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Énergie, agriculture, biomatériaux, aménagements routiers... autant de sujets connexes à étudier de front pour un développement plus "durable" du fenua:  Projet de loi relatif au déploiement des infrastructures de recharge de véhicules électriques ;  Valorisation des déchets des matières organiques, notamment animales, pour en faire un fertilisant ; Zooms sur la filière d'agro-transformation pour développer l’autonomie alimentaire du fenua ; L’Université de la Polynésie française (UPF) a organisé récemment un séminaire sur les biomatériaux ; Aménagements routiers: la Route du Sud toujours dans les cartons...

 

 

ÉNERGIE

Saisi en procédure d’urgence, le Conseil économique social environnemental et culturel de la Polynésie française (CESEC) était amené, ce lundi 6 novembre, à se prononcer sur le projet de loi relatif au déploiement des infrastructures de recharge de véhicules électriques sur le territoire. Avec seulement quinze jours pour travailler sur ce dossier, la quatrième institution du Pays a émis un avis défavorable au texte présenté. Le projet de loi, soumis à avis du CESEC, et qui rentre dans le cadre du plan de transition énergétique du Pays 2015-2030 (75 % d’énergie renouvelable d’ici à 2030), tend à l’impérieux besoin de développement des bornes de recharge électrique sur le territoire afin de répondre à l’augmentation des véhicules hybrides ou 100 % électriques au fenua. (…) Une nécessaire installation de dispositifs de recharge mais cela doit être encadré (…)

Bornes de recharge électrique : l’exécutif doit revoir sa copie, selon le CESEC (La Dépêche)

Après un premier passage compliqué devant le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Césec), c’est au tour de l’Autorité polynésienne de la concurrence de renvoyer le gouvernement à sa copie sur de nombreux points. Saisie pour avis par Moetai Brotherson, l’APC émet neuf recommandations sur la loi qui permettrait le déploiement d’infrastructures de recharge de véhicules électriques (IRVE).

Les bornes électriques ne convainquent pas l’APC (Tahiti Infos)

 

AGRICULTURE

# Valoriser les déchets des matières organiques pour en faire un fertilisant. À Mataiea, une entreprise mise sur l’usage du biovator. Un composteur de déchets verts et animaliers. Des essais avaient déjà été menés au lycée agricole de Moorea. La société voit cette fois plus grand en captant les déchets de poissons du port de pêche de Papeete. (...). L’initiative prise par cet entrepreneur est saluée par le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai : « Ce système, je l’ai déjà vu à l’abattoir de Papara, également à l’exploitation agricole d’Opunohu. Effectivement là, c’est à une échelle beaucoup plus grande, pour permettre de recycler, utiliser ces déchets du Port de pêche dont on sait qu’ils sont envoyés en mer et qu’ils attirent les requins. » (...) Les restes alimentaires de la cuisine centrale de Teva i Uta et de la prison de Tatutu sont aussi récupérés. Dans cette zone rurale, l’objectif est de ne plus gaspiller de déchets organiques. Des agriculteurs et des producteurs de vanille utilisent déjà cet engrais. Le produit fini est certifié bio et son coût est moins élevé que les produits importés. (...)

Agriculture : les déchets de poissons comme fertilisants (TNTV)

La société, TNB Water pilotée par Nicolas Bono et qui fournit déjà des composteurs dans différentes communes, se lance sur ce site dans la transformation en compost fertilisant pour l’agriculture à base de déchets de poissons. “Ce projet, étudié avec la Direction de l’agriculture, permettra de traiter les déchets de poissons pour éviter qu’ils ne soient tout simplement rejetés dans le port”, nous expliquait lundi Nicolas Bono. “C’est une solution pérenne, qui de plus ne dégage aucune bactérie pathogène.” (...) 

Un engrais bio sortira des déchets de poissons (Tahiti Infos)

Le Biovator de Nicolas Bonno, que nous vous présentions il y a quelques semaines, a été inauguré la semaine dernière, mardi 7 novembre 2023, en présence de professionnels du secteur, partenaires et représentants des services du Pays concernés, ainsi que du ministre de l’Agriculture, Taivini Teai. Cet imposant écodigesteur implanté à Mataiea a suscité la curiosité et l’intérêt des invités. Il traite actuellement entre 500 kg et 1 tonne de déchets de poisson du port de pêche associés à du bois broyé, transformés en compost après dix jours de fermentation et un mois de maturation. “On y va doucement, mais surement, pour monter en capacité”, nous a indiqué Nicolas Bonno, propriétaire de cet outil, récemment mis en cause pour nuisances olfactives. (...) On n’a donc pas fini d’entendre parler des écodigesteurs, à l’heure où réduire l’impact de nos déchets sur l’environnement est une question cruciale.

Les écodigesteurs : des outils de recyclage tournés vers l’avenir (La Dépêche)

Du compost 100% bio, fabriqué au fenua… C’est ce que la société de Jean-Yves Saint-Maxent commercialise depuis peu. Un compost fait à partir de déchets de poissons et de copeaux de bois. (...). Chaque semaine, le port de pêche produit 30 tonnes de déchets de poissons, pour écouler tout ça, il faudrait sept composteurs rotatifs. Reportage.

Compostage : tout est bon dans le poisson ! (Polynésie 1ère) actualisé le 17/11

 

 

# Le ministre de l’Agriculture s’est rendu, ce mardi (7/11), chez l’un des plus gros producteurs de la Presqu’île en agriculture vivrière pour découvrir le fonctionnement de sa filière d’agro-transformation, une filière soutenue par le gouvernement pour développer l’autonomie alimentaire. (...) Tous produits confondus, comprenant le taro, le ‘uru, la patate douce ou encore le po’e, le spécialiste de l’agro-transformation fournit chaque année plus de 50 tonnes de produits aux grossistes et aux cuisines centrales. (...). Néanmoins, avec les directives du nouveau gouvernement de passer à 50% de produits locaux dans les assiettes des élèves, ces chiffres semblent encore insuffisants. Aussi, avec un projet d’installation d’une véritable structure de transformation, l’agriculteur de Teahupo’o envisage de propulser sa filière pour la rendre “plus professionnelle” et en appelle aux agriculteurs “pour fournir encore plus de produits plutôt que d’essayer de les vendre en bord de route”. Son appel s’adresse aussi au gouvernement pour envisager la mise en place d’une défiscalisation spécifique à son activité. (...)

L’agro-transformation pour développer l’autonomie alimentaire (Tahiti Infos)

 

# En tournée à la Presqu’île, mardi 7 novembre 2023, le ministre de l’Agriculture, en charge de l’Alimentation, Taivini Teai, est allé à la rencontre d’Elvis Parker dans son restaurant du PK 0, où les produits locaux sont à l’honneur dans l’assiette, mais aussi en format surgelé prêt à consommer. Dans le cadre des travaux d’aménagement temporaires de la base arrière des Jeux Olympiques, l’agriculteur et transformateur de 50 ans a été délogé du domaine Rose, terre marécageuse de 4 hectares où il cultivait depuis quinze ans un produit emblématique du Fenua : le taro. C’était fin 2020. Trois ans plus tard, il subit les frais de ce déménagement. (...). Épaulé par sa fille de 30 ans, Hinerava, et une dizaine de salariés, il souhaite développer davantage encore la culture et la transformation des produits vivriers pour contribuer à répondre à la demande locale, qui n’est pas comblée.

JO 2024 : Elvis Parker pourra-t-il restaurer sa tarodière sur le domaine Rose ? (La Dépêche)

 

# En visite à Tubuai (archipel des Australes), trois jours durant, le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, a pris la mesure de ce qui reste à faire pour donner toute la place qui convient au grenier polynésien. Lors d’une réunion en présence du maire, Fernand Tahiata, et d’une partie de son conseil municipal, il a été question de la surproduction et du stockage des carottes. Un sujet récurrent chaque année auquel le prédécesseur de Taivini Teai avait déjà trouvé des solutions. Aussi, le ministre a pu confirmer la création d’un atelier d’agro-transformation. Cette infrastructure permettra de transformer leurs produits et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. En revanche, pas un mot sur l’aspect commercialisation qui constitue depuis des décennies le point noire de l’agriculture locale. Car à quoi sert de transformer si le produit n’arrive pas dans l’assiette des Polynésiens ? (...)

Les carottes de Tubuai auront leur atelier d’agro-transformation (Tahiti News)

 

BIOMATÉRIAUX

L’Université de la Polynésie française (UPF) organisait récemment un séminaire sur les biomatériaux dans l’auditorium de son pôle de Recherche. Ce séminaire a regroupé les experts du domaine, des chercheurs, des entrepreneurs et des professionnels de l’industrie, venus partager leur expérience sur “un sujet d’importance nationale mais surtout pour les milieux insulaires comme la Polynésie“.

Ce rassemblement “était aussi l’occasion pour les entrepreneurs, de présenter leur initiative et de faire connaitre leur projet“, indique Nabila Gaertner-Mazouni, vice-présidente de la commission Recherche de l’université. Parmi eux, Benoît Parnaudeau, dirigant de l’entreprise Polyacht et porteur du projet Cocorig, un cordage en fibres de coco, qu’il a initié en 2020. Entretien.

Biomatériaux – La fibre de coco, alternative au cordage plastique ?  (La Dépêche)

 

AMÉNAGEMENTS ROUTIERS

Les élus de Tarahoi ont débloqué un milliard de francs CFP pour préempter 22 parcelles des domaines Cadousteau, Atehi, et Puuroa situés entre Te Maruata et la vallée de la Papehue, au niveau du PK 18. Un espace de plus de 83 hectares côté montagne, sur lequel les autorités voudraient voir naître des logements sociaux, des exploitations agricoles, des espaces verts, pourquoi pas un collège… Mais aussi une partie de la route du Sud, projet que Moetai Brotherson ne compte pas enterrer côté Punaauia. (...)

83 hectares, mais pour faire quoi ? Dans le projet de texte, le gouvernement explique que cette grande acquisition, si elle se concrétisait, pourrait avoir des vocations multiples. La zone de plaine et de basse montagne pourrait servir à la « construction de logements sociaux et d’équipements publics », la moyenne montagne à « constituer de nouvelles exploitations agricoles ». Le haut du domaine, pourrait de son côté voir naître des « espaces verts publics ». Bref, un développement semi-urbain, à l’image de cette zone située à la frontière entre Punaauia et Paea. Lors des débats en commission, des élus de Punaauia avaient aussi ajouté la possibilité de construire, là encore sur la partie basse, un collège-lycée pour compléter la carte scolaire de la côte Ouest. (...). Mais lors des travaux en commission, il a aussi été précisé aux élus que la partie basse du terrain devait servir à mener à bien le projet « Te ara nui ». Car le terrain est traversé de part en part, dans sa partie basse, par une emprise réservée de 50 à 100 mètres de large destinée à la construction des voies de la fameuse – et polémique – route du Sud.

Logement, agriculture et route du Sud : pourquoi le Pays veut racheter 83 hectares à Punaauia (Radio 1)

 

 

 

 

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