« la Santé Durable est un état complet de bien-être physique, mental et social atteint et maintenu tout au long de la vie grâce à des conditions de vie saines, enrichissantes et épanouissantes et à l’accès à des ressources appropriées, de qualité, utilisées de façon responsable et efficiente » : Une enquête montre que les Polynésiens ont hérité d’un terrain génétique qui les rend plus vulnérables à l’obésité ; Journée mondiale de la Santé pour inciter la population à être actrice de sa propre santé ; Retour sur la Journée mondiale de l'obésité, en mars : avec plus de 70% des adultes en surpoids, la Polynésie française détient un record inquiétant: l'un des taux d’obésité parmi les plus élevés au monde… ; TAVITAT et SATAAP : deux programmes phares pour asseoir notre souveraineté alimentaire et la meilleure santé de notre population ; Spectacle "Fenua manger sainement", avec la compagnie Zoltar Prod pour sensibiliser la jeunesse.
Les dépenses de santé, de plus en plus difficiles à assumer par les finances publiques, sont attribuables pour plus des 2/3 aux maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, dégénératives, respiratoires, auto-immunes et le diabète. Ces problèmes de santé pourraient être prévenus grâce à une prise de conscience des populations de leurs conditions et de leurs habitudes de vie, responsables de ces maladies.
# Diversité génétique des Polynésiens, habitudes de vie et prévalence des maladies infectieuses : 5 ans après le lancement de l’enquête Mata’ea avec 2 000 participants sur 18 îles, les premiers résultats sont là. Et ils montrent que les Polynésiens ont hérité d’un terrain génétique qui les rend plus vulnérables à l’obésité.
Enquête Mata’ea : un terrain génétique polynésien vulnérable à l’obésité (TNTV) Voir la vidéo
# L'Assemblée de la Polynésie française, par le biais de sa commission de la santé, de la solidarité, du travail et de l'emploi, célèbrera mercredi 10 avril prochain dans ses locaux la Journée mondiale de la Santé. Une journée de sensibilisation ouverte à tous, qui sera rythmée par des ateliers, des activités et des conférences en lien avec la “Santé d'hier, d'aujourd'hui et de demain”.
(…) “Manger du pain c'est tuer notre peuple. Manger du ’uru, c'est le faire revivre.” C'est avec ces mots forts que le conseiller technique au ministère de la Santé, Tunui Pureni, a résumé la situation actuelle de la Santé en Polynésie et l'objectif à atteindre du Pays. Une volonté, mais surtout une nécessité, d'entamer un plan de transition alimentaire qui doit être partagé par tous. (…) “Le but de cette journée c'est de faire prendre conscience à la population qu'ils doivent être les acteurs de leur propre santé”, explique Pauline Niva, présidente de la commission de la santé, de la solidarité du travail et de l'emploi à l'assemblée de la Polynésie française. (…)
Santé, la solution des tupuna (Tahiti Infos)
Ce mercredi (10 avril), à l'Assemblée de la Polynésie française, dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, s'est tenue la conférence sur “la diète des anciens Polynésiens pour améliorer notre santé”. L'occasion pour le ministère de la Santé de fustiger les mauvaises habitudes de consommation des Polynésiens, mais, surtout, d'encourager ces derniers à revenir à un comportement alimentaire raisonné, hérité des tupuna.
Alimentation, la méthode tupuna (Tahiti Infos)
(…) Dans le cadre des perspectives 2024, le ministère de l’agriculture a confirmé sa volonté de poursuivre les partenariats techniques de ‘recherche/développement/vulgarisation’ avec les organismes tels que le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Institut nationale de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), l’Office national des forêts international (ONFI) ou encore l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Ont été également présentés deux programmes phares, “l’un décliné au sein de la restauration scolaire, Transition agroécologique vivrière et d’agro-transformation (TAVITAT)* et l’autre dans le contexte insulaire de nos atolls (SATAAP), visant à améliorer nos modes de production et de consommation de nos produits locaux pour asseoir notre souveraineté alimentaire et la meilleure santé de notre population.”
Le Pays et l’État en soutien au développement de l’agriculture polynésienne (La Dépêche)
Retour sur ces sujets connexes qui n'ont pas été traités dans les revues de presse précédentes
* Pour revenir à une alimentation saine et limiter les problèmes d’obésité tout en augmentant la production des produits traditionnels, la Polynésie a lancé un nouveau programme : Tavitat. Bananes, patates douces, taro, manioc, igname et uru, ces produits de l'alimentation traditionnelle de Polynésie ont déserté les assiettes pour être remplacés par des produits d'importation. Pâtes, riz, pain sont malheureusement consommés en quantité par les Polynésiens.
Pour rééduquer leur goût et réorienter les productions agricoles du fenua, le projet Tavivat (transition agroécologique vivrière et d'agro-transformation) vise à développer ces produits traditionnels. Objectif : fournir 25% de produits vivriers traditionnels dans la part des féculents servis en restauration collective scolaire. (…)
Mieux manger, c'est aussi manger local et traditionnel (Polynésie 1ère) article publié le 14 mars 2024
# Chaque année, le 4 mars est consacré à la Journée mondiale de l'obésité. Avec plus de 70% des adultes en surpoids, plus particulièrement chez les moins de 45 ans, la Polynésie française détient un record inquiétant: c'est l'un des taux d’obésité parmi les plus élevés au monde. Pour le Pays, il s’agit ici d’un problème de santé publique et même d'un fléau, car les conséquences peuvent devenir rapidement catastrophiques avec un terrain favorable au développement du diabète, de l'hypertension ou de maladies cardiovasculaires.
La Polynésie détient l'un des taux d'obésité parmi les plus élevés au monde (Polynésie 1ère) article publié le 4 mars 2024
Selon Daniel Monconduit (docteur en anthropologie et co-directeur du centre Ora ora), l'obésité ne peut être réduite à un problème médical traitable uniquement par des médicaments. Il souligne l'importance des comportements alimentaires et culturels. Il souligne la nécessité pour les individus de prendre un vrai temps pour comprendre leur relation avec la nourriture, et pourquoi celle-ci peut devenir nocive pour leur santé. (...) Pour lutter contre l'obésité, Daniel Monconduit insiste sur la nécessité de revenir à une alimentation plus proche de la terre et de retrouver un lien conscient avec les aliments. (...)
"En Polynésie, bien manger, c'est manger beaucoup [...] la réalité, c'est tout le contraire", selon Daniel Monconduit (Polynésie 1ère) article publié le 4 mars 2024
Pour revenir à une alimentation saine et limiter les problèmes d’obésité tout en augmentant la production des produits traditionnels, la Polynésie a lancé un nouveau programme : Tavitat. Bananes, patates douces, taro, manioc, igname et uru, ces produits de l'alimentation traditionnelle de Polynésie ont déserté les assiettes pour être remplacés par des produits d'importation. Pâtes, riz, pain sont malheureusement consommés en quantité par les Polynésiens.
Pour rééduquer leur goût et réorienter les productions agricoles du fenua, le projet Tavivat (transition agroécologique vivrière et d'agro-transformation) vise à développer ces produits traditionnels. Objectif : fournir 25% de produits vivriers traditionnels dans la part des féculents servis en restauration collective scolaire. (…)
Mieux manger, c'est aussi manger local et traditionnel (Polynésie 1ère)
Sensibiliser la jeunesse
(...) À l'occasion de la Journée mondiale de l'obésité, la compagnie itinérante Zoltar Prod a investi la cour de récréation de l'école primaire de Taaone afin d'y produire son nouveau spectacle Fenua manger sainement. Les enfants ont pu découvrir, ou redécouvrir, les bienfaits d'une alimentation saine autour d'un spectacle ponctué d'humour et de magie.
Obésité : La prévention par l'humour et la magie (Tahiti Infos) article publié le 4 mars 2024
Après avoir remporté l’appel à projet A rohi no te ora, lancé par la CPS en 2023, la compagnie Zoltar Prod a produit un spectacle de 50 minutes mêlant rire, magie et chanson… le tout sur la thématique de l’alimentation et du bien-être. Destiné aux enfants jusqu’à 9-10ans, il a été joué pour la première fois ce lundi devant les élèves de l’école de Taaone. Pour l’heure, trois autres établissements scolaires de Pirae et l’école de Rangiroa pourront apprécier le spectacle. Les artistes ambitionnent toutefois de trouver d’autres partenaires, pour se produire dans toutes les écoles du fenua.
« Fenua manger sainement », un spectacle ludique et interactif pour sensibiliser les plus jeunes (Radio 1) article publié le 4 mars 2024