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Nouvel appel à manifestation d'intérêt pour le programme Polynnov qui vise à accompagner les porteurs de projets innovants en Polynésie française. Notamment en matière de développement durable ; Projet de construction d’un incinérateur à Nive’e, capable de traiter 70 000 tonnes par an, tout en produisant de l’électricité ; Le projet de centrale hydroélectrique “au fil de l’eau” est toujours d’actualité dans la vallée de la Vaitepiha, à Tautira ; Conclusions d’une étude sur le stationnement dans le centre-ville destinée à évaluer l’impact de la réalisation des pistes cyclables et des voies réservées au transport collectif ; Extension du dispositif de prise en charge du fret maritime interinsulaire à de nouveaux produits pour favoriser l'autonomie alimentaire et énergétique des îles autres que Tahiti

 

 

# Accompagner les entrepreneurs innovants, les aider à faire "décoller" leur projet, c'est l'objectif du programme Polynnov. Un nouvel appel à manifestation d'intérêt est lancé. Les 5 futurs lauréats formeront la 3e promotion. Dans la continuité de ce que propose l’incubateur de start-ups Prism, Polynnov permet d’accompagner les entrepreneurs innovants. 15 porteurs de projets ont déjà été soutenus par des professionnels dans des domaines variés : propriété intellectuelle, droit des affaires, stratégie marketing et commerciale… (…) Lancement de l’appel à manifestation d’intérêt : lundi 3 mars 2025. Candidatures ouvertes jusqu’au 15 avril 2025

Entrepreneuriat : le programme Polynnov cherche de nouveaux porteurs de projets (TNTV)

Pour information: Le Programme Polynnov vise à accompagner les porteurs de projets innovants en Polynésie française pour la maturation et le développement de leur projet sur une période de deux ans. Ce programme d'accompagnement est proposé dans le cadre du projet Nāhiti : “Nouvelles ApprocHes pour l’Innovation et la Technologie dans les Îles” de Polynésie française. Lauréat de l’Appel à Projets Plan d’Innovation Outre-Mer1 (PIOM), ce programme, qui s’inscrit dans le Plan France 2030, se déroule sur 3 ans (2023-2026) et son budget est de 1,45 millions € dont 1 million € de subvention.
Parmi les lauréats des précédents appels à projet, on trouve des initiatives fortement engagées dans le “développement durable” :

HOLOPOL : Formation des jeunes et des pêcheurs lagonaires aux techniques d’aquaculture d’holothuries respectueuses de l’environnement, avec perspective de valorisation économique.
PM.PF : Utilisation du SWAC (système de climatisation par eaux profondes) de l'hôtel The Brando à Tetiaroa pour permettre une culture en haute mer d’algues, à des fins de valorisation.;
EFTM : Fabrication de haubans de voilier en fibre textile Dyneema, et développement d’un modèle d’accroches à fort tonnage dans la même fibre textile
FARATEA : Mise en place d’une filière d’aquaculture durable en alimentation et aquariophilie aboutissant à une filière d’export de chair de bénitiers.
BIOPLATES : Développement de collecteurs en polymères biodégradables pour la collecte de bivalves et en particulier pour ceux de l’huître perlière réduisant la production des micro-plastiques de cette industrie.
KIT NINAMU SOLUTIONS : Kit de compostage de déchets collectif, couplé d’un kit de création d’un potager de légumes et fruits locaux avec offre de formation.
BIOBASE TAHITI : Développement de papiers et emballages biodégradables en fibre végétale locale (bananier, canne à sucre, coco, ananas...). (…)
 
Lancement du dispositif d’accompagnement des projets innovants POLYNNOV – Action phare du projet Nāhiti (upf.pf)

 

 

# La Polynésie veut transformer sa gestion des déchets avec la construction d’un incinérateur à Nive'e. Capable de traiter 70 000 tonnes par an, tout en produisant de l’électricité, ce projet ambitieux, encore à l’étude, représente un investissement colossal de 20 milliards de francs.
La gestion des déchets en Polynésie française est un casse-tête récurrent. Entre infrastructures coûteuses, manque de foncier et imbroglio administratif entre les communes et le Pays, la question devient critique à mesure que les centres d’enfouissement arrivent à saturation. Parmi eux, le site de Paihoro, qui absorbe les ordures ménagères, devrait arriver à saturation d'ici 10 à 15 ans. Un écueil auquel le Pays compte répondre par la construction d’une Unité de valorisation énergétique (UVE) : un incinérateur destiné à brûler les déchets tout en produisant de l'électricité.
Ce projet, qui est encore à l'étude, s'inscrit dans le nouveau Schéma territorial de prévention et de gestion des déchets (STPGD) 2024-2035. La Direction de l’environnement (Diren), en collaboration avec le syndicat Fenua Ma – qui gère les déchets de 12 des 13 communes des îles du Vent hors Faa'a – en a fait une priorité. À noter que cette UVE sera exploitée par une société privée. (…)
L’infrastructure serait implantée à Nive'e, sur un foncier de 118 hectares appartenant au Pays. Ce site, situé au PK 21 à la frontière de Papeno’o et Tiarei, abrite déjà un incinérateur de déchets anatomiques géré par le CHPF et un centre d’enfouissement pour déchets dangereux (en cours de rénovation). (…). Le coût du projet est, lui, pharaonique. Il est évalué à 20 milliards de francs. “Nous devrons chercher des financements, que ce soit auprès de l’État ou de l’Union européenne. Le Pays ne pourra pas assumer seul cette facture. On va devoir chercher des bailleurs de fonds”, prévient Heiava Samg Mouit (cheffe de projet gestion des déchets à la Diren). (…)
Toutefois, si l’UVE réduit le volume de déchets à enfouir, elle n’en reste pas moins une source de pollution. “Certes, mais laisser les déchets s’accumuler dans la nature ou dans des décharges sauvages l’est tout autant. Lorsqu’un incendie se déclare dans un centre d’enfouissement, il n’existe aucun système pour filtrer les fumées toxiques. Nous devons trouver une alternative. Il faut garder en tête qu'il n’y a pas de solution miracle”, souligne la cheffe de projet. (…). De plus, un comité de suivi composé notamment d'au moins une association de protection de l’environnement sera créé pour veiller au respect des normes et alerter en cas de dérives. “Si nous voulons que ce projet aboutisse, la transparence et la communication sont essentielles”, insiste la responsable du dossier.
(…). En plus de traiter les déchets, l’UVE produira donc de l'électricité. Une énergie loin d'être propre mais qui répond à un double besoin : éliminer les déchets et valoriser leur combustion. L’incinérateur devrait générer 30,3 GW par an, 4,3 GW qui seront utilisés sur le site et 26 GW qui seront injectés dans le réseau, couvrant ainsi 5 % de la consommation électrique de Tahiti, soit l’alimentation de 1 800 foyers. (…). Reste un obstacle majeur : l’approvisionnement en eau du site, indispensable pour respecter les normes anti-incendie. Une contrainte supplémentaire pour un chantier déjà titanesque. Mais la gestion des déchets en Polynésie est à ce prix.

Un projet d'incinérateur à 20 milliards : la Polynésie face à l'urgence des déchets (Tahiti Infos)

 

# Présenté la semaine dernière en commission à l’Assemblée de la Polynésie française, le projet de centrale hydroélectrique “au fil de l’eau” est toujours d’actualité dans la vallée de la Vaitepiha. Dix ans aprčs les premiers échanges sur le sujet, les défenseurs du projet continuent d’y voir de nombreux atouts, tandis que les opposants s’inquičtent des conséquences, notamment environnementales. Une pétition a été lancée dans l’attente d’une réunion publique.
Entre 2015 et 2016, le projet de captage hydroélectrique avait fait grand bruit dans la vallée de la Vaitepiha, et au-delà. Une partie des propriétaires terriens et ayants droit y étaient favorables, quand d’autres y étaient radicalement opposés. Les années ont passé et cette perspective, qui semblait tombée à l’eau, refait aujourd’hui surface.
  Mercredi 12 février, le projet de développement hydroélectrique privé a été présenté en commission à l’Assemblée de la Polynésie française (APF), à titre informatif. Il concerne deux vallées à Tahiti : celle de la Vaitepiha, à Tautira, ainsi que celle de la Mapuaura, à Faaone. “Le projet, présenté par M. Nicolas Bertholon, représentant les propriétaires terriens, et M. Gilles Lebreux, fondateur et président directeur général de la société Langa International (entreprise française spécialisée dans les énergies renouvelables, NDLR), vise à installer des centrales hydroélectriques au fil de l'eau, sans construction de barrage, permettant de produire l’équivalent de la consommation de 9 400 foyers”, peut-on lire sur le site internet de l’Assemblée de la Polynésie, soit une réduction de 21 400 tonnes d’émissions de CO2 par an. Présent lors de la rencontre, le maire délégué de Tautira, également premier vice-président de l’APF, soutient ce projet. (…). “On veut développer cette vallée tout en la préservant”, assure Tutavae James Paepaetaata, dit Chou, président de l’association Vaitapiha no Ataaroa. Mais une partie des personnes concernées ne partagent pas la même vision et continuent de s’opposer fermement au projet. C’est le cas de Vaihei Paepaetaata, résidente du village et de la vallée, qui a eu vent du retour du projet grâce au bouche-à-oreille, suite à une réunion “d’une partie des ayants droit”. (…)  La jeune femme a publié ses inquiétudes sur les réseaux sociaux et écrit à l’APF pour obtenir des informations, mais aussi signifier que le projet ne fait toujours pas l’unanimité. Une réunion publique se profile pour rassembler l’ensemble des parties prenantes, mais aucune date n’est avancée. Si les représentants de l’Assemblée de la Polynésie ont “salué l’ambition du projet”, ils ont aussi appelé à “la vigilance sur certains aspects environnementaux”.

L’hydroélectricité refait surface à Tautira (Tahiti Infos)

 

# Jordy Chan, ministre des Grands Travaux, de l’Équipement, a récemment rencontré des élus de la commune de Papeete, accompagnés de leurs équipes techniques, afin de leur présenter les conclusions d’une étude sur le stationnement dans le centre-ville.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la réalisation des pistes cyclables et des voies réservées au transport collectif prévues par le ministre sur l’offre de stationnement, et d’établir un diagnostic plus général des besoins en stationnement au centre-ville. Ses conclusions ont mis en exergue la nécessité de créer environ 220 espaces de stationnement pour vélos, équivalent en superficie à 22 places de parking voiture, dont les emplacements doivent être définis de manière stratégique et à proximité des principaux points d’intérêt afin d’encourager l’adoption de ce mode de déplacement durable. Ces équipements, combinées à la mise en œuvre de pistes cyclables, sont essentiels pour promouvoir l’utilisation du vélo dans la zone urbaine. (…). Un partenariat devra ainsi être trouvé entre le Pays, qui s’engage à aménager des pistes cyclables sur son réseau routier, et la commune de Papeete, compétente en matière de stationnement, afin que des places de parking pour vélos puissent s’insérer sur le réseau routier communal, dans l’objectif de développer une mobilité plus durable, pratique et économique pour tous.

Pour plus de parkings pour vélos et de voies cyclables dans Papeete (Tahiti Infos)

Lors d’une rencontre avec les élus communaux, le ministre est venu présenter les conclusions d’une étude sur le stationnement dans le centre-ville. Objectif de cette étude: évaluer l’impact de la réalisation des pistes cyclables et des voies réservées au transport collectif sur l’offre de stationnement, et établir un diagnostic plus général des besoins en stationnement au centre-ville. (…). Ses conclusions ont mis en exergue la nécessité de créer environ 220 espaces de stationnement pour vélos, équivalent en superficie à 22 places de parking voiture, dont les emplacements doivent être définis de manière stratégique et à proximité des principaux points d’intérêt afin d’encourager l’adoption de ce mode de déplacement durable. Ces équipements, combinés à la mise en œuvre de pistes cyclables, sont essentiels pour promouvoir l’utilisation du vélo dans la zone urbaine.
Par ailleurs, bien que l’aménagement des pistes cyclables et des voies réservées peuvent partiellement empiéter sur les places de parking existantes, l’étude a mis en évidence qu’une meilleure adaptation de l’offre globale de stationnement et la mise en service des parkings nouvellement construits (terminal de croisière) et en cours de construction (parking silo) permettront de compenser cet effet.L’étude a également préconisé un accroissement des espaces de stationnement dédiés aux deux-roues motorisés, afin d’accompagner l’augmentation des usagers de ce mode de transport, ainsi
que ceux dédiés aux véhicules des personnes à mobilité réduite. (…)

Les usagers du centre-ville au régime… « eau et vélo » ? (Tahiti News)

 

 

# Le conseil des ministres de la Polynésie française a validé, lors de sa dernière séance, l'extension du dispositif de prise en charge du fret maritime interinsulaire à de nouveaux produits. Cette mesure vise à favoriser l'autonomie alimentaire et énergétique des îles autres que Tahiti.
Cette extension permet d’inclure des équipements essentiels à la transition écologique et au développement durable. Désormais, les chauffe-eau solaires, panneaux solaires, vis de fondations, kits hydroponiques et aquaponiques, composteurs et biodigesteurs seront éligibles à la prise en charge du fret maritime interinsulaire.

Kits hydroponiques, composteurs, panneaux solaires… le fret maritime désormais pris en charge (TNTV)

Lire Extension du champ d’application de la prise en charge du fret maritime interinsulaire (CM du 26/02)

Le fret maritime des panneaux solaires, des kits hydroponiques et des chauffe-eau solaires sera désormais pris en charge par le Pays. Cette décision a été approuvée par le Conseil des ministres et s'inscrit dans le cadre du Plan Climat de la Polynésie, visant à promouvoir l'autonomie alimentaire et énergétique dans les îles.
Ce lundi à Motu Uta, le Cobia 3 est en plein chargement pour les Tuamotu. Miriama Vairaaroa et son mari, originaires de Tikehau, ont apporté leur colis de produits alimentaires. Le couple est heureux d'apprendre que le fret pour les panneaux solaires sera pris en charge. Les deux Paumotus vont enfin pouvoir mener à bien leur projet d'installation de panneaux solaires à Tikehau, pour leur activité touristique. (…) Même son de cloche du côté de Jimmy Amaru, venu régler son fret. Pour lui, cette aide incitera la population à investir dans l'énergie solaire. (…). Martial est importateur et revendeur de panneaux solaires depuis 15 ans. Ses plus gros clients sont les habitants des atolls Tuamotu mais aussi les agriculteurs. Il reste prudent quant à cette mesure du Gouvernement. (…)
Les panneaux solaires, chauffe-eau solaires, kits hydroponiques et d'aquaponie, ainsi que les composteurs, font partie de ce dispositif d'aide, inscrit dans la stratégie et les actions du nouveau plan climat de la Polynésie

Fret des panneaux solaires pris en charge par le Pays : une très bonne nouvelle pour les habitants des îles (Polynésie 1ère) article du 03/03/25 actualisé sur AvA-Infos le 04/03/25

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