Coup de pouce du gouvernement aux concessionnaires automobiles pour la mise en place d’une prime pour l’achat d’un véhicule moins polluant. Une initiative écologique et économique. Mais n’y aurait-il pas une réflexion de fond à mener sur la nécessité d’une diminution du parc automobile conjointe à une augmentation d’un service de transport en commun, efficace et propre ?

 

Depuis début août, une prime comprise entre 300 et 500 000 Fcfp est proposée aux propriétaires de véhicules de plus de 7 ans qui veulent acheter une voiture neuve. Il s’agit d’un coup de pousse de 200 millions Fcfp concédé par le Pays pour dynamiser les ventes, particulièrement sur le segment innovant des véhicules électriques et hybrides. Des véhicules moins polluants, donc, et un bon point pour l’environnement et la santé. Cette aide à l’acquisition d’un véhicule neuf semble toutefois conçue, aussi, afin de doper les affaires des concessionnaires durant le second semestre 2016. Ceux-ci souhaitent en effet relancer leurs ventes, en baisse de moitié depuis 2008 : de 8 000 à 4 000 ventes par an en Polynésie. « A quelques semaines de l’ouverture du Salon de l’auto 2016, prévu du 14 au 18 septembre prochain salle Aorai Tini Hau, la profession mise beaucoup sur ce coup de pousse de 200 millions Fcfp concédé par le Pays pour dynamiser les ventes, particulièrement sur le segment innovant des véhicules électriques et hybrides », indique Tahiti Infos..

- Automobile : une prime "écolo" pour doper les ventes de véhicules neufs (Tahiti Infos)

- Automobile : prime aux non pollueurs (Polynésie 1ere)

Si le véhicule acheté est une voiture électrique, la prime sera de 500 000 Fcfp supportés à part égale par le concessionnaire et le Pays, précise Radio 1. Une prime qui passe à 450 000 Fcfp pour les voiture hybrides, 350 000 Fcfp pour les véhicule thermique émettant jusqu’à 165gr de CO² /km et enfin 300 000 Fcfp pour ceux émettant de 166gr de CO² /km jusqu’à 210 gr CO² /km.

Jusqu’à 500 000 Fcfp de prime pour une voiture propre (Radio 1)

Encore plus de voitures sur les routes ? Le réseau routier, à Tahiti, est pourtant à la limite de la saturation. Beaucoup trop de déplacements aujourd'hui seulement réalisables avec un véhicule automobile pourraient être réalisés autrement. Le texte du schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables sur l'île de Tahiti soumis en juillet au CESC semble encore bien modeste...

- Vers des transports durables et propres en Polynésie ? (AvA-Infos)