Un séminaire a été organisé le 6 mars à la Présidence pour présenter le bilan d'une étude de l'OFB et du Museum national d’histoire naturelles sur les grands fonds marins, au regard des risques pour la biodiversité que représente leur exploitation minière ; Une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science, s'inquiète des effets du changement climatique comme menace pour la survie des baleines à bosse dans le Pacifique nord ; Aux Marquises, un oisillon d’élevage suscite l’espoir de sauver l’espèce au bord de l’extinction du Monarque de Fatu Hiva.
BIODIVERSITÉ MARINE
# Séminaire sur les grands fonds marins
# L’office français de la biodiversité (OFB) et le Museum national d’histoire naturelle, sollicités par le gouvernement Fritch, ont présenté le bilan de leur étude sur les grands fonds marins, ce mercredi (06/03) à la présidence. Avec une observation notoire, celle du risque que représente l’exploitation minière pour la biodiversité.
Dans les grands fonds marins, des mollusques, des crustacés, des poissons et des éponges forment un écosystème fragile et encore peu étudié. Sarah Samadi, professeure de biologie marine au Museum national d’histoire naturelle venue présenter ce mercredi le bilan de son étude à la présidence, ne cache pas que la communauté scientifique manque de données au sujet de cette biodiversité. (…) Si des études océanographiques ont déjà eu lieu en Polynésie, l’immensité de la ZEE et l’éloignement géographique ne permettent pas de collecter de nouvelles informations. Une certitude des spécialistes, toutefois : la pression des industries minières sur les plaines abyssales est de plus en plus forte pour récolter les nodules polymétalliques.Chez nos voisins des îles Cook, l’exploration a débuté. (…)
Au-delà du savoir scientifique, Sarah Samadi estime que la question de l’extraction de minéraux soulève celle de la consommation. « Lorsqu’on va rechercher des ressources minérales sur terre, on fait des dégâts énormes sur l’environnement, la biodiversité, les populations humaines… Sous l’eau, c’est pareil. La question est de savoir comment peut-on faire pour avoir besoin de moins de ressources » , conclut-elle. (...)
Les grands fonds marins, des écosystèmes peu connus (TNTV)
À la suite d'une étude regroupant les connaissances acquises sur les monts sous-marins polynésiens réalisée par l'Office français de la biodiversité (OFB), un colloque s'est tenu à la présidence ce mercredi 6 mars. Toute la journée, les principaux acteurs et organismes intéressés par la question des fonds marins se sont réunis pour discuter des différents enjeux et problématiques liés à la recherche scientifique sur ces fameuses montagnes immergées, qui restent pour la plupart un mystère.
(…) L'objectif de ces recherches n'est pas de “faire le buzz”, expliquait Franck Connan, en allant chercher la photo de la dernière créature découverte dans ces profondeurs, qui créera sans doute l'émoi. L'objectif, “c'est plutôt de comprendre ce qui se passe au fond”, ajoutait-il. “L'idée de pouvoir mettre en lumière la fonctionnalité des monts sous-marins, mais aussi des grands fonds. On a une responsabilité au regard de ces fonds marins qui disposent d'une certaine forme de vie.” Car même si les monts sous-marins de Polynésie abriteraient moins de vie que d'autres de leurs semblables, en raison de la faible productivité des milieux, “cela ne veut pas dire qu'ils sont moins intéressants et donc à moins protéger que d'autres”. (…) Une autre solution qui a été abordée serait de concentrer les recherches sur des zones identifiées comme étant prioritaires, expliquait Franck Connan. “On ne pourra pas aller tout voir partout, le but est de cibler les zones les plus intéressantes.” Comme celle des îles Cook, où une potentielle expédition sur des monts sous-marins a été évoquée afin de “faire un état des lieux avant qu'il y ait des impacts collatéraux” dus aux actions anthropiques, rajoutait Franck Connan.(...)
Des chercheurs approfondissent l’étude des monts sous-marins (Tahiti Infos)
Le gouvernement organisait ce mercredi un séminaire sur les grands fonds marins. Des espaces qui couvrent la quasi-totalité de nos eaux mais qui sont « moins bien connus que la Lune ». Pour Moetai Brotherson, il est urgent d’en savoir plus, notamment sur les écosystèmes profonds et sur les centaines de monts sous-marins de la ZEE. Car certains voisins, dont les îles Cook, accélèrent le pas sur les ressources minières profondes sans que l’on ne connaisse l’impact d’une exploitation. Si l’activité s’avérait porteuse économiquement, un moratoire deviendrait « plus dur à défendre » estime le président. (...)
Le Pays veut « mieux connaitre les grands fonds »… avant que d’autres ne lancent leur exploitation (Radio 1)
Pour rappel: Lire aussi : Exploitation des fonds marins : moratoire voté à Paris, grand écart du Tavini (Radio 1) 18/01/23
Le mercredi 6 mars, à partir de 17 heures, Sarah Samadi, chercheuse en biologie évolutive et professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) animera une conférence des “Savoirs pour tous” à l’Université de la Polynésie française (UPF), dans l’auditorium du Pôle Recherche. Lors de cette conférence, elle reviendra sur les avancées technologiques et les enjeux sociétaux qui ont façonné l’exploration des milieux marins profonds, ainsi que les nouvelles perspectives offertes par les découvertes récentes. (...)
Savoirs pour tous – Conférence le 6 mars sur les enjeux de l’exploration du milieu marin profond (La Dépêche)
# Quel avenir pour les baleines à bosse ?
Même si elle concerne des espèces vivant dans le Pacifique Nord, cette information peut inviter à une réflexion sur l'impact du réchauffement climatique sur l'avenir des cétacés du Pacifique sud.
Longtemps menacées par la chasse commerciale, les baleines à bosses ont un temps semblé aller mieux. Mais désormais, ce sont les effets du changement climatique qui pourraient menacer leur survie dans le Pacifique nord, révèle une étude publiée mercredi dans la revue Royal Society Open Science.
Entre 2012 et 2021, le nombre de baleines à bosses a chuté de 20% dans cette zone, passant de 33.000 individus à un peu plus de 26.600, selon le plus grand ensemble de données de photo-identification jamais créé pour un grand mammifère marin étudié par une équipe de 75 scientifiques. Pour un sous-ensemble de baleines ayant hiverné à Hawaii, la baisse était même de 34%.
Etant donné les autres menaces comme les collisions avec les navires ou la pollution sonore, l’avenir de l’espèce ne semble plus autant assuré, alertent les scientifiques, demandant à ce que les efforts de conservation prennent davantage en compte le changement climatique. (…)
Les vagues de chaleur marine, nouvelle menace pour les baleines à bosses ? (La Dépêche)
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BIODIVERSITÉ AVIAIRE
Un oisillon d’élevage suscite l’espoir de sauver l’espèce au bord de l’extinction du Monarque de Fatu Hiva
Alors que le Monarque de Fatu Hiva, espèce endémique, est au bord de l’extinction avec 19 individus, un nouveau-né a pointé le bout de son bec. Celui-ci a été prélevé dans son nid en février, dans le cadre d’une opération d’élevage menée par la Société ornithologique de Polynésie (SOP Manu) et appuyée par le zoo d'Auckland. C’est “une étape excitante dans notre course pour sauver de l'extinction l'une des espèces d'oiseaux les plus rares au monde”, déclare Ben Ignace, chargé du programme Monarque de Fatu Hiva. (...)
Nouvelle naissance chez le Monarque de Fatu Hiva (Tahiti Infos)
Avec 19 individus, l’unique population au monde de Monarque de Fatu Hiva est au bord de l’extinction. Un programme d’élevage en captivité mis en place par la Société Ornithologique de Polynésie (SOP Manu) et le Zoo d'Auckland, en 2023 a abouti à la naissance d'un oisillon, fin janvier. La construction en urgence d’un centre d’élevage de monarque, espèce au bord de l’extinction, sur Fatu Hiva, n’aura pas été vaine. Après 3 tentatives d’élevage en 2023, toutes soldées par un échec, un oisillon de cinq jours a été récupéré par la Société Ornithologique de Polynésie (SOP Manu) le 2 février dernier. (...)
Naissance rarissime d’un monarque de Fatu Hiva (TNTV)
(…) Trois tentatives d’élevage toutes soldées par un échec, dix tentatives de reproduction infructueuses... Des efforts qui n'auront pas été vains. Fin janvier, un oisillon est né et a été prélevé de son nid, qui penchait dangereusement lors d’une tempête, le 2 février dernier. Cette intervention vitale pour cet oisillon sauvage dont l’espèce est une des plus menacée au monde est une première. (...)
Naissance exceptionnelle d'un monarque de Fatu Iva (Polynésie 1ère)
(…) Cette intervention (...) fait suite à 10 tentatives de reproduction infructueuses par les 4 couples de Monarques de Fatu Hiva, au cours de l’année 2023, et s’inscrit dans les premiers efforts ex-situ (élevage en captivité) du programme de sauvetage urgent de l’espèce mis en place par ces deux partenaires avec l’accord du Pays et le soutien de la DIREN, qui inclut des prélèvements d’œufs et leur transfert dans un centre d’élevage construit à cet effet sur l’île. (...)
Monarque de Fatu Hiva : un oisillon d’élevage suscite l’espoir de sauver l’espèce (La Dépêche)