À Arutua, opération de nettoyage de grande envergure sur le motu de Tuaiva pour le débarrasser des innombrables déchets perlicoles ; Nouvelle loi sur les emballages et les couverts à usage unique: les restaurateurs de Papeete sensibilisés par “Nana sac plastique” ; Surveillance de la radioactivité dans plusieurs îles de Polynésie française: l’IRSN observe une diminution progressive des niveaux dans l’environnement ; Ne pas polluer son propre corps : proposition de loi visant à instaurer un étiquetage particulier sur les emballages de produits jugés trop sucrés, trop salés, trop gras ou trop caloriques ; Beauté toxique ? L’application de produits de coiffure dits « lissages brésiliens » à l’origine d’insuffisance rénale aiguë ; “On pollue énormément au moment de la mort”…Inhumation ou crémation ?
# Durant 3 jours, la commune de Arutua, en partenariat avec la Direction des ressources marines et la TSP, a mené une opération de nettoyage de grande envergure sur le motu de Tuaiva. Objectif : le débarrasser des innombrables déchets perlicoles.
(…). Une opération qui débuté en septembre 2023 avec une mission d’information sur la gestion durable de la perliculture. La commune de Arutua s’est chargée de toute la logistique pour le transport et le campement sur place à Tuaiva. "On a constaté que toute la plage était inondée de déchets, et face à cela, il fallait agir", raconte Kihi Tuiho, ingénieur d’etude à la TSP. "Le Pays a joué un rôle assez important dans cette mission puisqu'il a financé une grande partie de ce ramassage", indique Loana Vongue, responsable de l'innovation en perliculture à la DRM.
Il aura fallu 3 jours de collecte de déchets et pas moins de 80 personnes pour rendre à la plage de Tuaiva sa beauté originelle. (voir le reportage vidéo)
Le grand nettoyage des déchets perlicoles à Arutua (Polynésie 1ère)
# L’association Nana sac plastique a repris son bâton de pèlerin la semaine dernière, pour sensibiliser les restaurateurs de Papeete alors que la nouvelle loi sur les emballages et les couverts à usage unique va rentrer en vigueur en juillet prochain. Ceux qui s’engagent en signant une charte de bonne conduite sont identifiés par un macaron.
« On veut s’assurer qu’ils connaissent cette nouvelle loi, s’assurer qu’ils sont prêts, et leur apporter des solutions adaptées au type de restauration qu’ils proposent » dit Moea Pereyre dont l’association va à la rencontre des restaurateurs depuis 2017 et une première action contre les pailles en plastique.
Après le texte entré en vigueur en 2022 interdisant les sacs de caisse en plastique, il s’agit à présent de s’attaquer à d’autres emballages et à la vaisselle à usage unique selon un calendrier qui va s’étirer jusqu’en 2028. Dès le 1er juillet prochain, la loi du Pays adoptée en septembre dernier va prohiber « la fabrication, l’importation, l’exportation, la détention en vue de la vente, la mise en vente, la vente ou distribution même à titre gratuit, et l’utilisation de la vaisselle en plastique ou en aluminium à usage unique suivants : les gobelets et verres, les assiettes jetables de cuisine pour la table, les couverts, les touillettes, les couvercles et les pailles. » Les contenants en plastique et aluminium auront six mois de répit : ils seront interdits au 1er janvier 2026. (…) Tous les restaurateurs ne sont pas au courant de la loi, et des dates d’entrée en vigueur de ses dispositions. « Certains sont surpris d’apprendre que depuis le 9 août, ils sont obligés de proposer de l’eau potable en carafe gratuite à leurs clients », dit Moea Pereyre. (…) Moea Pereyre rappelle enfin que, quelle que soit la réglementation, les contrôles restent problématiques au fenua, et que c’est aussi aux consommateurs avertis de refuser les emballages polluants.
# La commission d’information annuelle relative à la surveillance des atolls de Moruroa et Fangataufa s'est tenue ce mardi à Punaauia. Comme les années précédentes, les résultats montrent que la radioactivité encore présente à Moruroa et Fanfataufa "ne migre pas dans l’environnement et ne présente donc aucun danger pour la population" , selon le Haut-Commissariat.
Comme chaque année depuis 2015, la commission d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique publie le résultat de ses travaux. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a continué de surveiller la radioactivité dans plusieurs îles de Polynésie française, incluant sept îles réparties dans cinq archipels, en y intégrant l’atoll de Takapoto. Cette surveillance, initiée durant les essais atmosphériques nucléaires des années 1945 à 1980, vise à détecter les radionucléides artificiels comme le césium 137 (137Cs), le seul encore présent dans certains échantillons de denrées alimentaires. L’IRSN observe une diminution progressive des niveaux de 137Cs dans l’environnement, atteignant actuellement 30 % des niveaux initiaux. Une baisse qui s’explique par la décroissance radioactive naturelle de cet élément, avec une période de 30 ans. Les mesures effectuées sur des aliments locaux (fruits, légumes, poissons, viandes) indiquent que les traces de radioactivité d’origine artificielle sont faibles. (…) L’exposition de la population aux rayonnements est « quasi exclusivement d’origine naturelle » , note le rapport. (…)
La radioactivité sur les anciens sites d’expérimentation nucléaire en baisse, selon l’IRSN (TNTV)
# Quatre élus du groupe Tapura travaillent sur une proposition de loi visant à instaurer un étiquetage particulier sur les emballages de produits jugés trop sucrés, trop salés, trop gras ou trop caloriques. Le modèle est calqué sur celui du Chili, qui mène depuis 2016 une politique offensive face aux mauvaises habitudes alimentaires et aux maladies qui en découlent. Une présentation applaudie au Cesec.
Bientôt des gommettes en forme d’avertissement sur les bouteilles de sodas, les paquets de céréales, de chips, de sucreries ou de plats préparés ? C’est l’idée des élus du groupe Tapura Cathy Puchon, Simplicio Lissan, Pascale Haiti-Flosse et Tepuaraurii Teriitahi. Ils mûrissent une proposition de loi, présentée ce jeudi au Cesec. (...). Au Chili, cette mesure votée en 2016, accompagnée d’autres décisions fortes notamment sur la publicité, a permis de faire baisser de 27% l’achat de produits riches en sucre, de 36,7% l’achat de ceux à haute teneur en sel et de 23,8% les achats de produits riches en matières grasses. Plus efficace que le « Nutriscore » européen, trop limité selon les élus.
(...). Si la proposition a suscité l’enthousiasme au Cesec, le représentant du Syndicat des industriels (SIPOF), Jean-François Benhamza, a posé la question du coût de cet étiquetage, qui impactera selon lui les importateurs et distributeurs, et donc in fine les consommateurs. Les porteurs de la proposition ont reconnu ne pas l’avoir chiffré. La conseillère Maiana Bambridge a de son côté fait remarquer que l’utilisation d’étiquettes existait déjà dans le circuit de la grande distribution, notamment pour traduire en français certains produits venus de l’étranger. Tepuaraurii Teriitahi s’est dit « consciente de l’impact financier » et a expliqué vouloir traiter avec le gouvernement pour un accompagnement « par exemple en finançant les étiquettes ou la main d’oeuvre ». De son côté, Patrick Galenon a sorti sa calculatrice. Avançant un recul de l’obésité de 3% au Chili, il a affirmé que de tels chiffres ramenés au fenua permettraient de faire une économie de « 2,5 milliards ». (...)
Alimentation : bientôt des étiquettes spéciales « malbouffe » ? (Radio 1)
# Quatre cas d’insuffisance rénale aiguë ont été recensés en France métropolitaine après l’application de produits dits « lissages brésiliens » contenant de l’acide glyoxylique. La Direction de la santé en Polynésie alerte les utilisateurs sur leur consommation.
L’acide glyoxylique est une substance chimique utilisée dans certains produits de cosmétique pour ses qualités d’agent lissant. Certains des produits disponibles chez les professionnels de la coiffure ou en vente libre en Polynésie française peuvent en contenir. Il est donc recommandé aux professionnels et aux consommateurs d’être vigilants et de vérifier attentivement la composition avant l’utilisation.
L’usage de cette substance n’est pas restreint à ce jour dans les produits cosmétiques. Néanmoins, une expertise est engagée au niveau de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). (…)
Alerte sur les risques liés aux produits de lissage pour cheveux contenant de l’acide glyoxylique (Tahiti Infos)
Il est déconseillé d'utiliser les produits capillaires dits de "lissage brésilien" contenant de l'acide glyoxylique, ingrédient cosmétique "potentiellement toxique", car ils peuvent causer une insuffisance rénale aigüe, alertent les autorités, qui expertisent plusieurs cas. Plusieurs cas (4) d’insuffisance rénale aiguë ont été recensés en France métropolitaine après application de produits de "lissages brésiliens" contenant de l’acide glyoxylique. Ce produit chimique est utilisé pour ses propriétés lissantes et se retrouve dans des produits cosmétiques vendus en Polynésie française. Bien que son usage ne soit actuellement pas restreint, une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) est en cours pour évaluer les risques. En attendant, la prudence est de mise, et il est fortement déconseillé d'utiliser ces produits en raison du risque d'intoxication. (…)
Les produits de lissage brésilien déconseillés à cause de leur "potentielle toxicité" (Polynésie 1ère)
# En Polynésie, c'est un fait : les cimetières saturent à mesure que les années passent. Mais les communes choisissent de les agrandir au lieu de monter un projet de crématorium. Les églises s'ouvrent peu à peu à l'idée tandis que de nombreuses familles franchissent déjà le pas.
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Toussaint : Père Joël Aumeran favorable à la construction d'un crématorium en Polynésie pour pallier la saturation des cimetières (Polynésie 1ère)
Ce sujet de société peut aussi être envisagé sous l'angle de la problématique environnementale...
“On pollue énormément au moment de la mort" : quelles sont les alternatives pour réduire son bilan carbone funéraire ? (FranceTV Info)
Pour rappel: Pourquoi les alternatives ne concerneraient elles pas aussi l’après-vie ? Deux designers italiens médiatisent leur projet de « bois sacré » : enterrer les défunts dans des poches au dessous d’arbres plantés. Un funéraire écologique en quelque sorte…
Transformer les cimetières en forêts sacrées (AvA-Infos)7 mars 2015