Économie et écologie ne font pas forcément mauvais ménage : Panneaux solaires et productions agricoles au-dessous : pose de la première pierre d'un projet de centrale agri-voltaïque, à Mataiea ; Pose de la première pierre de la zone biomarine de Faratea, à la presqu’île.
# Centrale agri-voltaïque à Mataiea
La première pierre d'un projet de centrale agri-voltaïque a été posée ce jeudi (23/02), à Mataiea. Au-dessus : des panneaux solaires. Au-dessous : des productions agricoles sur plus de deux hectares. Un projet agronomique intéressant également l’élevage de moutons. Sous le soleil exactement, le dessin d’un autre futur. Main dans la main, Albert Moux et la famille Bambridge de Teva i Uta ont signé plus qu’un contrat. C’est un projet où se concilient tous les objectifs du plan climat 2030 ; dessiné par le gouvernement. La rencontre entre le chef d’entreprise et l’agriculteur qui se consacre à une production bio sur les terres familiales, est une première au Fenua. Voire par ailleurs. (…) Il s’agit de la construction d’une centrale agrivoltaïque. Au-dessus des panneaux solaires, au-dessous des productions agricoles. Sur plus de deux hectares ! La nouveauté est bien l’inclusion d’un projet agronomique intéressant également l’élévage de moutons. Le pari est bien sur le volet agricole. (…) Pour la transition énergétique, cette ferme est une promesse. Sa capacité à plein régime devrait permettre d’alimenter plus de 5 200 foyers. Pour la protection de l’environnement, il s’agit d’une bonne nouvelle. En effet, cette production vertueuse permettra l’économie de 9 000 tonnes de CO² et surtout évitera la consommation de plus de 3 millions de tonnes de gasoil.
Nouveau projet agri-solaire, cette fois à Mataiea (Polynésie 1ère)
(…) Un projet sur 10 hectares qui permettra de fournir 10,8 MWc de puissance électrique et d'utiliser autant de surface en agriculture biologique et en élevage pour la SCA Vaihiria. Le soleil était déjà au rendez-vous jeudi matin au PK48 à Mataiea, à l'occasion de la pose de la première pierre du projet de ferme agrivoltaïque Manasolar porté par le groupe Moux. L'un des quatre projets de ferme solaire avec stockage retenus en 2022 dans le cadre de la première tranche d'appel à projets du Pays pour 30 MWc de puissance. Alors que les élus de Tarahoi votaient dans le même temps le “Fonds Macron” à 7 milliards de Fcfp pour la transition énergétique et que la Fedom tenait cette semaine son séminaire sur la décarbonation de la Polynésie française et des outre-mer, l'exemple concret d'une innovation impulsée par le public et portée par le privé est venue conclure la semaine à point nommé. (…) Sur les 18 hectares de la parcelle située en bord de mer le long de la rivière Vaihiria, pas moins de 10 hectares accueilleront à la fois une centrale photovoltaïque et les cultures et élevages de la SCA Vaihiria. Côté solaire, c'est une centrale photovoltaïque de 18 000 panneaux, avec stockage par un système de batteries, qui injectera 10,8 MWc dans le réseau électrique de Tahiti. L'équivalent de 5 170 foyers alimentés pour 9 300 tonnes de CO2 évités. (Itw de Albert Moux, président de Manasolar et de Tamatoa Bambridge, SCA Vaihiria et propriétaire du site).
10 ha d'agrisolaire à Mataiea (Tahiti Infos)
# Première pierre de la zone biomarine de Faratea, à la presqu’île
Le projet Biomarine de Faratea, porté par la Direction des ressources marines (DRM), va voir le jour très bientôt. La première pierre a été posée le 24 février. (Itw audio et vidéo du ministre en charge des ressources marines).
Pose de la première pierre de la zone biomarine de Faratea (Polynésie 1ère)
Ce projet regroupe 7 investisseurs privés polynésiens sélectionnés après plusieurs appels à candidature, et répartis sur les 8 parcelles. Les futures exploitations auront les activités principales suivantes : 2 fermes de crevettes ; 3 écloseries de production : holothuries à mamelle (rori titi), huîtres de roche (tio) et bénitiers (pahua) ; 1 ferme de produits issus de pêche et d’aquaculture pour l’aquariophilie ; 1 ferme d’élevage ostréicole ; 1 unité de production de larves de mouches ; 1 unité de production d’aliment animal à base de larves de mouches et de déchets organiques, et une unité de production d’engrais à base de déchets organiques Un appel à concurrence vient d’être lancé pour consulter les entreprises dans le but de réaliser les travaux à partir de mai-juin 2023, pour une durée de 18 mois.
Faratea : Pose de la première pierre de la zone biomarine (TNTV)
(...) À partir de 2025, après d’importants travaux, elle accueillera 7 entreprises polynésiennes centrées sur les produits de la mer : crevettes, rori, huîtres, bénitiers, produits pour la pêche et l’aquariophilie. Des sites similaires sont envisagés à Rangiroa, Hao, et aux Îles Sous-le-Vent. (…) Une étude d’impact a été réalisée, et il faut noter que le projet intègre bien la préservation de l’environnement puisqu’il inclut un sentier littoral, tandis que les futurs exploitants se sont engagés d’une part, à ne pas utiliser de médicaments, ni de produits chimiques pouvant impacter l’environnement, et d’autre part, à suivre les préconisations internationales en termes d’eaux usées traitées avec des traitements physiques et par bioremédiation. Le projet de zone biomarine a par ailleurs labellisé par le pôle Mer Méditerranée, et il est aussi lauréat 2022 de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Transition écologique de Territoires ».
Zone biomarine de Faratea : ouverture prévue en 2025 (Radio 1)
“La zone biomarine est un projet ambitieux et unique dans l’outre-mer français et dans les 22 états et territoires insulaires océaniens” a indiqué le Pays. L’objectif est de développer un pôle aquacole visant les besoins du marché local et des exportations en lien avec le potentiel aquacole polynésien et notamment les archipels. Le projet vise aussi à mettre à disposition en location du foncier en bord de mer pour des investisseurs polynésiens en aquaculture et autres activités associées. Ancrée culturellement et environnementalement sur son site, la zone Biomarine de Faratea vient d’avoir sa dénomination māʻohi pour la pose de la première pierre. Il s’agit de Aruhotu ou “Ecosystème fertile”, issu de la toponymie du site, et donc approprié pour ce projet à vocation écoresponsable qui va produire des juvéniles issus de 3 écloseries destinés à être essaimés dans des fermes à Tahiti et dans les archipels. (…) Ce projet regroupe 7 investisseurs privés polynésiens sélectionnés après plusieurs appels à candidature, et répartis sur les 8 parcelles.
La première pierre de la zone biomarine a été posée à la Presqu’île (La Dépêche)
Pose vendredi matin de la 1ère pierre de la Zone Biomarine baptisée Aruhotu, à Faratea. Retrouvez le discours prononcé à cette occasion pour le président Edouard Fritch : (…) « L’aquaculture polynésienne est entrée dans une nouvelle dynamique, dont la zone BIOMARINE constitue un des éléments majeurs. Validée en conseil des ministres en mai 2016, cette zone foncière de 33 hectares est dédiée au secteur aquacole et à des activités complémentaires, comme la production d’aliments et la transformation de produits issus de l’aquaculture. » (…) (Ce projet) n’a pas d’équivalent ni dans l’outre-mer français ni dans l’ensemble des vingt-deux États et territoires insulaires océaniens. Il pourra donc servir de modèle pour nos cousins du Pacifique. Par ailleurs, les futurs exploitants se sont engagés dans une démarche forte de développement durable et raisonné. Aucun antibiotique, aucun produits chimiques ne seront utilisés dans la zone. Une unité de production de larves de mouches est prévue pour fournir les aliments nécessaires aux élevages aquacoles. Des techniques de bioremédiation seront mises en place afin de mieux traiter les eaux de sortie d’élevage, qui devront respecter les paramètres de qualité préconisés par la Banque Mondiale et le Global Aquaculture Alliance. (…)
Avec la Zone Biomarine de Faratea, l’aquaculture polynésienne est entrée dans une nouvelle dynamique (Tahiti News)
Pour rappel : Tearii Alpha présente la zone biomarine de Faratea (ressources-marines.gov.pf) 2017