Comprendre l'importance de la biodiversité est crucial pour reconnaître son rôle dans le maintien des écosystèmes et la prospérité humaine: Restauration de la végétation indigène du littoral avec le projet Fa’atura te Tahatai ; Programme européen Bestlife2030 : 166 millions Fcfp pour soutenir 14 projets de conservation de la biodiversité dans la région du Pacifique ; Avec sa 4ème édition, le concours « Millimages des récifs » continue de mettre en valeur la beauté, et la fragilité, des récifs polynésiens ; Mais un regret: que la presse locale n’ait pas abordé le sujet de la COP 16 de la biodiversité qui s’est tenue pendant quatre jours en Colombie. Les 5 prochaines années seront déterminantes pour l'avenir de la vie sur Terre…
# C’est un projet partenarial de recherche-conservation sur la biodiversité littorale des îles de la Société de Polynésie française. Fa’atura te Tahatai mène des opérations de restauration de la végétation indigène du littoral et va diffuser un protocole fondé sur des données scientifiques grâce au retour d’expérience d’actions concrètes. Ce projet participatif, dont la première phase a démarré en 2021, se poursuit.
Jeudi dernier (31/10), à Paea, une classe de seconde du lycée John-Doom a découvert le projet Fa’atura te Tahatai. Les élèves, inscrits en filière nature, jardin, paysage et forêt (NJPF), étaient ravis de se retrouver en plein air pour comprendre les enjeux et pratiques de ce projet. Après une description, ils sont passés à l’action en plantant des espèces indigènes en bord de mer.
Fa’atura te Tahatai, dont la première phase expérimentale a été menée en 2021 et financée par le projet européen Best, entre dans sa phase opérationnelle. Financé par le Fonds vert et la Fondation de France, Fa’atura te Tahatai est porté par la Délégation à la recherche, la Fape, Te mana o te moana et la Tahitian Historical Society ainsi que des prestataires et l’institut Louis-Malardé qui met son terrain à disposition à Paea. Sa mission ? “Restaurer la biodiversité du littoral pour lutter contre l’érosion en s’inspirant de la nature”, répond Hanaë Frequelin, coordinatrice. En effet, le système racinaire des plantes aide à maintenir le sable.
(...) Ce projet est une première en Polynésie. Ailleurs, comme à Hawaii ou aux Antilles, les essais sont encourageants. La restauration, elle, prendra sans doute 5, 10, voire 15 ans. Pour autant, dans l’attente, des opérations de sensibilisation vont être menées et des kits de restauration vont être mis au point et distribués aux particuliers. Ils contiendront un protocole de restauration pour répondre aux diverses questions : comment planter ? Quelles espèces ? Quand planter ? Etc.
Le projet Fa’atura te Tahatai enclenche sa phase opérationnelle (Tahiti Infos)
# Coordonné par le Bureau régional européen de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le programme européen Bestlife2030 de l'Union européenne a récemment annoncé l’octroi de 166 millions Fcfp pour soutenir 14 projets de conservation de la biodiversité dans la région du Pacifique.
Conservation des espèces, restauration des écosystèmes, gestion des espèces envahissantes, gestion durable : le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a distribué son enveloppe de 5,57 millions d’euros (665 millions fcfp) pour les projets contribuant à garantir la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité dans les régions ultrapériphériques de l’Union Européenne (UE) et les Pays et territoires d’outre-mer qui leur sont associés.
166 millions Fcfp seront fléchés pour soutenir 14 projets de conservation de la biodiversité dans la région du Pacifique, notamment en Polynésie française. (…)
Une enveloppe européenne de 166 millions pour la biodiversité dans le Pacifique (TNTV)
(…) Trente-deux projets portés par des associations, petites entreprises et instituts de recherche ont été présentés. Finalement, quatorze d’entre eux ont été sélectionnés pour bénéficier de financements. Parmi eux, 36 % portent sur la conservation des espèces, 29 % sur la restauration des écosystèmes et 21 % sur la gestion des espèces envahissantes. De plus, 7 % visent à promouvoir des pratiques de gestion durable et 7 % sont consacrés à l'établissement et à la gestion de zones protégées.
Le comité français de l’UICN (à l’origine de l’initiative Best) accompagne les porteurs de projets. Chloé Desmots, coordinatrice du programme BestLife2030 pour le Pacifique, explique : “Nous étions là à l’étape du montage, et sommes toujours présents pour la mise en œuvre afin de répondre aux exigences des bailleurs de fonds”. (…)
Plus de 166 millions de francs pour la biodiversité (Tahiti Infos)
# Choix difficile pour départager les photographies sous-marines présentées à cette 4e édition qui met à l’honneur la vie des lagons polynésiens. Julien Anton remporte deux premiers prix, en catégorie « Manger ou être mangé », le thème de cette année, et en catégorie libre. Une exposition itinérante permettra de les découvrir en grand format à partir du 14 novembre.
Organisé pour la quatrième fois par l’Institut des récifs coralliens du Pacifique, (IRCP) et la fondation Science4Reefs, le concours « Millimages des récifs » continue de mettre en valeur la beauté, et la fragilité, des récifs polynésiens.
Pour contribuer à la sensibilisation, cette année 22 photographes ont présenté 125 clichés, dans quatre catégories : « Manger ou être mangé », le thème de cette édition, Libre, Vahine et New Hope (-de 25 ans). Deux jurys ont officié, un jury d’experts ert un jury composé de personnalités du monde culturel local. Enfin, le public a également choisi ses photos préférées. (...) Toutes les photos en compétition sont à retrouver sur le site de l’IRCP. Les 22 images récompensées seront en exposition dans le hall de l’ISEPP du 14 au 22 novembre, avant d’être exposées dans le hall de l’assemblée de la Polynésie française, puis au Fare Natura de Moorea et enfin au CHPF. (…)
Concours « Millimages des récifs » : les gagnants de la 4e édition (Radio 1)
# COP de la biodiversité: La presse locale n'en a pas parlé. Le sujet est pourtant d'importance...!
"Selon les scientifiques, 75 % des écosystèmes ont été significativement dégradés par l'action humaine, 85 % des zones humides ont disparu et les espèces s'éteignent à un rythme accéléré. Un million d'entre elles sont menacées, dont un grand nombre dans les décennies à venir. Selon le WWF, qui a publié le 9 octobre 1984 le rapport « Planète vivante 2024 », les populations mondiales de vertébrés sauvages ont décliné de 73 % en moyenne depuis 197013. Or les implications économiques et sociales de cette crise sont graves. La moitié du PIB de la France dépend par exemple de la bonne santé de ses écosystèmes". (Wikipedia)
La 16e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) se tient à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024. Cette COP intervient deux ans après la signature de l’accord-cadre de Kunming Montréal (COP15, 2022) qui prévoit la protection de 30 % des terres et des mers de la planète à échéance 2030.La COP16 est une occasion unique de faire avancer la lutte contre l’effondrement de la biodiversité au niveau mondial.
COP16 biodiversité (écologie.gouv.fr)
La COP16 biodiversité s'est terminée samedi à Cali, échouant à obtenir un accord sur le financement de la feuille de route que l'humanité s'est fixée pour stopper la destruction de la nature d'ici 2030.
COP16 biodiversité : France Nature Environnement regrette "le gros échec" des négociations sur "la question des financements" (France TV Info)
+ La biodiversité de notre Planète est en péril, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quelles sont les véritables causes de cette crise ? Quel rôle pouvons-nous jouer, individuellement et collectivement, pour inverser cette tendance ? Gilles Bœuf, éminent biologiste et expert en biodiversité, nous éclaire sur ces enjeux cruciaux. (…)
Gilles Bœuf : « L’effondrement de la biodiversité a beaucoup à voir avec les trois gros défauts de l’humain. » (Futura-Sciences)
+ Partout dans le monde, les effectifs d’espèces emblématiques, aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes, sont en chute libre. Les 5 prochaines années seront déterminantes pour l'avenir de la vie sur Terre. Sans plus attendre, mobilisons-nous !
Rapport Planète Vivante 2024 (wwf.fr) télécharger le rapport