire des îles.
Doté de 18 millions d’euros (environ 2 milliards de francs), le programme GO accompagne les Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) européens et britanniques dans leur transition énergétique et leur adaptation climatique. Sous la direction d’Ahab Downer, l’atelier de Tahiti met l’accent sur les défis pesant sur les systèmes alimentaires insulaires : baisse de la productivité agricole, pression sur les ressources halieutiques, érosion côtière ou encore perturbations des chaînes d’approvisionnement. “Beaucoup de territoires pensaient être isolés face à ces enjeux, alors qu’ils partagent les mêmes problématiques et peuvent avancer ensemble”, explique Ahab Downer. Et si la Polynésie française a été choisie pour accueillir ces travaux, c’est parce qu’elle est considérée comme une “bonne élève” en matière de résilience alimentaire. Elle s'appuie encore sur des savoirs traditionnels précieux, hérités d’une longue observation de l’environnement. Le rāhui – sorte de système de jachère permettant de préserver les ressources terrestres et marines – en est l’exemple le plus emblématique. (…)

Vers une alimentation insulaire réinventée (Tahiti Infos)

 

 

# Pour inciter les familles à manger local, une aide financière pourrait voir le jour à travers le "Pass tama’a maita’i". 18 000 cfp par mois, pour acheter et consommer des produits locaux. Les fonctionnaires territoriaux et les salariés du privé pourraient en bénéficier. Mais le CESEC, a donné un avis défavorable. Le projet de loi doit être réajusté. (…). Pour les vendeurs du marché, le Pass tama’a maita’i est perçu d’un bon œil. Si ce projet de loi est adopté, ils espèrent pouvoir être affiliés à ce dispositif. (…) Pourtant le projet de loi Pass tama’a maita’i soulève plusieurs interrogations concernant l'obligation d'inclure au moins 2 % de produits locaux notamment dans les plats préparés. C'est l'une des raisons pour lesquelles le CESEC a rendu un avis défavorable sur ce projet de loi et ce n'est pas la seule. (…) Le Pass tama’a maita’i s’inscrit avant tout dans les grands projets du gouvernement pour 2026. Suite à l’avis défavorable rendu par le CESEC, qui n'est que consultatif, le projet de loi sera soumis au vote de l’assemblée de Polynésie dans les prochains mois. Reste à voir si le Pays modifiera son texte en fonction des points soulevés par le CESEC.

Pass tama’a : maita’i pour les salariés, pas encore pour le Cesec (Polynésie 1ère)

Pour rappel: Les tickets resto Tama’a maitai peinent à convaincre le CESEC (TNTV) 14 novembre 2025

Le Cesec entérine ses critiques sur « Tama’a Maita’i » (Radio 1) 13 novembre 2025

Le pass Tama'a maita'i mal cuisiné (Tahiti Infos) 9 octobre 2025

 

 

# Le dernier bulletin de surveillance sanitaire met en lumière une hausse des gastro-entérites et des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). La Direction de la santé rappelle l'urgence de respecter la chaîne du froid et la procédure de signalement en cas de suspicion.
Le dernier Bulletin de Surveillance Sanitaire (BSS) consolidant les données épidémiologiques de la Polynésie française jusqu’à la semaine 46 (du 10 au 16 novembre 2025) dresse un bilan détaillé de l’épidémie de coqueluche qui a sévi entre juin 2024 et mai 2025, tout en émettant une alerte sur la recrudescence des gastro-entérites aiguës (GEA) et des cas graves de salmonellose. (…). e BSS signale une vigilance accrue concernant les maladies d’origine alimentaire. Les salmonelloses, souvent perçues comme une diarrhée bénigne, ont été impliquées dans un cas grave : l’hospitalisation d’un enfant pour une ostéomyélite (infection osseuse) du tibia, un cas qui rappelle que cette bactérie peut causer des complications sévères, y compris ostéoarticulaires.
De plus, trois Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) ont été rapportées durant la semaine 46, pointant du doigt des problèmes de conservation (rupture de la chaîne du froid) ou de manque d’hygiène lors de la préparation des repas à domicile.
(…). Toute suspicion de TIAC doit être déclarée auprès du Bureau de la veille sanitaire et de l’observation (BVSO) de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS). Le BVSO mènera alors une enquête auprès des personnes malades et informera le Centre d’Hygiène et de Salubrité Alimentaire (CSE) pour mener une enquête alimentaire visant à identifier les causes de la contamination. (…)

Les toxi-infections alimentaires collectives en augmentation en 2025 (TNTV)

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