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Économie bleue :  le Pays, l’État et le Cluster maritime veulent travailler collectivement sur les politiques publiques maritimes et portuaires ; La Polynésie française est le deuxième territoire du Pacifique à avoir contractualisé le dispositif du programme « France 2030 » ; Transition énergétique, services publics (eau, assainissement, énergie) ou encore adaptation au changement climatique... : les communes polynésiennes invitées par l'AFD à développer une véritable stratégie financière.

 

 

 

# Ce jeudi (05/12), les membres du comité stratégique maritime et portuaire de Polynésie française (Cosmer) – le Pays, l’État et le Cluster maritime – se sont retrouvés pour poser les bases de cette nouvelle instance. L’occasion de balayer la feuille de route de l’économie bleue à l’horizon 2030 et de préparer le sommet de l’océan (UNOC 3) prévu en juin prochain.
Le comité stratégique maritime et portuaire de Polynésie française (Cosmer) est né il y a un an. Le protocole d’intention a été signé entre le président de la Polynésie française et le secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, le 13 novembre dernier. L’objectif ? Travailler collectivement sur les politiques publiques maritimes et portuaires. Ce comité s’est réuni pour la toute première fois ce jeudi. Il a rassemblé autour d’une table le président de la Polynésie française, le haut-commissaire ainsi que les acteurs économiques du Cluster maritime. “L’objectif de cette instance est de réfléchir sur le moyen et long terme et d’avancer concrètement sur les différents sujets qui nous concernent”, a indiqué Stéphane Perez, président du Cluster. Le Cosmer, “un organe support”, a décrit le président Moetai Brotherson, permettra d’avancer sur différents axes stratégiques : les infrastructures, les fonds marins, la pêche ou encore la formation. La première réunion a permis de poser les bases de l’instance, mais aussi de revoir ensemble la feuille de route de l’économie bleue durable à l’horizon 2030 qui sera soumise aux ministres ainsi qu’à l’Assemblée dans les semaines à venir. Elle se fonde sur la volonté des acteurs du public et du privé de favoriser le développement durable de l’économie maritime polynésienne, une transition écologique et énergétique des secteurs et la résilience des milieux marins. La feuille de route se décline en 147 points, dont “80 déjà enclenchés”, a rappelé le président. (…). Les Nations unies ont proclamé la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) et parmi les 17 objectifs de développement durable, l’ODD 14 a pour finalité de “conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable”.  (…) En encadré « Économie bleue : 65 milliards de chiffre d’affaires »

Économie bleue : 1ère réunion du Cosmer (Tahiti Infos)

Annoncé depuis plus d’un an, le comité stratégique maritime et portuaire de Polynésie française (CSMP) s’est réuni pour la première fois ce jeudi. Ce nouvel organe réunit l’État, le Pays et les professionnels du secteur dans un format resserré, pour « coordonner » l’action publique, et traiter les problèmes « de façon très opérationnelle ». Cette première réunion a été l’occasion de parler d’infrastructures portuaires, de la nouvelle feuille de route de l’économie bleue et de préparer la Conférence des Nations-Unies sur l’Océan de juin 2025.
(…) les enjeux maritimes, qui font l’objet de compétences partagées entre l’État et le Pays, sont trop importants pour être traités chacun dans son coin. Cette nouvelle instance doit donc assurer la « coordination » des politiques publiques, en matière d’infrastructures portuaires – en plein mouvement avec l’application du schéma directeur du port autonome -, de développement de la pêche – un des grands objectifs politique du gouvernement -, de recherche sur les grands fonds marins et de formation maritime. (…) Les professionnels se disent donc satisfaits de pouvoir joindre leur réflexion – souvent très aboutie, grâce au travail du cluster – à celle des autorités. Et se félicitent de façon générale de la mobilisation et de la dynamique entretenues ces derniers mois autour des dossiers maritimes. Le comité de ce jeudi a d’ailleurs été l’occasion de présenter et de « valider » la « feuille de route de l’économie bleue durable » qui vient d’être finalisée par le ministère des Ressources marines, et qui a été préparé avec un appui important de l’État et du cluster. Ce document de 20 pages, qui liste une centaine d’actions à mettre en oeuvre – une bonne partie a déjà été lancée, précise le gouvernement – doit être présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres et dans les semaines à venir devant les élus de Tarahoi. La séance a aussi été l’occasion de valider les grandes orientations du discours qui sera développé par le Pays, l’État et les professionnels lors de l’Unoc 3. Quatre grands axes, déjà évoqués lors de la soirée de l’Ifrecor du 13 novembre dernier*,  seront collectivement portés lors de cette Conférence des Nations-Unies sur l’océan, prévue pour juin 2025 à Nice, et qui se veut le pendant maritime des Cop sur le climat. (…). "Le premier aura attrait aux grands fonds marins, je rappelle qu’il y aura une conférence sur le sujet à l’IRD, le deuxième, c’est la préservation de nos ressources, avec cet exemple que l’on peut donner au monde avec le concept de rahui, liste Éric Spitz, qui rappelle que le Pays, l’État et le cluster ont déjà fait tribune communes aux toutes récentes Assises de l’économie de la mer à Bordeaux. Le troisième, c’est tout ce qui concerne le développement des énergies renouvelables et puis le quatrième tout ce qui concerne l’innovation, avec une articulation avec la stratégie de l’innovation 2030 du Pays"

Pays, État et professionnels en quête de perspective sur les enjeux maritimes (Radio 1)

* Pour rappel: Réunir tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de la biodiversité marine (AvA-Infos)(05/12)

Le gouvernement a présenté jeudi (05/12) aux membres du Conseil stratégique maritime et portuaire sa « Feuille de route de l’Économie bleue durable ». Un document tout juste finalisé, qui doit être validé en conseil des ministres la semaine prochaine puis à Tarahoi, et qui liste pas moins de 176 actions à mettre en œuvre ou à poursuivre d’ici 2030 pour réaliser tout le potentiel polynésien dans le secteur. On y parle, pêle-mêle, de bases de pêche secondaires dans les archipels, de creusement de la passe de Papeete, de démonstrateurs en matière d’énergie thermique des mers ou de technologie houlomotrice et de coopération public – privé. 

C’est une « vision » qu’a partagée le gouvernement avec ses partenaires, jeudi matin, lors de la toute première réunion du Comité stratégique maritime et portuaire de Polynésie française. Une vision « claire », assure Moetai Brotherson en préambule du document : celle de « faire de la Polynésie un phare de la transition écoénergétique dans les secteurs liés à l’Océan ». Ce document, c’est la feuille de route de l’économie bleue durable, un livret d’une vingtaine de pages de signé par le ministère de l’Agriculture, des Ressources marines et de l’Environnement de Taivini Teai, mais qui est le fruit d’un « processus participatif » incluant les services de l’État et les professionnels du cluster maritimes, autres membres du comité stratégique. Orientée vers « l’horizon 2030 », la feuille de route liste pas moins de 176 actions et objectifs à mettre en œuvre pour réaliser le plein potentiel du Pays en matière maritime. Entre les objectifs ambitieux du gouvernement en matière d’autonomie alimentaire ou de développement économique, les envies d’exemplarité dans la préservation de l’environnement, les contraintes budgétaires ou la nécessaire adaptation aux risques des changements climatiques, l’équation est difficile à équilibrer. Et le document, tout juste finalisé et qui doit être présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres, évite à ce stade de hiérarchiser, dater ou chiffrer les actions listées. Il donne tout de même un aperçu des efforts à fournir pour poursuivre le développement de cette « économie bleue » qui représente déjà 65 milliards de francs de chiffre d’affaire cumulé et 13% des emplois du fenua. (...)

Économie bleue : le plan du Pays pour devenir un « phare de la transition écoénergétique » (Radio 1)

 

 

 

# Ce lundi (02/12), au Hilton, a eu lieu la présentation du programme « France 2030 régionalisé ». Les chercheurs, “startupers”, porteurs de projet et représentants d’association étaient nombreux pour mieux comprendre le fonctionnement de ce programme attendu qui met à disposition 400 millions de francs
Le 27 novembre, la Polynésie française a officialisé le déploiement du volet régionalisé du programme « France 2030 ». Le comité de pilotage territorial, co-présidé par le haut-commissariat et la Polynésie française, s’est réuni pour la première fois. Ce lundi, le volet a été publiquement présenté.
Ce n’est pas un programme comme les autres”, a insisté Éric Spitz, en préambule, à propos de « France 2030 ». “C’est un programme d’investissement massif et sans précédent.” Quatre cents millions de francs de subventions vont être alloués pour moitié par l’État et par le Pays à des projets qui répondront à des questions en lien avec la transition énergétique, la lutte contre le réchauffement climatique et qui permettront l’émergence de technologies en s’appuyant sur l’innovation. Le volet « France 2030 régionalisé » associe la Polynésie française qui apporte sa connaissance des réalités du terrain et sa proximité avec les acteurs économiques locaux. Il se décline autour de trois axes que sont l’innovation ; la création de filières ; et l’ingénierie et la formation professionnelle.
La Polynésie française est le deuxième territoire du Pacifique à avoir contractualisé le dispositif. Pour bénéficier des subventions, les candidats doivent se tourner vers les opérateurs Bpifrance et Banque des territoires qui assureront la réception, l’instruction, la contractualisation des projets ainsi que leur suivi technique et financier. L’Agence de développement économique apportera son concours en sourçant les projets. (…)
Pour en savoir plus: https://www.banquedesterritoires.fr/france-2030/

Salle comble pour la présentation du volet régionalisé de “France 2030” (Tahiti Infos)

 

 

# Passer d’une gestion prudente de « bon père de famille » à une véritable stratégie financière : tel est le défi que l’Agence française de développement (AFD) a rappelé ce mardi aux communes polynésiennes, lors de la présentation de l'Observatoire des communes. Malgré des finances saines et de nombreuses opportunités de financement, les municipalités peinent à investir pour leurs administrés. Entre une frilosité face à l’endettement et l’absence de planification à long terme, l'AFD met une nouvelle fois en lumière un paradoxe qui freine le développement du Fenua depuis de nombreuses années.
L’Observatoire des communes, présenté ce mardi (03/12) par l’Agence française de développement (AFD), offre un panorama détaillé des finances des 48 municipalités polynésiennes. Véritable baromètre économique local, il permet de restituer une photographie claire de la santé financière des communes polynésiennes au Pays, à l’Assemblée de la Polynésie, aux tāvana et à leurs équipes. (…). Mais malgré une situation financière globalement saine, avec une hausse des recettes communales (41,35 milliards en 2023, soit +2,24 % en un an) et une capacité d’autofinancement brute de 3,56 milliards de francs, le constat demeure inchangé : les investissements peinent à suivre. En 2023, les communes ont consacré 11,3 milliards de francs aux projets d’investissement, soit 350 millions de moins qu’en 2022 et près d’un milliard de moins qu’en 2020. Ces projets, pourtant essentiels au quotidien des administrés – réfection des routes, création de parcs ou installation de nouveaux locaux à déchets – semblent entravés par des obstacles invisibles.
(…) La présence en Polynésie de la Banque des territoires depuis 2021 offre également des possibilités d'accompagnement nouvelles. Tous ces nouveaux instruments pourraient catalyser des investissements dans des secteurs prioritaires et très coûteux : transition énergétique, services publics (eau, assainissement, énergie) ou encore adaptation au changement climatique. (…)

Finances communales : passer du “coup par coup” à une stratégie d'investissement (Tahiti Infos)

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