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Depuis le 1er janvier, la taxe sur les produits sucrés est passée de 5 % à 16 %. Une disposition mise en place par le gouvernement polynésien pour des raisons de santé publique... mais aussi pour des raisons financières. Cette taxe, censée rapporter plus de 2 milliards Fcfp au Pays, ne fait cependant pas l'unanimité... Le sujet mérité pourtant réflexion ! Conséquence de la consommation excessive de tels produits, les pays insulaires du Pacifique (dont la Polynésie française) représentent neuf des dix premiers pays au monde où la prévalence de l'obésité est la plus élevée chez les femmes et les hommes âgés de 20 ans et plus. 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 1,2 million de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires surviennent chaque année dans le monde en raison de la consommation de boissons sucrées... "Des personnes en bonne santé sont le fondement d’économies saines. Les pays du monde entier sont invités à prendre des mesures énergiques immédiates pour prévoir et contrer les problèmes de santé".

 

 

Augmenter la TVA sur les produits sucrés…Depuis le 1er janvier, cette taxe est passée de 5 % à 16 %. Une initiative qui pourrait pousser les familles polynésiennes à réduire leur consommation de ces produits qui font mal à leur santé. Mais cela rapportera surtout plus de 2 milliards dans les caisses du Pays.
Les limonades, les bonbons, les chocolats, les glaces… tous ces produits en forte teneur en sucre sont plus chers. « Viser d'abord les produits sucrés qui sont une véritable addiction pour la population, et après envisager d'autres produits comme le salé et le gras. Mais tout ce qui va rester à 5%, ce sont les jus sans sucres ajoutés, les boissons lights, et les boissons à teneur en sucres inférieures à 5 g pour 100 ml. Donc il y a des produits qui seront épargnés, qui seront une alternative pour les consommateurs », explique le ministre de l’Economie, Warren Dexter. 
L'avis des consommateurs est mitigé. «Taxer ce qui n'est pas bon pour la santé, c'est très bien. Donc on en achètera moins, et on aura moins de problèmes de santé », approuve un homme. « Je pense que le coût de la vie est déjà assez cher en Polynésie, et nous rajouter des taxes comme ça c'est vraiment déprimant », ajoute une femme. « C'est une bonne chose si ça peut aider pour la santé », estime un autre homme. « Ce n'est pas la politique que nous avons connue depuis les élections, c'est énorme pour la population », déplore un papa. Augmenter les taxes alors que le coût de la vie est déjà élevé, la pilule a du mal à passer pour Makalio Folituu, président de l’association des consommateurs, Te Tia Ara. (…) Une taxe qui rapportera près de 2 milliards et demi Fcfp au Pays. (…)

Hausse de la TVA sur les produits sucrés : bon pour la santé, mais pour le porte-monnaie ? (Polynésie 1ère)

Depuis le 1er janvier, le taux de TVA des produits soumis à la TCP est passé de 5 à 16%. Les prix en magasin augmentent mais l'impact financier pour les entreprises reste encore flou. TNTV s'est entretenu avec Bruno Bellanger, président du syndicat des industriels de Polynésie française et directeur général de la Brasserie de Tahiti.
Q- Depuis le 1er janvier 2025, le taux normal de TVA est appliqué sur les produits sucrés, produits soumis à la TCP. Quel impact sur la Brasserie de Tahiti ?
Q- Comment est-ce que vous vous organisez, justement, pour appliquer cette modification ?
Q- Le risque sur l’emploi, est-ce qu’on peut développer ?
Q- On revient sur la prévention. Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui, le budget consacré à la prévention est suffisant ? Est-ce que la prévention est suffisante aujourd’hui ?
(...)

Taxation des produits sucrés : pour Bruno Bellanger, « il y aura un impact sur l’emploi » (TNTV)

Depuis le 1er janvier 2025, tous les produits jugés trop sucrés et déjà frappés par la TCP (Taxe pour la consommation et la prévention), sont soumis à une TVA à 16%.
C’est la « bonne nouvelle » de l’année ! Et visiblement, nombre de consommateurs polynésiens n’ont pas suivi l’actualité politique de la fin de l’année 2024. En effet, au prétexte (fallacieux ?) de vouloir lutter contre l’obésité et ses méfaits sur le niveau des dépenses de santé, le gouvernement Brotherson a décidé d’instaurer une TVA à 16% contre 5% jusqu’ici. Une ponction sur le panier des ménagères sans commune mesure avec le 1% de l’ancienne TVA sociale, retirée depuis… (…). Une solution de facilité pour les pouvoirs publics en mal de rentrées fiscales pour équilibrer le système de protection généralisée (PSG) et qui devrait rapporter, selon les estimations, près de 2 milliards 400 millions de Fcfp en année pleine. Sauf que cette manne sera reversée dans les caisses du pays, dans ce que l’on a coutume d’appeler le « pot commun ».
En attendant, les grandes enseignes commerciales, Hyper U Pirae et Carrefour pour l’essentiel, ont d’ores et déjà mis en évidence des affiches (photo) informant les consommateurs de cette nouvelle fiscalité en vigueur. Histoire de se dédouaner de toute responsabilité. (…)

Taxe sur le sucre: vous êtes prévenus ! (Tahiti News)

Alors que le gouvernement Brotherson cherche à lutter contre l’obésité en relevant de manière substantielle (de 5 à 16%) le taux de TVA frappant tous les produits jugés trop sucrés, il y a d’autres remèdes certainement plus efficaces ! À commencer par réduire notre consommation de baguette de pain qui contiendrait jusqu’à 25 carrés de sucre. La baguette traditionnelle, en d’autres termes le pain blanc, est un aliment phare en France métropolitaine. Elle n’en est pas moins appréciée par les consommateurs polynésiens. Pourtant, peu de gens réalisent qu’elle peut contenir une quantité de sucre importante. Certes, elle n’est pas sucrée au goût, mais elle est riche en glucides. Et, une fois digérés, ces derniers se transforment en sucre dans l’organisme.
Pourquoi autant de sucre dans le pain blanc ? : la recette d’une baguette traditionnelle est simple, mais chaque ingrédient contribue à augmenter la charge en glucides. Elle est composée principalement de farine blanche, d’eau, de sel et de levure. Si la baguette est si moelleuse, c’est en raison de l’amidon présent dans la farine. (...)

Principale source d’obésité: jusqu’à 25 carrés de sucre dans une baguette de pain… (Tahiti News)

 

Pour rappel: Hausse de taxe sur le sucre : « l’emploi local est un peu lésé dans cette loi » (Radio 1) 02/10/24
Obésité : le Pays veut faire bondir la TVA sur les « saloperies » grasses ou sucrées (Radio 1) 24/09/24

 

L'organisation de défense des consommateurs Foodwatch a analysé la teneur en sucre de 12 catégories de produits vendus en supermarchés, selon leur gamme de prix. Résultat: les moins chères sont plus sucrées, dénonce-t-elle dans une étude publiée mercredi. (...) Foodwatch a attesté auprès de l'AFP avoir sélectionné ces 12 catégories de produit car ils étaient "facilement comparables" et "que les consommateurs ne s'attendaient pas à y trouver du sucre", et n'a pas mis de côté des catégories de produit dont les résultats n'auraient pas été en phase avec leur conclusion générale. Dans la plupart des cas, les gammes les moins chères retenues par Foodwatch, avec le plus de sucre, sont celles des marques des distributeurs. (...)  "Les distributeurs portent la responsabilité de cette offre biaisée et discriminante", a regretté Audrey Morice. L'ONG a initié une pétition pour demander aux "5 principaux distributeurs" français (Auchan, Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc et Intermarché) de revoir la recette des produits de leurs propres marques. (...)

Supermarchés: Les produits alimentaires les moins chers sont souvent plus sucrés, selon Foodwatch (Tahiti Infos) actualisé le 19/01

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POUR INFO

Une nouvelle analyse publiée dans The Lancet révèle que les pays insulaires du Pacifique représentent neuf des dix premiers pays au monde où la prévalence de l'obésité est la plus élevée chez les femmes et les hommes âgés de 20 ans et plus. En examinant les données de 2022, une étude publiée dans le magazine scientifique médical The Lancet révèle que plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent désormais avec l’obésité. À l’échelle mondiale, l’obésité chez les adultes a plus que doublé depuis 1990 et a quadruplé chez les enfants et les adolescents (âgés de 5 à 19 ans). Les données montrent également que 43% des adultes étaient en surpoids en 2022. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a contribué à la collecte et à l’analyse des données qui ont alimenté le rapport. Dans le Pacifique, le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation ont progressivement augmenté dans tous les groupes d’âge au cours des dernières décennies et sont devenus une cause majeure de décès précoces et d’invalidité. (...)

Le Pacifique champion du monde de l’obésité (Tahiti Infos) mars 2024
 

Une nouvelle étude publiée le 6 janvier dans la revue Nature Medicine et menée par des chercheurs de l'université Tufts aux États-Unis révèle que 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 1,2 million de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires surviennent chaque année dans le monde en raison de la consommation de boissons sucrées. (…). Les chercheurs appellent à des interventions urgentes, notamment des campagnes de santé publique, une régulation de la publicité pour les boissons sucrées et des taxes sur ces produits. Certains pays, comme le Mexique, ont déjà mis en place des taxes sur les boissons sucrées, avec des résultats prometteurs. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires, notamment dans les pays d'Afrique et d'Amérique latine, où la consommation reste élevée et les conséquences sanitaires particulièrement graves. (…)

Les boissons sucrées sont plus dangereuses qu’on ne le pense : voici les faits troublants (Futura-sciences)

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"Des personnes en bonne santé sont le fondement d’économies saines. Les pays du monde entier sont invités à prendre des mesures énergiques immédiates pour prévoir et contrer les problèmes de santé". (Objectif 3 des Objectifs du Développement Durable (ODD) de l'ONU : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge).

 

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