Financements pour l’aménagement d’un laboratoire de Microbiologie environnementale de Polynésie en faveur de l’École Pratique des Hautes Études sur l’île de Moorea ; Sept nouveaux lauréats de la troisième promotion de Polynnov: des projets portés par des entrepreneurs polynésiens, issus des secteur technologique, environnemental, agricole ou encore social ; Face à la raréfaction et au coût croissant des matières premières, le service de l’artisanat traditionnel prépare une étude de faisabilité pour la création d’une centrale d’achat dédiée ; La 2ème édition des Journées du patrimoine organisée au Musée de Tahiti et ses îles placée sous le thème du patrimoine architectural en tant que témoin des savoir-faire, des dynamiques sociales et de la mémoire collective des îles du Pacifique ; À Makatea, avec Makatea Escalade : pousser l'écotourisme en lieu et place du phosphate ; Mais… le chantier Manutea Lodge de Moorea passe par la case justice : le rapporteur public préconise l’annulation du permis de construire délivré par le Pays en août 2024.
# Deux arrêtés de subvention en investissement ont été approuvés par le conseil des ministres pour un financement sur la quote-part de la Polynésie française. Il s’agit d’une part d’aménagement un laboratoire de Microbiologie environnementale de Polynésie – « LAMPE » – en faveur de l’EPHE pour le CRIOBE. Montant de la subvention: 3 944 988 Fcfp. L’opération consiste en l’acquisition de multi-équipements pour la création d’un laboratoire de microbiologie polyvalent au CRIOBE, sur l’île de Moorea. La microbiologie marine s’intéresse aux micro-organismes essentiels aux cycles biogéochimiques et aux réseaux trophiques marins. (…) Et d’autre part, du processus physiques locaux à l’interface océan atmosphère / Stations météorologiques et centrales d’acquisition pour le réseau de marégraphes – « NANUMITI » – en faveur de l’UPF. Montant de la subvention: 3 906 563 Fcfp. Les marégraphes sont indispensables pour étudier les processus locaux à l’interface océan-atmosphère et partant pour appréhender l’évolution des impacts du changement climatique sur la montée des eaux et par conséquent sur les atolls et leurs populations. (…)
L’État sollicité pour le financement des laboratoires polynésiens de recherche (Tahiti News) Conseil des ministres du 10 septembre
# Polynnov vient de dévoiler les sept nouveaux lauréats de sa troisième promotion. Ostréiculture, spiruline, cosmétique éthique, numérique ou encore agroalimentaire… « Ces jeunes pousses incarnent une nouvelle génération d’entrepreneurs du fenua ». L’occasion aussi de faire le point sur les projets de la toute première cohorte qui termine leur accompagnement cette année. (…). Depuis son lancement en 2023, Polynnov accompagne chaque année des projets à fort potentiel portés par des entrepreneurs polynésiens, issus des secteur technologique, environnemental, agricole ou encore social. Ce programme, piloté dans le cadre du projet Nāhiti*, soutenu par l’État à hauteur de 120 millions de francs sur trois ans, a pour objectif de structurer l’écosystème de l’innovation, et de mettre sur pied un nouveau schéma d’accompagnement des start-up du fenua.
(…) Parmi les projets retenus cette année, on retrouve Ostrea Tahiti, qui ambitionne de relancer la production d’huîtres comestibles en Polynésie (une ostréiculture durable et adaptée au contexte local (…) ; In’Spir, porté par Gauthier Audoine, un passionné formé en France à la culture artisanale de la spiruline. Depuis 2023, en partenariat avec Pacific Biotech, l’entreprise cultive à Tahiti une spiruline pure, naturelle et respectueuse de la biodiversité, et développe des produits dérivés, comme une boisson isotonique. (…) Du côté de l’agroalimentaire, le projet Nīnāvai transforme les fruits locaux en smoothies lyophilisés en poudre, instantanément consommables et destinés à l’export. L’objectif : préserver les qualités nutritionnelles, tout en réduisant l’empreinte logistique. (…) Le numérique est également représenté avec Tickee, une application mobile développée localement, permettant aux professionnels de collecter des données terrain, via des formulaires digitaux personnalisés… (…) Côté environnement, Te Ma Tairoto de la société Odewa propose une solution mécanique et innovante pour nettoyer les déchets perlicoles immergés dans les lagons des Tuamotu. (…)
Huîtres, spiruline, cosmétique… Polynnov dévoile ses 7 lauréats (Radio 1)
* Pour rappel: le projet Nāhiti
# Face à la raréfaction et au coût croissant des matières premières, le service de l’artisanat traditionnel prépare une étude de faisabilité pour la création d’une centrale d’achat dédiée. L’appel d’offres, paru au Journal officiel du Pays, vise à confier à un prestataire spécialisé l’analyse juridique, économique et logistique de ce projet structurant. (…). L’idée est née d’un constat partagé par de nombreux artisans : qu’il s’agisse de fibres de pae 'ore, de coquillages, de bois ou de nī'au blanc, l’approvisionnement devient de plus en plus incertain. “Les ateliers doivent parfois être annulés faute de matériaux”, confirme Vaiana Giraud, cheffe du service de l’artisanat traditionnel. La future centrale aurait pour mission d’acheter et de stocker ces ressources, en assurant un revenu régulier aux producteurs et un accès prioritaire aux artisans. Elle pourrait aussi accueillir des chefs de groupes de danse, des costumiers ou des écoles. Au-delà de la simple fonction de grossiste, le projet intégrerait une démarche qualitative : en centralisant l’achat et le contrôle des matières, la filière pourrait viser des standards élevés. (…). “Avec environ 2 600 artisans recensés – en comptant les préparateurs de matières premières – l’artisanat traditionnel reste un pilier de l’économie locale, au même titre que la pêche ou l’agriculture”, constate Vaiana Giraud (cheffe du service de l’artisanat traditionnel). Stabiliser l’accès aux matériaux, professionnaliser la filière et encourager les jeunes à s’y engager constituent donc un investissement stratégique pour l’avenir.
Une centrale d’achat pour l’artisanat traditionnel : vers une meilleure sécurisation des matičres premières (Tahiti Infos)
# Heitapu Mai, le président de l'association Makatea Escalade, était l'invité café de la matinale radio ce vendredi 12 septembre. Il est interviewé par Corinne Tehetia, alors que 180 personnes s'apprêtent à rejoindre Makatea pour cet évènement annuel tourné vers l'escalade. Dans l'histoire de Makatea, l'île a été marquée par 60 ans d'exploitation de ses sous-sols très riches en phosphate. Une période qui a beaucoup affecté les habitants. Après des années de sommeil, un autre projet refait surface : celui de Randall Colleen. “Je nous invite à pousser l'écotourisme. On a mis en place et on a démontré qu'on pouvait faire autre chose sur Makatea, que toujours et encore parler du phosphate”.
Makatea Vertical Adventure Heitapu Mai révèle les coulisses d'un festival qui transforme une île oubliée en paradis de l'escalade (Polynésie 1ère)
# Ce mardi, devant le tribunal administratif, le rapporteur public a rendu des conclusions accablantes pour la SARL Manutea Lodge. Selon lui, la société a "volontairement trompé l’administration" en présentant son projet comme un simple élargissement de route, et non comme un aménagement préalable à la construction de plusieurs habitations à Pihaena, Moorea. Une "fraude" susceptible de faire annuler le permis délivré par le Pays en août 2024.
Le chantier Manutea Lodge de Moorea passe par la case justice. Ce mardi, le tribunal administratif a examiné deux requêtes visant à faire annuler le permis délivré par le Pays le 21 août 2024 : l’une émanant de la fédération Tahei Auti Ia Moorea et d’un couple de résidents, et l’autre de la fédération environnementale Aimeho Tou Ora. Seule la première demande a été retenue par les juges. (…). Pour le commissaire du gouvernement, le permis a été obtenu par « tromperie » . Car si le projet initialement présenté à la DCA (direction de la Construction et de l’Aménagement) consistait en un élargissement de la route d’accès à la parcelle, prévoyant un déplacement de 1 950 m³ de terrain, cette dernière a bien été segmentée en lots, puis terrassée, pour que cinq maisons y soient construites. Une notice d’impact, à minima, était donc nécessaire, selon le rapporteur. La fraude est caractérisée en ce que l’administration a été « volontairement trompée » , assène-t-il, s’appuyant sur une jurisprudence du Conseil d’État pour recommander l’annulation du permis. (…)
Manutea Lodge : le rapporteur public recommande l’annulation du permis de construire (TNTV)
Pour rappel: “Un passe-droit qu'on lui offre” in Gardiens de l'environnement (AvA-Infos) 08/07/2025