Retour sur les événements organisés en novembre par l'équipe en charge du Plan Climat pour la Polynésie française 2022-2030 ; Victoire Laurent, comme beaucoup de ses confrères météorologues, préfère parler du dérèglement pour qualifier les évolutions du climat attribuables à l’homme et à ses émissions de gaz à effets de serre ; Avec l’Oceania Geospatial Symposium (OGS), reconnaissance de l’importance des données géospatiales pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays et territoires insulaires du Pacifique, qui sont particulièrement touchés par l’élévation du niveau de la mer et les changements climatiques.
# Dans le cadre du Plan Climat pour la Polynésie française 2022-2030, de nombreux acteurs du projet se sont réunis le 22 novembre dernier pour une journée de concertation portant sur les enjeux liés au changement climatique. L'équipe du Plan Climat s'est également rendue à la Fête de la Science et au Salon du livre pour rencontrer le grand public alors que l'empreinte carbone moyenne d'un Polynésien s'élève à 11 tonnes de CO2e/an, loin devant la moyenne de 5,5 tonnes visée pour l'horizon 2030.
- Dans un communiqué diffusé mercredi (7/12), l'équipe en charge du Plan Climat de la Polynésie française (PCPF) 2022-2030 indique qu'elle a participé, en novembre dernier, à la Fête de la Science organisée sur le thème du “Réveil climatique”. À cette occasion, elle a rencontré “le grand public” au travers de deux conférences organisées à Tahiti et Moorea et s'est également rendue aux collèges de Papara et de Taravao afin de sensibiliser une centaine d'élèves. Le 19 novembre, l'équipe du PCPF a cette fois participé à une discussion sur la thématique de l'impact environnemental lors du salon du Livre.
- Enfin, le 22 novembre, une journée de concertation organisée sous la forme d'un “Forum ouvert” s'est déroulée à la présidence. L'occasion pour “plus de 100 personnes” de participer à des ateliers thématiques afin de partager et de consolider l'état des lieux quant au diagnostic du PCPF. Ce “temps fort” a permis d'engager les “premières réflexions sur la stratégie climatique de la Polynésie et de faire ressortir 13 grandes orientations sur des enjeux variés” tels que la mobilité, les déchets ou bien encore l'agriculture.
“Forte volonté d'engagement” pour le Plan Climat (Tahiti Infos)
# Les relevés historiques locaux confirment que les températures et le niveau de l’eau sont en hausse en Polynésie, a expliqué Victoire Laurent, Invitée de la rédaction de Radio1. Au fenua comme ailleurs, les dérèglements climatiques d’origine humaine soulèvent des enjeux importants en matière de ressources en eau et en nourriture, de vulnérabilité à la houle ou aux incendies… Ce qui n’empêche pas la climatologue d’appeler à la nuance, et à ne pas tomber dans le « catastrophisme » : d’autres variations du climat sont plus naturelles et plus passagères. Changement, réchauffement… Victoire Laurent, comme beaucoup de ses confrères météorologues, préfère parler du dérèglement pour qualifier les évolutions du climat attribuables à l’homme et à ses émissions de gaz à effets de serre. Des dérèglements largement documentés au niveau mondial, notamment au travers des travaux du Giec, le groupe d’experts international pour le climat, mais qui sont longtemps restés plus flous pour ce qui est de la Polynésie et de sa région. Raison pour laquelle la responsable du bureau d’étude et de climatologie de Météo France en Polynésie a mené un long travail de compilation et d’étude des données locales historiques, récupérées depuis les archives du Pays jusque dans celles de l’agence météo nationale, à Fontainebleau.
Chaleur, sécheresse, montée des eaux… « Il faut rester calme face aux données sur le climat » (Radio 1)
Le ministre de l’Agriculture et du Foncier, en charge du Domaine et de la Recherche, Tearii Te Moana Alpha continue de représenter le Président de la Polynésie française à Nouméa, pour l’Oceania Geospatial Symposium (OGS). Après avoir participé aux échanges autour du Group on Earth Observations (GEO) qui se sont déroulés au sein de l’hémicycle de la Communauté du Pacifique (CPS) jeudi (8/12), il a enchaîné le lendemain en assistant aux présentations institutionnelles en session plénière, faites cette fois-ci dans l’amphithéâtre de l’Université de Nouvelle-Calédonie. Il a notamment assisté à l’exposé de la direction des Affaires foncières (DAF) autour de la stratégie du géospatial de la Polynésie française en construction. Les échanges se sont ponctués par la signature de la déclaration nommée “Constellation”, au côté du gouvernement de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. Cette déclaration reconnait l’importance des données géospatiales pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays et territoires insulaires du Pacifique, qui sont particulièrement touchés par l’élévation du niveau de la mer et les changements climatiques. Elle reconnaît aussi l’importance de la connaissance des données géospatiales afin de préserver les ressources de notre continent bleu du Pacifique. Elle rappelle également que les données géospatiales servent avant tout les intérêts et les projets des peuples, des communautés et des jeunes des pays et territoires insulaires du Pacifique. (…)
Oceania Geospatial Symposium : une déclaration commune signée (TNTV)