“Baby STEP”, le projet porté par Marama Nui : transformer le surplus d’énergie solaire en hydroélectricité pour limiter le gaspillage et le recours aux batterie ; Connue pour son expertise sur les Swac, la société locale Airaro dit être techniquement prête à avancer sur une première unité de production commerciale d’énergie thermique des mers (ETM) ; Le ministre des Transports et des Grands travaux, Jordy Chan, a dévoilé ce jeudi (16/01) un état des lieux détaillé des mobilités sur l’île de Tahiti, fruit de comptages routiers réalisés à Papeete, Pirae, Arue et Mahina en août et septembre 2024. L’étude doit permettre de concevoir un modèle de déplacement au cours du premier semestre 2025, intégrant le développement des voies réservées aux transports collectifs et des pistes cyclables ; Les bornes à verre deviennent parfois de vraies déchèteries : "Il faut que les gens apprennent à orienter les déchets au bon endroit"... Pour lutter contre cet incivisme, la commune d’Arue s’est dotée de deux caméras mobiles.
Énergie renouvelable
Transformer le surplus d’énergie solaire en hydroélectricité pour limiter le gaspillage et le recours aux batteries, c’est le projet porté par Marama Nui avec “Baby STEP”, une station de transfert d’énergie par pompage qui viendra s’ajouter aux installations existantes dans la vallée de Titaaviri, en 2026. Si ce démonstrateur est concluant, deux plus grands projets pourraient suivre : “Mama STEP” et “Big Mama STEP”.
Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ont fait leurs preuves à travers le monde pour solutionner le gaspillage d’énergie pendant les heures creuses et l’intermittence de certaines productions électriques, comme le solaire. “On a été interrogé depuis 20 ou 30 ans sur le sujet par nos différents dirigeants, et jusqu’à présent, on n’avait jamais répondu pour une raison simple : en Polynésie, on n’avait pas d’énergie abondante potentiellement gaspillée. Depuis quelques années, on sent qu’avec le solaire, le sujet est en train d’arriver sur la table, en particulier le week-end”, analyse Yann Wolff, directeur général de Marama Nui. (…). Baptisé “Baby STEP”, ce premier projet endossera le rôle de démonstrateur dans la vallée de Titaaviri, à Papeari, dont les barrages et centrales répartis sur deux niveaux totalisent 11 % de la production de Marama Nui. (…) La mise en œuvre de ce projet passera par la construction d’un nouveau bâtiment pour accueillir la station de pompage et la pose de 400 mètres de conduite forcée supplémentaires, enterrés sous la piste. “On a très peu d’impact sur l’environnement, car on ne crée pas de nouveaux aménagements en rivière”, précise l’ingénieure (Rebecca Wong Fat-Derval, responsable projets hydroélectriques). (…) Par précaution, un suivi de la biologie de la rivière a tout de même été lancé. (…) Au-delà de l’optimisation de l’hydroélectricité en lien avec le développement du photovoltaïsme – marqué par l’inauguration de trois fermes solaires au sud de Tahiti en 2024, et d’autres à venir avec la seconde tranche de l’appel à projets du Pays –, la STEP se positionne comme une alternative complémentaire au stockage chimique des batteries, avec un stockage mécanique “sous forme d’eau”. (…)
Marama Nui mise sur le potentiel des STEP (Tahiti Infos)
Alors que le Pays réaffirme sa volonté de soutenir les énergies marines, la société locale Airaro dit être techniquement prête à avancer sur une première unité de production commerciale d’ETM. Pour l’entreprise, connue pour son expertise sur les Swac, la technologie, bien qu’au centre de beaucoup d’annonces sans lendemain ces 20 dernières années, reste « la seule qui peut fournir une énergie propre, constante et garantie », et permettre de « passer le cap des 50% de renouvelable ». Installée sur un récif après une dernière phase « d’optimisation industrielle », l’unité pourrait produire 8% de l’électricité de l’île de Tahiti.
(…) C’est une idée qui a tout du serpent de mer, ces projets monstrueux, ou du moins ambitieux, qui habitent les conversations depuis trop longtemps sans qu’on en voit une écaille. Voilà bientôt 20 ans – et c’est sans compter des études menées dans les années 80 -, que l’Énergie thermique des mers (ETM) revient dans les discours polynésiens. Ceux des élus autonomistes comme indépendantistes, de l’État, des promoteurs locaux ou internationaux… (…). Malgré les annonces sans lendemain, les accords et subventions qui ne débouchent sur rien, l’idée de concrétiser en Polynésie cette technologie, qui exploite les différences de température entre les eaux de surface et celles des profondeurs pour produire de l’électricité, n’a jamais disparu. L’année dernière, Moetai Brotherson a d’ailleurs de nouveau évoqué de possibles « coopérations » sur l’ETM au Japon. Et son gouvernement a inscrit noir sur blanc, dans sa feuille de route de l’Économie bleue durable, en validation, sa volonté de « soutenir les projets de développement des filières d’énergie marine », « d’évaluer la faisabilité de production d’électricité par l’exploitation de l’énergie thermique des mers » et de « soutenir les projets de démonstrateurs ». Warren Dexter, ministre des Finances en charge des Énergies, confirme aujourd’hui que le mouvement est lancé et que l’administration doit être mobilisée dans les semaines à venir pour concrétiser ces engagements. (…). Si les promoteurs privés sont beaucoup plus discrets qu’en 2010 ou 2015 à l’international, un acteur local, Airaro cherche à presser le pas des autorités, et clame plus que jamais que l’ETM est prête à avancer. Cette société locale de conseil, de pilotage et de développement de projets, spécialiste des énergies marines, est surtout connue pour son expertise, forgée de Bora Bora au Taaone en passant par Tetiaroa, sur les Swac. Une technologie qui était elle aussi, un temps, taxée de doux rêve, et qu’Airaro est envoie d’exporter dans le monde depuis la Polynésie. Or l’ETM, mise au point dans les années 30 par un ingénieur français – Georges Claude, aussi inventeur du tube néon – est la « technologie mère » du Swac. (…) Il reste tout de même une étape essentielle « d’optimisation industrielle » à mener avant de lancer le projet. Pour déterminer « au KWh près » le rendement de cette unité de production, Airaro veut faire construire et faire tester en usine l’échangeur du futur ETM, une grosse pièce de 12 mètres en titane qui assure le transfert de chaleur au sein de l’unité. Des mesures qui ne peuvent pas être modélisées sur ordinateur et qui ont leur coût : plus de 477 millions de francs, études et pièce incluses. Le PDG l’assure, des financeurs nationaux, comme la BPI, sont prêts à investir les trois quarts de ces fonds au nom de la relance industrielle française. Mais c’est le Polynésie qui doit être moteur avec un soutien politique et financier « clair ». (…) En attendant que la Polynésie se positionne, d’autres acteurs internationaux avancent. (…)
Énergie thermique des mers : « On est pręts » (Radio 1)
Transport durable
Pour mieux concevoir ses projets routiers sur la côte Est, et en anticiper l’impact sur la circulation, le ministère des grands travaux planche sur l’élaboration d’un modèle de déplacement. Une étude de comptage routier a donc été menée en aoűt et septembre 2024, pour identifier les aménagements responsables des bouchons. Elle confirme, dit Jordy Chan, la pertinence des aménagements prévus par son ministèčre.Chaque jour, près de 33 000 véhicules, parmi lesquels 20% de deux-roues, entrent à Papeete. Une importante part de ce flux est concentrée entre 6h30 et 7h30 du matin : 8 210 « unités de véhicules particuliers » ( 1 UVP pour un véhicule léger, 2 UVP pour un poids lourd et 0,3 UVP pour un deux-roues) gagnent la capitale à l’heure de pointe, relève une étude du ministère des Grands travaux, menée entre août et septembre 2024. Dans le détail, on dénombre, en heure de pointe, 4 000 UVP entrant par l’Est et 4 210 par l’autre côté. (…). Sans grande surprise, « l’étude révèle que les principaux points de congestion identifiés sont justement les points que le gouvernement souhaite traiter à travers les aménagement qu’il a prévu de mettre en oeuvre », se félicite le ministre des Transports Jordy Chan. Ces données vont donc permettre au pays de « mener à bien des scénarios de trafic concernant ces aménagements, pour simuler quelles seraient les conditions de circulation si on mettait en oeuvre ces aménagements, à la fois en silo mais également combinés entre eux », note Jordy Chan. Combinés, aussi, « au projet de mobilité que le gouvernement envisage de mettre en oeuvre, à savoir les voies réservées pour les transports collectifs et les pistes cyclables ». (…). Au-delà de mettre à jour les statistiques et de confirmer ce qui était déjà connu, l’étude conforte le gouvernement dans l’effet vertueux apporté par la réforme des rythmes scolaires sur la circulation. (…). Jordy Chan souligne aussi que les données montrent que la part de deux-roues est en augmentation sur nos routes : 20 %, contre 3 à 4 % , à Paris ou à Marseille. De nouveaux comptages sont prévus cette année, cette fois sur la côte Ouest, de Faa’a à Taravao, où les aménagements prévus verront le jour à un horizon plus lointain.
Une étude pour anticiper l’impact des futurs aménagements sur la circulation (Radio 1)
Jordy Chan a dévoilé ce jeudi un état des lieux détaillé des mobilités sur l’île de Tahiti, fruit de comptages routiers réalisés à Papeete, Pirae, Arue et Mahina en août et septembre 2024. La dernière étude du type remontait à 2017. "Le gouvernement va disposer de son propre modèle de trafic et pourra simuler quel sera l'impact de ces aménagements beaucoup plus rapidement" , note le ministre des Transports. Nouvelle année, nouvelle étude sur le problème sempiternel de la circulation à Tahiti. Ce matin à la présidence, le ministre des Transports et des Grands travaux Jordy Chan a présenté les résultats de la campagne de comptage routier menée en août et septembre 2024 sur les communes de l’Est de Papeete, à Pirae, Arue et Mahine, soit la première phase avant de s’attaquer à l’Ouest. Concrètement, des boucles de comptage automatisées sur les secteurs visés ont été mises en place par la Direction de l’Équipement, complétées par un comptage manuel des agents sur place. De quoi actualiser les données sur la circulation dont dispose le ministère, le dernier comptage datant de 2017. (…). Surtout, l’étude doit permettre de concevoir un modèle de déplacement au cours du premier semestre 2025, intégrant le développement des voies réservées aux transports collectifs et des pistes cyclables. « Ce dont le gouvernement ne disposait pas, c’était d’un modèle de trafic qu’il pouvait utiliser pour simuler l’impact de futurs aménagements sur le réseau routier, appuie Jordy Chan. (…) Les comptages côte Ouest seront réalisés en avril-mai 2025 de Faa’a à Taravao afin d’étudier des scénarios d’aménagements à partir d’août 2025.
Circulation : comptages bouclés à l’Est, le gouvernement prêt à tester ses aménagements (TNTV)
Le gouvernement Brotherson a décidé de déployer les grands moyens pour tenter de résoudre les problèmes de circulation routière tout autour de l’île de Tahiti. On se souvient, en effet, qu’une première initiative -très médiatique- avait été conduite fin 2023 à Punaauia, au niveau de l’ancien hôtel Méridien, dans l’espoir de soulager les usagers de la côte Ouest. Et de constater qu’elle a rapidement fait pschitt!… Mais il en faut davantage au benjamin du gouvernement pour se décourager! Courant 2024, Jordy Chan avait ensuite pris son bâton de pèlerin pour sonder les tavana des communes de Arue, Pirae et Papeete sur les aménagements routiers qu’il envisageait alors, à savoir principalement: réaménager le carrefour de Erima, puis prolonger l’onde verte sur l’avenue du général de Gaulle entre le RimaP et le lycée Ta’aone. Autant d’aménagements coûteux pour la collectivité, à travers des inscriptions budgétées à hauteur de 800 millions de Fcfp. De là à penser que le ministre a mis la charrue avant les boeufs…il n’y a pas loin. Toujours est-il que pour conforter ses vues en la matière, les services de l’Equipement sont en mesure aujourd’hui de communiquer les premiers résultats de l’étude de trafic lancée, dans un premier temps, sur la partie Est de l’agglomération urbaine. Objectifs affichés: faire un état des lieux des mobilités existantes aux fins de construire un modèle de déplacement. Vaste sujet. De ces chiffres, il ressort d’abord que plus de 8 210 UVP – Unité de véhicule particulier, étant entendu qu’une voiture correspond à 1 UVP, un bus (2 UVP) et un deux-roues(0,3 UVP) – entrent dans la capitale chaque jour en heure de pointe, plus précisément entre 6h30 et 7h30. Sans surprise, cinq points de congestion ont été identifiés entre Mahina (carrefour de la Pointe Vénus) et Papeete (rond-point de la Présidence). (…). Fort de ces premiers constats, le ministre a confirmé le lancement des premiers aménagements routiers à compter de la fin du premier semestre 2025 avec, en prime, l’avènement de voies réservées au transport collectif par exemple sur la RDO, ou encore de pistes cyclables en fonction de la place disponible. (…)
Les premiers enseignements de l’étude de trafic routier sur l’île de Tahiti (Tahiti News)
Depuis Septembre et la dernière présentation des chantiers de circulation dans la zone urbaine et périurbaine de Papeete, le Ministre des Transports a collecté des dizaines de données afin d'identifier 6 mesures phares permettant, d'ici fin 2025 pour les premières, de fluidifier le trafic routier. Les données récoltées montrent que 8 210 UVP (unité de véhicule particulier utilisée pour convertir différents types de véhicules en une même unité de référence : 1 voiture = 1 UVP, un bus = 2 UVP, un 2 roues motorisé = 0.3 UVP) entrent dans Papeete en heure de pointe du matin (HPM) avec 4000 entrants par la côte Est et 4210 entrants par la côte Ouest. Les chiffres indiquent également que la congestion est plus critique que celle du soir, et 5 principaux points de congestion sont identifiés : Front de mer, rue du Bataillon du Pacifique (CESEC), Lycée du Taaone jusqu’au giratoire du RIMAP, giratoire de Erima et la RT2 ŕ Mahina depuis le giratoire de la pointe Vénus. Grâce à notre infographie, visualisez en un instant les travaux qui vous concernent.
Jordy Chan: "la mise en place des nouveaux rythmes scolaires a amélioré le trafic routier" (Polynésie 1ère)
Déchets abandonnés près des bornes à verres...
# Les bornes à verre deviennent parfois de vraies déchèteries. Cartons, congélateurs et autres encombrants jonchent les abords des bornes. Selon Fenua Ma, c’est un problème qui existe partout. À tel point que la ville d'Arue par exemple a installé des caméras de surveillance. Des déchets abandonnés près des bornes à verres à Afaahiti. Un congélateur à Punaauia... Une pollution visuelle et des odeurs nauséabondes qui font réagir les riverains. (…) Selon le service Fenua Ma en charge de la gestion des 80 bornes tout autour de Tahiti, le manque de civisme est courant et il est difficile de lutter contre cela. "Il faut que les gens apprennent à orienter les déchets au bon endroit. Pour cela, chaque commune organise des collectes de déchets encombrants. Et nous allons ouvrir d'ici un an avec la commune de Punaauia une déchetterie dans la zone de la Punaruu. Là, les gens n'auront plus d'excuses, et même les autorités prendront des mesures de sanction". (…). Gendarmes, police municipale, élus... Il existe également des brigades vertes sur l'ensemble du territoire. "Mais il faut prendre les gens sur le fait", précise le directeur du syndicat. Pour lutter contre cet incivisme, la commune d’Arue s’est dotée de deux caméras mobiles. L’une située à la borne d'Erima, l’autre au stade de Arue. (…)
Dépotoirs sauvages : les bornes à verre rapidement saturées (Polynésie 1ère)
Regarder le reportage puis l’itw du président de la FAPE (à 10’57’’) dans le JT du 19/01 (Polynésie 1ère)