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La COP 27, qui vient de se terminer, a présenté un bilan mitigé* à propos duquel les autorités du Pays s'expriment, regrettant notamment qu'il ne réponde pas totalement aux évolutions que pouvaient attendre les Pays du Pacifique et de l’hémisphère sud en général...;  De son côté, la Polynésie s’est dotée d’un nouveau ‘Plan climat’ pour lequel elle veut associer les institutions, les entreprises et la société civile.; Une jeune doctorante polynésienne a engagé des recherches sur l’utilisation des savoirs traditionnels dans les modèles d’adaptation des terres au changement climatique ; Ouverture à à Nouméa de la première édition de l’Oceania Geospatial Symposium, organisé par les trois territoires français du Pacifique : Objectif : : insuffler une coopération régionale avec les États insulaires du Pacifique pour valoriser la donnée géographique au service de la gestion durable des territoires et des ressources.

 

# Le Pays s'est exprimé sur sa position à l'issue de la COP27, dans un communiqué intitulé “Des progrès et des regrets”. S'il se réjouit de la création d'un fonds en aide aux pays victimes des effets du réchauffement climatique et salue la position d'Emmanuel Macron sur l’interdiction de l’exploitation des fonds marins, il regrette cependant que l'accord sur l'appel à une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre ne réponde pas totalement “aux évolutions que pouvaient attendre les pays du Pacifique”. (…) Sur une note plus positive, le Pays se réjouit de la création d'un fonds spécial en aide aux pays victimes des effets du réchauffement climatique, sujet prioritaire de cette COP27. Il s'agit d'une “compensation des dégâts réclamée aux pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique”. Enfin, la Polynésie française “salue la déclaration forte du président de la République en ouverture de la COP27 sur l’interdiction de l’exploitation des fonds marins”.

La Polynésie mitigée sur la COP27 (Tahiti Infos)

Si les Pays du Pacifique attendaient plus d'efforts concernant la réduction des gaz à effet de serre, la Polynésie se rejouit tout de même de l'adoption d'une résolution. Celle concernant les "pertes et dommages". (…) la Conférence internationale pour le Climat vient de s’achever à Charm el-Cheikh en Egypte.  Après 2 semaines de discussions, une déclaration commune a été actée, appelant à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre et à contenir le réchauffement climatique à 1,5°. Cet accord, reprend les termes de la déclaration de la COP 26 de Glasgow. Dans un communiqué, la présidence de la Polynésie regrette qu’il ne réponde “pas totalement aux évolutions que pouvaient attendre les Pays du Pacifique et de l’hémisphère sud en général, notamment sur les ambitions affichées pour la réduction des gaz à effets de serre et la réduction des énergies fossiles qui représentent encore 80% de l’énergie consommée dans le monde. C’était pourtant l’occasion de prendre un tournant important en raison de la crise diplomatique et énergétique résultant de la guerre en Ukraine”.

COP27 : un accord qui ne répond qu’en partie aux attentes des pays du Pacifique (TNTV)

Après la COP 27, le gouvernement salue la résolution emblématique des « Pertes et Dommages » revendiquée depuis 2009 par les pays les plus vulnérables dans le Pacifique comme ailleurs. (...) Après deux semaines de discussions, une déclaration commune a été actée, appelant à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre et à contenir le réchauffement climatique à 1,5°. Cet accord, reprend les termes de la déclaration de la COP 26 de Glasgow. Cependant, nous pouvons regretter qu’il ne répond pas totalement aux évolutions que pouvaient attendre les Pays du Pacifique et de l’hémisphère sud en général, notamment sur les ambitions affichées pour la réduction des gaz à effets de serre et la réduction des énergies fossiles qui représentent encore 80% de l’énergie consommée dans le monde. C’était pourtant l’occasion de prendre un tournant important en raison de la crise diplomatique et énergétique résultant de la guerre en Ukraine. (communiqué du gouvernement)

COP 27: les regrets du gouvernement Fritch (Tahiti News)

* Pour rappel : Fin de la COP 27 : un bilan mitigé (AvA-Infos)

 

# La Polynésie s’est dotée d’un nouveau ‘Plan climat’ car d’ici à 2030, elle doit réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre, bien différent du premier qui n’a pas atteint ses résultats. Cette fois-ci, le nouveau plan associer veut les institutions, les entreprises et la société civile. Leur mobilisation va commencer dans quelques jours. Cette fois-ci, les territoires insulaires comme la Polynésie doivent être acteurs de leur transition écologique et de leur propre mode de consommation. Pas des victimes.

L’empreinte carbone d’un Polynésien atteint les 11 tonnes d’équivalent CO2 par an. Une empreinte carbone aussi élevée qu’en Métropole et surtout supérieure à la moyenne mondiale. Une raison à cela : la Polynésie et ses 280 000 habitants subissent une double contrainte - géographique et économique.
Le Pays est éclaté. Il est loin de tout continent. Il dépend des importations.

Baisser les gaz à effet de serre : la Polynésie doit davantage s'engager avec un nouveau plan (Polynésie 1ère)

 

# Originaire de Moorea, Vehia Wheeler prépare actuellement sa thèse en effectuant ses recherches sur l’utilisation des savoirs traditionnels dans les modèles d’adaptation des terres au changement climatique à l'Australian National University (ANU). Après avoir représenté son université à la COP27 il y a quelques jours en Égypte, elle se confie à Tahiti Infos au sujet de son expérience lors de ce grand rassemblement international. (…) “La COP reconnaît les connaissances traditionnelles autochtones comme une forme de résilience au changement climatique et des solutions au changement climatique. Les peuples autochtones sont les gardiens de 80% de la biodiversité mondiale, il est donc important qu'ils continuent à vivre sur leurs terres dans leur façon de vivre avec la nature. Les peuples autochtones sont nécessaires pour résoudre le changement climatique, car si nous ne vivons pas sur nos terres, les entreprises menacent d'entrer sur nos océans et nos terres pour l'exploitation minière ou l'extraction des ressources. (…) Les résultats des négociations ont connu quelques succès, comme l'accord sur le fonds des pertes et dommages. Mais dans le monde entier, nous devons encore faire pression pour l'élimination progressive des combustibles fossiles dans tous les pays et le maintien de la température mondiale à pas moins de 1,5 degré Celsius, sinon il y aura des impacts très, très graves pour le Pacifique et le monde. Cela veut donc dire que notre territoire local doit s'engager dans des énergies 100% renouvelables, également l'Union européenne, et au niveau local, nous avons davantage besoin que la recherche de solutions pour l'adaptation climatique soit menée par le peuple autochtone. (…) “J'utiliserai ce que j'ai appris et observé pour mes recherches universitaires, et j'aimerais partager ces informations avec des ONG locales et des entités gouvernementales ici en Polynésie française". 

Une Polynésienne à la COP27 (Tahiti Infos)

 

# Ce lundi (28/11) s’ouvre à Nouméa la première édition de l’Oceania Geospatial Symposium, organisé par les trois territoires français du Pacifique. Le but : insuffler une coopération régionale avec les États insulaires du Pacifique pour valoriser la donnée géographique au service de la gestion durable des territoires et des ressources. Six projets doivent émerger de cette semaine d’échanges.

280 participants, dont 220 en présentiel à Nouméa et 60 en ligne, venant de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna, de Polynésie, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de France hexagonale, des Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Vanuatu, des Samoa, des Tonga, des Kiribati, des îles Salomon ou encore de Micronésie, représentants des acteurs publics (gouvernements, organisations régionales), privés (entreprises), des étudiants ou encore des chercheurs, scientifiques et universitaires. (…) Vaimu’a Muliava conclut : « à l’heure où notre région fait l’objet d’une lutte d’influences entre les grands pays, il est important que nous, collectivités du Pacifique, nous nous fédérons pour apprendre à travailler ensemble, d’abord dans l’intérêt de nos pays et pour que le génie français ou européen en matière d’observation spatiale s’exercent dans l’intérêt de nos collectivités, pour définir des politiques publiques éclairées en termes d’occupation des sols, gestion de l’eau, gestion des risques, de surveillance de nos eaux contre la pêche illégale… L’autre intérêt est de travailler avec nos voisins car nous vivons dans le même environnement géographique, culturel et humain. Seul on va certainement plus vite mais ensemble nous irons beaucoup plus loin ».

L’Oceania Geospatial Symposium : le rôle de la donnée géographique dans la gestion durable des territoires et des ressources (Radio 1)

 

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