Prévenir: Création officielle du Rāhui No Tumaraa, une initiative de protection marine couvrant 5 525 hectares sur l’ensemble de l’espace récifo-lagonaire, à Raiatea. Guérir: Un cas de loque américaine, une maladie infectieuse et contagieuse des abeilles, découvert à Punaauia ; L'anaplasmose bovine est bien présente dans les îles de Moorea, Raiatea et Huahine: les bovins en provenance de ces îles ne pourront plus être transportés vers des îles indemnes ; Un traitement contre la petite fourmi de feu vient de débuter à Teahupo’o.
# Le Conseil des ministres a adopté, mardi 28 mai, le Rāhui No Tumaraa, d'une superficie de 5 525 hectares, et qui couvre l’ensemble de l’espace récifo-lagonaire au droit de la commune de Tumaraa, à Raiatea.
Un projet de rāhui se discute à Tumaraa depuis 20 ans... Les concertations entre la commune et les habitants ont abouti vers sa création, décidée ce mardi en Conseil des ministres. Il a pu être élaboré grâce à une forte mobilisation et implication de la commune et des associations des quatre communes associées, qui ont réalisé un travail de consultation plus de deux années durant, et avec l’assistance technique de la Direction des Ressources Marines (DRM). (…) Afin de pérenniser la démarche participative et maintenir l’implication des parties prenantes dans la gestion des ressources, il a été proposé de mettre en place un comité de gestion pour assurer le suivi des zones et faire des propositions en matière de gestion des pêches. (…)
Pêche : le « Rāhui No Tumaraa » prend vie à Raiatea (Polynésie 1ère)
Le Conseil des ministres a officiellement adopté le Rāhui No Tumaraa, une initiative de protection marine couvrant 5 525 hectares, englobant l'ensemble de l'espace récifo-lagonaire de la commune de Tumaraa à Raiatea.
Ce rahui vise à garantir une utilisation durable des ressources récifo-lagonaires en déclin. Des règles de pêche strictes ont ainsi été établies pour plusieurs espèces marines et techniques de pêche :
Espèces concernées : pa’apa’a (crabe vert), varo (squille), ’ōura miti (langouste), fe’e (pieuvre), vana (oursin), mā’oa (turban), mā’oa taratoni (burgau), pāhua (bénitier) et ti’ane’e (cigale de mer) / Techniques de pêche réglementées : pêche sous-marine, utilisation d’un ’āua i’a (parc à poissons), filet, pātia (harpon), ainsi que fa’a i’a (nasse à poissons) / Zones géographiques : délimitation de zones spécifiques où la pêche sera réglementée ou interdite. L’élaboration du Rāhui No Tumaraa a été rendue possible grâce à une forte mobilisation de la commune de Tumaraa et des associations des quatre communes associées. (…) Pour pérenniser cette démarche participative et maintenir l’implication des parties prenantes dans la gestion des ressources, il est proposé de créer un comité de gestion. (…)
Le « Rāhui No Tumaraa » pour la préservation des ressources récifo-lagonaires de Raiatea (TNTV)
- Arrêté portant création du « Rāhui No Tumaraa » sur l’espace maritime au droit de la commune de Tumaraa, île de Raiatea Conseil des ministres du 28 mai 2024 (presidence.pf)
# Un cas de loque américaine a été découvert entre l’école Manotahi et le rond-point Mille délices à Punaauia. Cette maladie est grave et très contagieuse. Un appel à la vigilance est lancé auprès des apiculteurs de Polynésie.
Elle est l'une des maladies les plus redoutées par les apiculteurs. Très dangereuse et contagieuse, la loque américaine impacte le couvain des abeilles. Elle est une maladie causée par une bactérie. Elle s’attaque en priorité aux larves pour se répandre petit à petit vers tous les membres de la ruche. En clair, si elle atteint la ruche, c'est la mort de la colonie assurée. L'année dernière, 19 cas ont été répertoriés à Tahiti. Cette nouvelle découverte marque le premier cas depuis le début de cette année 2024.
(…) Les mesures de bio sécurité nécessaires ont été mises en place dans le secteur et doivent être bien respectées. La maladie peut toucher à la fois des colonies en très bonne santé, à l'abandon voire des ruchettes. (…) Le mieux est donc de faire des visites régulières, de s'occuper de ses abeilles, d'ouvrir les ruches et s’il y a besoin d'un conseil ou d'une aide, de contacter le groupement de défense sanitaire.
Un cas de loque américaine à Tahiti (Polynésie 1ère)
Il s'agit du premier cas depuis le début de l'année 2024 : un cas de loque américaine a été découvert à Punaauia, ont révélé nos confrères de Polynésie 1ère. Très grave et contagieuse, cette maladie affecte le couvain des abeilles.
La loque américaine est une maladie infectieuse et contagieuse du couvain operculé de l’abeille due à la bactérie Paenibacillus larvae. La gravité de la maladie provient du caractère contagieux et de la difficulté à se débarrasser des spores de Paenibacillus larvae qui sont extrêmement résistantes. Les larves d’abeilles sont infectées par voie orale et les spores. Les jeunes colonies se développent pendant un an ou deux puis le couvain est attaqué, noirci et pourri, dégageant une odeur fétide et la colonie meurt ou essaime. Cette maladie est donc des plus redoutées des apiculteurs, qui doivent redoubler de vigilance (…)
Abeilles : un cas de loque américaine à Tahiti (TNTV)
(…) Compte tenu de la campagne de dépistage des bovins réalisée en 2023 par le Groupement de défense sanitaire animale (GDSA-PF) sur les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent, il est désormais confirmé que l’anaplasmose bovine est présente dans les îles de Moorea, Raiatea et Huahine.
Ainsi, le conseil des ministres a décidé de mettre à jour le statut sanitaire de ces îles. En conséquence, les bovins en provenance de ces îles ne pourront plus être transportés vers des îles indemnes.
- Arrêté portant modification de l’arrêté CM du 10 septembre 2015 (…) réglementant, aux fins de protection en matière de biosécurité, l’introduction, l’importation, l’exportation et le transport interinsulaire des organismes vivants et de leurs produits dérivés.
Protection en matière de biosécurité in Conseil des ministres du 28 mai 2024 (presidence.pf)
# À l’approche des épreuves olympiques de surf, un traitement contre la petite fourmi de feu vient de débuter à Teahupo’o. Un soulagement pour les riverains de la rive gauche de la rivière Fau’oro, après plusieurs années à subir les piqûres. Ils regrettent toutefois que cette action se limite pour l’heure au domaine public.
C’est une espèce envahissante, particulièrement gênante. À Tahiti, la petite fourmi de feu ne cesse d’étendre son territoire. Depuis environ trois ans, les résidents de Teahupo’o situés après la passerelle, sur le chemin qui mène à la pointe Fare Mahora et au domaine Rose, multiplient les signalements. Récemment, ils ont été avertis de la mise en œuvre d’un traitement, qui a débuté la semaine dernière, le 22 mai.
(…)“Le Pays fait appel à un prestataire pour traiter les zones publiques avec des pièges adaptés”, explique un référent du bureau d’études Pae Tai Pae Uta, missionné par l’IJSPF et la cellule Tu’aro Nui. (…) …si les riverains interrogés se réjouissent de cette action, ils regrettent qu’elle ne soit pas généralisée. (…) Alertée par la population, la maire déléguée de Teahupo’o, Roniu Tupana-Poareu, nous a indiqué qu’une concertation serait organisée prochainement avec le bureau d’études, afin de proposer une approche complémentaire à l’intention des foyers intéressés, moyennant une possible participation financière.
Fourmi de feu : une peste pour les JO (Tahiti Infos)