Les îles polynésiennes ont beau être isolées au milieu du Pacifique, elles n'en sont pas moins concernées par des problématiques mondiales. Réchauffement climatique : La trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre en Polynésie française n’est pas cohérente avec l’Accord de Paris. La nouvelle stratégie climatique polynésienne en cours d’élaboration devra par conséquent proposer un scénario et un plan d’actions qui renforcent l’ambition climatique de l’ensemble des acteurs du territoire ; Exploitation des fonds marins: L’AIFM à un moment critique alors que la communauté internationale vient de s’engager à préserver la haute mer et à protéger 30% des océans d’ici 2030.
# Le dernier rapport du GIEC publié en avril 2022 le confirme à nouveau : la hausse des températures, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et l’élévation du niveau des mers menacent aujourd’hui de nombreuses îles du Pacifique, dont la Polynésie française. Cela pourrait, à terme, avoir de lourdes conséquences sur notre environnement, notre économie et la sécurité alimentaire de nos populations. Autant d’enjeux qui exigent un engagement et des efforts conséquents pour atténuer les causes de ce dérèglement et s’y adapter. Face à ces constats, la Polynésie française s’est engagée depuis plusieurs années dans une trajectoire de développement résilient au changement climatique, notamment en se mobilisant dans le cadre de l’Accord de Paris (COP 21). Elle a choisi de contribuer aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en déposant une contribution polynésienne à la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la France. Néanmoins, la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre en Polynésie française n’est pas cohérente avec l’Accord de Paris, dont l’objectif central est de limiter l’augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. (...) Ce constat appelle à une prise de conscience générale et au déploiement d’efforts majeurs. La nouvelle stratégie climatique polynésienne en cours d’élaboration devra par conséquent proposer un scénario et un plan d’actions qui renforcent l’ambition climatique de l’ensemble des acteurs du territoire.
Les enjeux et engagements de la Polynésie française face au changement climatique - in Conseil des ministres du 12/07/23 (Tahiti News)
Le Conseil des ministres “élabore une nouvelle stratégie climatique” (La Dépêche)
# De nouvelles négociations « critiques» pour l’avenir de l’extraction minière sous-marine ont commencé lundi en Jamaïque, alors que les défenseurs de l’océan tentent d’empêcher cette industrie pour l’instant sans aucun garde-fou. (…) L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), réunie jusqu’à fin juillet, « entre dans la période de décision la plus critique de son histoire », a déclaré à l’AFP Emma Wilson, du groupement d’ONG Deep Sea Conservation Coalition. « C’est un moment critique pour l’Autorité », a insisté de son côté le représentant du Chili à l’ouverture lundi de la session du Conseil de l’AIFM à Kingston. « Nous ne pouvons autoriser les activités d’exploitation dans la Zone (plancher océanique, ndlr) tant que que les règles, régulations et procédures adéquates ne sont pas en place », a-t-il martelé, plaidant pour une « pause de précaution ». Le Conseil de l’AFIM et ses 36 Etats, qui pour l’instant n’attribuent que des contrats d’exploration, négocient depuis dix ans un code minier pour fixer les règles d’une éventuelle exploitation des minerais convoités, nichés dans les grands fonds marins des zones hors des juridictions nationales sous son contrôle.
Ce texte est loin d’être prêt. Mais depuis dimanche (9/7), à la suite d’une clause déclenchée par Nauru, petit Etat insulaire du Pacifique, l’AIFM serait obligée de prendre en compte toute demande de contrat d’exploitation déposée par n’importe quel Etat au nom d’une entreprise qu’il sponsorise. (…) ONG et scientifiques pointent du doigt les risques de destruction directe d’habitats et d’espèces, de perturbation de la capacité de l’océan à absorber le carbone émis par les activités humaines, ou le bruit brouillant les communications d’espèces comme les baleines.
Début de négociations « critiques » sur l’exploitation minière sous-marine (Radio 1)
(…) Les ONG comptent sur la cohérence de la communauté internationale, qui vient de s’engager à préserver la haute mer et à protéger 30% des océans d’ici 2030. « Soit ils laissent la possibilité d’autoriser le démarrage d’une toute nouvelle industrie extractive au beau milieu d’une crise écologique, soit, pour une fois, ils font le choix de tuer dans l’oeuf une industrie qui serait dévastatrice » , a souligné François Chartier (de Greenpeace). ONG et scientifiques pointent du doigt les risques de destruction directe d’habitats et d’espèces, de perturbation de la capacité de l’océan à absorber le carbone émis par les activités humaines, ou le bruit brouillant les communications d’espèces comme les baleines.
Négociations « critiques » sur l’exploitation minière sous-marine pour l’AIFM (TNTV)
Pour rappel: Un moratoire sur l'exploitation minière des grands fonds marins a été voté à l'Assemblée de la Polynésie française en décembre 2022
L' Assemblée vote pour le moratoire sur l'exploitation minière des grands fonds marins (AvA-Infos) décembre 2022